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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 07:57

Qui peut encore prétendre qu’en France la justice est lente ? A voir la promptitude avec laquelle le premier président de la cour de cassation dégaine face aux remarques proférées par le ministre de l’intérieur on admettra que chez ces gens là on peut quand on veut réagir avec célérité. Le problème comme l’a noté Sarkozy c’est qu’on ne veut pas très souvent, surtout quand on sévit – si l’on peut encore employer ce terme - à Bondy.


Etrange ce monsieur Canivet dont la première préoccupation n’est pas que la justice soit rendu avec équité mais qu’on ne touche pas au moindre cheveux de ses protégés. Esprit de caste, refus d’accepter une mise en cause que les chiffres publiés rendent pourtant nécessaire.


Quel mal aura donc fait ce Montesquieu dont la lecture ânonnée par des politiques est rabâchée par ceux la même qui ne cessent de démissionner. La séparation des pouvoirs : la tarte à la crème au nom de laquelle on devrait tolérer toutes les lâchetés, les insuffisances quand ce ne sont même des violations par l’institution de l’Etat de droit.


Les juges rendent la justice au nom du peuple français, dont la Représentation Nationale est l’émanation. Ne l’oublions pas ; les juges ne sont pas souverains dans un état de droit divin. Merci Sarkozy d’avoir le front de leur rappeler. Ce n’est pas Chirac avec toutes ses casseroles qui prendrait le risque d’y mettre bon ordre.

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commentaires

P
Désolé, mais non : la séparation des pouvoirs n'est pas une tarte à la crème ! C'est une condition nécessaire à la démocratie. En outre, il est faux de dire que les juges de Bobigny, ou d'ailleurs, sont laxistes. Ils ne mettent pas tout le monde en prison ? Ils ont raison : selon la gravité des faits jugés, il y a tout un arsenal de mesures punitives autres que l'incarcération. Si les administrations concernées n'appliquent pas ces peines de substitutions, lorsqu'elles sont prononcées, ce n'est plus la faute des juges. Ce n'est peut-être pas non plus la faute de ces administrations : à force de tout miser sur le pénitentiaire, leur a-t-on laissé les moyens de faire leur travail ? Or si les peines de substitutions ont été mises en place, c'est parce qu'on s'est bien rendu compte que la prison n'est pas toujours la réponse adaptée : les taux de récidive chez les anciens détenus sont plus élevés que chez les délinquants condamnés à d'autres peines (centres d'éducation, TIG, etc.). Trop souvent, les prisons françaises constituent de véritables centres de recrutement pour le grand banditisme et pour le terrorisme international. Quel intérêt y a-t-il, en termes de sûreté publique, à transformer des délinquants de seconde zone en criminels endurcis ?Enfin,  je vous fais grâce du laïus sur la surpopulation carcérale et sur les conditions de détention inhumaines que dénonce même Christine Boutin, que vous ne pouvez pas soupçonner de gauchisme échevelé !Réservons donc les peines d'emprisonnement pour les criminels pour lesquels elles peuvent avoir du sens et laissons les juges, qui ont été formés pour cela, apprécier les sanctions à distribuer en fonction des faits qu'ils ont à juger. Enfin, si Nicolas Sarkozy estime que la justice ne fonctionne plus, alors qu'il use de son statut de candidat à une élection de premier plan pour prôner une réforme de la justice (réforme qu'il faudra certes envisager) et pour nous dire ce qu'il compte mettre dans cette réforme ; mais qu'il s'abstienne de ridiculiser la République en en fustigeant les institutions !
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Z
RIDICULE !  "un procureur l'a pris aux mots. Quatre Grenoblois, âgés de 20 à 22 ansont été placés vendredi sous mandat de dépôt pour un vol de viennoiserie inférieur à 50 euros"
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T
Evidemment ... tout le monde sera d'accord avec SARKO sur ce coup là.
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