- Mais que fait la police ?
- Elle arrête un délinquant
La populace s’insurge et l’émeute s’étend, embrase les sous sols de la gare du nord.
En une semaine, c’est le deuxième incident où une banale interpellation déclenche un affrontement entre civils et forces de l’ordre. Un contrôle d’identité dans un café de la rue Rampal dégénère en échauffourée anti flics, une agression contre des agents de
La spontanéité du réflexe anti flic et la violence des comportements des protagonistes de ces deux affaires n’ont rien d’accidentelles. La mise en cause de la légitimité de l’action policière par des témoins oculaires aux quels viennent s’ajouter des badauds ignorant tout des raisons de l’agitation tendent à se répandre même en dehors des quartiers non sécurisés.
On ne donnera ni dans la simplification outrancière, ni dans la recherche d’un tireur de ficelles, agent déstabilisateur qui fomenterait des troubles pour grossir les rangs de ses électeurs. La lente détérioration de la relation entre ceux qui maintiennent l’ordre et ceux qui le troublent est le fruit d’un venin instillé depuis 1981 par les fauteurs de l’ordre public : les socialistes, avocats de l’irresponsabilité individuelle. En corollaire s’est nourrie la regrettable détestation que le monde policier – désigné à la vindicte populaire par la jactance socialiste - éprouve à l’égard des catégories de la population où se recrutent majoritairement les délinquants. Jeunes bigarrés et habitants des cités…
Le divorce entre une partie croissante de la population et son émanation chargée de sa sécurité s’étend, chaque incident nourrissant les ressentiments de l’un vers l’autre. Les candidats jettent de l’huile sur le feu. Mme Royal, Mr Bayrou s’indignent du comportement de la police …Quelle inconséquence !
Rendre la police ennemi du citoyen semble être le plus grand commun diviseur des candidats pré cités, ne parlons pas de l’extrême gauche, elle nous y a habitué. Rendre la police plus imperméable aux tentations d’abuser de ses prérogatives est une obligation qu’aucun candidat non plus n’a repris à son compte.
Ce n’est pas dans un statu quo où la population se dresse contre sa police que se restaurera l’Etat de droit, l’ordre juste ou la fin des antagonismes, selon le vocabulaire propre à chacun des candidats.
Alors que proposent-ils pour éviter que ce divorce ne soit totalement consommé ? A ce jour, rien…