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24 août 2005 3 24 /08 /août /2005 23:00

On pourrait penser que c’est la faute à pas de chance ; il n’en est rien. C’est une erreur de casting et ça ne met certainement pas en cause la probité du quidam. Mais c’est une erreur qui espérons le ne deviendra pas une faute comme les derniers développements peuvent le laisser craindre.

 

Après la Rhodia et l’intervention dans son bureau de la brigade financière, Thierry Breton se serait bien passé de se voir rappelé son passé de président de France Télécom (FT).

C’est sérieux et il aurait été bien difficile aux protagonistes de se sortir de ce mauvais pas ; mais la chance aidant le même Thierry Breton peut classer l’affaire ou du moins l’enterrer le temps suffisant pour que la patate chaude soit transmise au ministre qui lui succédera ; de toute façon on ne nous remboursera pas.

Le dossier est connu : ce sont les avantages exorbitants tirés par les trois opérateurs de téléphonie mobile de la rétrocession par l’Etat des fréquences pour les portables. Il était patent qu’un tel gâteau pouvait inciter à des pratiques illicites. C’est en situation d’oligopole bien plus qu’en situation de monopole que se font les meilleures opérations. Les pétroliers ne me démentiront pas. Et le président de FT aurait faillit à sa tâche s’il ne s’était pas battu pour optimiser sa part du gâteau ; Et son conseil a eu raison de le mandater pour cette mission et ce ne sont pas ses actionnaires qui pourraient lui en faire grief.

Le problème ce sont les pigeons, excusez moi, ce sont les clients. N’étant pas au pays de Ralf Nader et la loi française ne permettant pas les actions collectives tout cela a pris du temps. Mais finalement il est établi que l’oligopole a fonctionné au profit exclusif de ses actionnaires, donc de Mr Breton et au détriment des millions de clients.

Le petit problème c’est que Mr Breton ministre est maintenant appelé à juger Mr Breton PDG ce qui n’est pas de nature à nous rassurer sur l’équité du jugement qui sera rendu. Et ce ne sont pas les cris d’orfraie du ministre qui vont nous impressionner.

Que Monsieur Breton PDG ait défendu les actionnaires avant que Mr Breton ministre ne  défende les clients est secondaire, mais que notre gouvernement ne fasse pas la différence entre l’intérêt des clients et celui des actionnaires est très inquiétant quant on se prétend libéral. Si c’était un gouvernement de gauche on pourrait comprendre. Car dans quelle société peut-on légitimement confondre l’intérêt des actionnaires et celui des clients si ce n’est dans une société nationalisée ?

Finalement ce monsieur Breton n’est pas aussi libéral qu’il le prétend.

 

 

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