On reprend le même et on recommence. Quelques 5 minutes d’interrogatoire et 4 présumés innocents envoyés au trou pour 18 mois. Jusqu’à ce que par hasard leur culpabilité devienne indémontrable. Ils auront croupi pendant que le juge Burgaud prenait du galon, encaissait des primes, pérorait auprès du procureur, libre de faire embastiller une cohorte de futurs innocents, comme nous le découvrirons peut-être dans les prochains mois.
Aucune fiction ne serait crédible sur un tel scénario. C’est pourtant bien la réalité que la magistrature s’interdit depuis 5 ans de juger. Impossible d’imaginer un pervers coupable du pire des abus de pouvoir, celui d’écrouer pour satisfaire un penchant sadique, pour compenser une timidité maladive et un besoin de reconnaissance, n’importe quel quidam dont la mine ne lui revient pas, qui serait maintenu juge d’instruction. Impossible…
Comme l’a noté son dernier supplicié, c’est accompagné de son rire sardonique que le juge Burgaud l’a expédié au gnouf sans même prêter attention à l’humble supplique de celui qui matériellement ne pouvait être tenu responsable des méfaits qui lui étaient reprochés.
Ce juge ne s’est pas démis, n’a pas été relevé de ses attributions : les magistrats, ses pairs, ont assuré sa protection ; on ne nettoie pas les écuries de cette institution. Il est toujours fonctionnaire, substitut du procureur, censé rendre la justice au nom du peuple français.
C’est une provocation que de laisser des justiciables risquer de tomber entre les griffes de celui qui n’a jamais reconnu ses torts, de celui qui a nié les plus flagrants de ses erremments.
C’est bien de s’en prendre aux chiens dangereux, aux délinquants récidivistes et autres dangers publics, mais combien d’autres innocents risqueront-ils de croupir en prison sur les seules pulsions d’un intraverti étriqué avant que ne soit révoqué ce magistrat ? Qui protège le juge Burgaud ?