La formule fétiche de la démocratie, n’est ce pas ?
Jacques Heers démystifie cette croyance, un homme un vote n’est pas synonyme de démocratie. Tout serait si simple…Les exemples pullulent qui contredisent cette simple équation. Aux États Unis Georges Bush élu avec moins de voix que son challenger, en France dans un département qui comportent 4 circonscriptions, pour un même nombre de voix sorties des urnes, on peut élire 3 députés UDR (droite) et 1 PC (communiste), ou 2 UDR et 2 PC, ou 4 UDR, ou 4 PC … tout dépend du mode de scrutin…et
Pas facile d’expliquer à des pays fraîchement parvenus à l’indépendance que la démocratie permet au peuple d’exprimer son choix, quand l’illettrisme est le plus grand qualificatif commun des électeurs. Remplacer de but en blanc tribalisme, par le modèle républicain qui mit plusieurs siècles à se stabiliser en Europe ne peut conduire qu’à de cruelles désillusions. Voir l’Afrique noire.
Tous les travers d’un système qui, chez nous, peut donner 80% des députés à une formation qui représente moins de 20 % des suffrages et écartent des bureaux de vote 40% des citoyens sont décrits par le menu. L’irruption du marketing politique avec l’élection du président au suffrage universel et la dérive populiste accélérée par les instituts de sondage dont
La seule certitude en refermant cet ouvrage* c’est que la démocratie "c’est la pire des choses, à l’exception de toutes les autres"… on le savait déjà !
* Un homme, un vote ? Jacques Heers, aux éditions du Rocher