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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 17:04

C’est une impression de déjà vu, de ronronnement, de retenue : après les emballements médiatiques provoqués par la néophyte des élections personne n’ose plus remuer le petit doigt, élever la voix, de peur de commettre ce lapsus qui sera retourné dans tous les sens, analysé, disséqué et dont l’auteur malheureux ne pourra se dépêtrer. Marie Bécassine en a fait les frais, et ses adversaires pour l’avoir trop ferré sont tétanisés par les représailles qu’une pareille mésaventure ne manquerait pas de susciter.

C’est cet effet dissuasif qui inhibe l’expression et conduit 75% des français à juger que la campagne électorale n’est pas à la hauteur des enjeux. Ils ont raison.

Tirer sur l’ambulance – et nous y contribuons quand la plume nous démange – laisse des victimes des deux cotés. Sarkozy pour l’avoir oublié a glissé du piédestal où sa prestation inaugurale l’avait vu grimper. Mais Ségolène s’en prenant aux média qui rouleraient pour son adversaire, ouvre une polémique perdue d’avance contre ceux sans les quels elle se contenterait de présider la région Poitou Charente !

On peut se pousser du col, manger son pain blanc, mais la présidentielle reste une course d’obstacles où il faut pouvoir durer. Pour avoir sauté le premier avec facilité la candidate socialiste s’est crue portée par une force irrésistible. Son obstination l’a servie, son entêtement l’enlise dans le marais où elle pourrait perdre pied.

Dans ce pays, on vénère Vercingétorix, Roland, Jeanne d’Arc : on aime bien les perdants. C’est la chance de Mme Royal. Défaite, hésitante, elle se rendrait sympathique. En faire une martyre du masochisme ambiant, une victime du petit Napoléon et de sa grosse cavalerie et, tel un Phénix, elle surgirait plus vindicative que jamais pour, dans un ultime souffle, rafler la mise.

Méfions nous de l’eau dormante du marais poitevin et laissons la patauger sans lui tendre une bouée de sauvetage par un dénigrement trop systématique.

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