C’est en icône qu’Edouard Michelin va entrer dans l’histoire, malheureusement pour ses proches, et pour l’entreprise de Clermont Ferrand. Ils auraient tous souhaité qu’il reste, pour la famille le père et pour ses employés le patron du fleuron du capitalisme à la française. Dieu en aura décidé autrement.
C’est qu’ils sont rares les héritiers qui savent faire prospérer et laisser dans la famille l’entreprise familiale. La famille Michelin est de celle là. Patron de la troisième génération, Edouard semblait parti pour assurer le changement dans la continuité et maintenir la prospérité d’une multinationale aux racines hexagonales.
Sans doute était-il le dernier petit-fils à la tête d’un mastodonte industriel. Quoique puisse en penser les tenants du libéralisme à tout crin, le capitalisme familial permet en ces temps de mondialisation de conjuguer les intérêts naturellement conflictuels des actionnaires et des salariés. Sans que cette réussite n’ait valeur de preuve universelle, la famille Michelin était en passe de le démontrer. On regrettera longtemps que cette disparition interrompe cette ambition.