Le porte-parole de Dieu sur cette terre s’en remet à la justice des hommes … bien étrange négation de la valeur transcendante de la morale universelle sur le droit applicable au modeste terroir de la fille ainée de l’Église.
Laisser la cour d’appel de Lyon décider du sort du titulaire de son évêché est, à première lecture, la preuve de la faillibilité pontificale. Mgr Barbarin serait sauvé de l’indignité épiscopale par quelques laïcards siégeant dans ce sanhédrin. Ponce Pilate, le retour ?
Ce serait faire injure au souverain pontife que d’imaginer qu’il ignore la nausée que sa décision aura suscité chez les ouailles lyonnaises un tant soit peu au fait de la multitude des turpitudes dont de nombreux jeunes lyonnais furent les victimes. L’auteur de ce billet, ancien élève des écoles confessionnelles de cette même ville peut en témoigner. Le nom du Prénat de l’époque est pour toujours gravé en sa mémoire. N’était-il pas le gouverneur de la oh combien respectable institution qu'il fréquentait ?
Tous savaient, sauf les plus innocents. Les abbés, les anciens et sans doute quelques parents. …
François n’est pas la buse que les évêques de France tentent de nous présenter. Nul pape n’est un demeuré. Le pape sait ce qu’il fait en donnant primauté au droit républicain plutôt qu’au tribunal épiscopal ; le premier connait la notion de péremption pas le second. « Dieu merci » s’exclamait le tartuffe lyonnais : la prescription me met à l’abri … on verra ce qu’en décidera la cour d’appel.
Alors Barbarin serait l’idiot utile dont François use pour asseoir une jurisprudence qui protégerait l’institution.
Mais qui dans l’institution mérite-t-il d’être protégé au point d’en saper les valeurs essentielles ?
La réponse serait-elle dans le titre de ce billet ?