Municipales enjeu national ? ou choix local ? Quelque soit le résultat, le camp qui aura marqué des points ne se privera pas de tirer la couverture à lui. Cette récupération alimentera les gazettes, fera gloser les commentateurs mais n’aura in fine aucune conséquence sur la politique poursuivie par le gouvernement.
Quelques duels dépassent ce cadre étroit des querelles de clocher. Bordeaux, Toulouse, Lille, Lyon et Paris seront suivis attentivement par ce que les protagonistes de ces duels ont une dimension nationale, mais leur élection ou leur défaite n’influera que sur les carrières de ces politiciens.
Il serait plus correct de dire que les municipales sont des élections dont l’enjeu essentiel est le choix d’un politicien de proximité, voire d’une équipe et du programme qu’ils ont concocté. Le marais se décide en partie par rapport aux investitures officielles ce qui laisse aux électeurs attentifs à la vie publique un poids plus conséquent dans l’expression de leur préférence. C’est la chance de ces vrais apôtres laïcs et républicains. Leur implication, leur disponibilité, leur connaissance des dossiers les met au contact des problèmes quotidiens de la France d’en bas.
On est loin des strass, des paillettes et des ors de la république. Ce personnel politique fidèles à ses convictions voit arriver avec consternation les Martinon et autres parachutés que le système leur impose. Il n’y a qu’un réflexe républicain : favoriser l’élection des hommes de terrain, boycotter les transfuges qui cherchent un point de chute temporaire avant de reprendre le chemin des palais nationaux.
Conséquence du cumul des mandats le parachutage est le virus qui gangrène la politique locale. Le choix citoyen c’est de l’éradiquer.