Disparaître quand on fut l’enfant chéri du petit écran, le surdoué de la génération qui fit la télévision ça déclenche nécessairement une avalanche de compliments. Tous se souviennent combien ils furent son ami, son proche, son confident, son complice de tous les instants. L’essentiel c’est d’être l’un de ceux qui l’ont côtoyé, admiré, soutenu dans les instants de doute et aux quels il doit, à les en écouter, d’être ce qu’il fut.
Ne jouons pas les empêcheurs d’encenser en rond : Jacques Martin n’est plus et on est triste pour les siens. Il a réjoui une génération de parents dont la progéniture était dressée pour passer à Dimanche Martin. Vous vous souvenez de ces têtes blondes ahanant les refrains de chansons qui ne rimaient à rien devant des parents ébahis et un théâtre de l’Empire investi par des papys mamys décatis.
L’abrutissement télévisuel dominical incontournable, le niveau absolu de l’abêtissement infantile, c’était l’émission phare de l’ami Martin : l’école des fans. Alors même si on est le seul dans notre coin à ne pas partager le délire médiatique, on remercie la direction de France 2 d’avoir fini par interrompre cette démonstration hebdomadaire de débilité collective indigne d’une chaîne publique.
Le Martin du petit rapporteur aurait du tirer sa révérence sans passer par la case papa gâteux où il s’est embourbé. Il restera le souvenir d’un touche à tout de génie, d’un gone impertinent et d’un joyeux luron. Ce saltimbanque là on le salue.