Difficile de trouver une bonne raison d’être satisfait de la décision prise par l’organisateur du « Dakar ». Les objurgations ministérielles au nom du sacro saint principe de précaution auront eu raison des aventuriers du désert. Le responsable de l’épreuve cède face au politiquement correct, et n’étant pas petites souris, les victimes de cette reddition pitoyable ne connaîtront jamais les pressions qui furent exercées pour faire de Lisbonne un Sedan.
Tout porte à croire que les mauritaniens auraient fait de la sécurité autour de cette épreuve une affaire d’honneur et que les participants étaient suffisamment murs pour décider chacun dans son camp si le risque résiduel valait la peine d’être couru. Mais cette chance là ne leur sera pas laissée. Le système a forcé la main des plus aventureux d’entre nous et la civilisation judéo chrétienne baisse pavillon devant l’ombre d’une menace islamiste.
Sarkozy n’a pu être indifférent à ce dilemme, Kouchner ne pouvait qu’exprimer la décision présidentielle quand il s’épanchait sur les ondes et sur les dangers aux quels les équipages s’exposeraient en traversant la Mauritanie.
Tout fout le camp ! Les ennemis – quel autre vocable serait-il approprié – d’en face ont réussi au delà de toute espérance. Paris Dakar n’existe plus, jusqu’à quand pourra-t-on aller à Asnières ?