25 septembre 2006
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Difficile de passer à coté de ce « chef d’œuvre ». Battage, promotion, récupération : tous les ingrédients sont réunis pour réussir l’exploitation du filon de la mauvaise conscience. Tout, sauf les interprètes qui semblent s’étonner des contorsions aux quelles se livrent les exégètes de la pensée unique.
Même si le film a le mérite de rappeler à ceux qui avaient séché les cours d’histoire du temps où ils « fréquentaient » le bahut que l’empire français à la veille de 1940 s’étendait sur les cinq continents. Normal dès lors que la France était occupée, de faire appel aux français de l’extérieur pour libérer la métropole : ce fut entre autre la deuxième DB.
Mais on peut s’interroger quand cette participation à la Libération se transforme en décompte d’indemnisation ! Les spécialistes patentés de la ré écriture de l’histoire se sont précipités pour dresser la dette de la France vis-à-vis des indigènes enrôlés dans ce que furent les armées d’Afrique. Il est bien sûr équitable que ceux qui combattirent et en gardèrent des séquelles soient considérés à l’égal des français de souche, mais pourquoi devoir une réparation à ceux qui en revinrent sans aucuns stigmates après cette immersion forcée dans la deuxième guerre mondiale. Et que dire de la prétention des bonnes âmes de service à étendre aux fils et filles de ces combattants la dette de la France …
Chirac a encore frappé. Il a accepté de payer pour clore une injustice qui n’avait rien de flagrante. Dans la longue liste du dé tricotage au quel il se sera livré, cette indemnisation, aussi symbolique qu’elle soit, concours à donner de la France l’image d’un pays incapable d’assumer son histoire.
Published by Candide
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Libre Cours