La seule mission à la quelle devrait se dévouer un chef de gouvernement, c’est de confier à son successeur un pays plus prospère que celui dont il a été temporairement le gestionnaire. Et si tel est le cas nul doute que le nouveau premier ministre se situe dans la même obédience. C’est pour avoir failli à cette règle élémentaire que nous sommes allés de cohabitation en cohabitation.
Et Villepin – tout imbu de sa suffisance – n’a pas appris cette leçon des échecs de ses prédécesseurs. Pire encore il accentue la cassure avec les besogneux de son camp en provoquant les membres de son parti jusqu’à en récuser le président.
Lamentable ce déni d’intelligence qui fait de ce premier ministre en exercice le premier « particide » du parti au pouvoir. Les français ont la mémoire courte, et c’est sur cette probable amnésie que ce triste sire bâtit sa stratégie.
Mais qui pourrait imaginer qu’un machiavel, jouet d’un président, puisse un jour se muer en chef respectable d’une majorité de français ?
Son destin n’est ni tragique, ni comique : il est pitoyable.