9 février 2010
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Un film pour beaucoup, une polémique récurrente pour les habitués des plateaux télé et une expérience cuisante pour le signataire de ce billet. La rhétorique policière selon laquelle la garde à vue est une protection offerte au présumé délinquant n’est qu’une hypocrisie professée par les tenants du tout sécuritaire. Pour l’avoir entendue dans des circonstances nécessairement pénibles, cette dialectique est abjecte.
Alors apprendre que des gamines de 14 ans ont bénéficié de ce régime suscite une double interrogation.
1) La formation des personnels de police comporte-t-elle des lacunes telles que des violations flagrantes du plus élémentaire bon sens puissent être commises par tout un système? Une garde à vue implique l’accord tacite de plusieurs fonctionnaires et de quelques OPJ. Ce ne peut être une bavure individuelle. C’est nécessairement entérinée par la hiérarchie .
2) Mesure-t-on le traumatisme que les enfants mis en garde à vue vont subir ? Puisque rien ne pourra l’effacer cela ne relève-t-il pas du sadisme si les faits incriminés ne sont que délictueux. S’ils sont monstrueux, ce qui est heureusement rarissime l’enfant relève alors de la psychiatrie.
Il n’est pas question de revendiquer un quelconque angélisme et les faits dont des enfants ont à rendre compte pourront être condamnés par des juridictions spécialisées. Mais la mise en garde à vue, insupportable pour tout un chacun car laissée à la seule appréciation de fonctionnaires de police toujours couverts par leur hiérarchie, devient odieuse quand elle est infligée à des enfants en négation de la formule célèbre :
habeas corpus ad subjiciendum et recipiendum !
Alors apprendre que des gamines de 14 ans ont bénéficié de ce régime suscite une double interrogation.
1) La formation des personnels de police comporte-t-elle des lacunes telles que des violations flagrantes du plus élémentaire bon sens puissent être commises par tout un système? Une garde à vue implique l’accord tacite de plusieurs fonctionnaires et de quelques OPJ. Ce ne peut être une bavure individuelle. C’est nécessairement entérinée par la hiérarchie .
2) Mesure-t-on le traumatisme que les enfants mis en garde à vue vont subir ? Puisque rien ne pourra l’effacer cela ne relève-t-il pas du sadisme si les faits incriminés ne sont que délictueux. S’ils sont monstrueux, ce qui est heureusement rarissime l’enfant relève alors de la psychiatrie.
Il n’est pas question de revendiquer un quelconque angélisme et les faits dont des enfants ont à rendre compte pourront être condamnés par des juridictions spécialisées. Mais la mise en garde à vue, insupportable pour tout un chacun car laissée à la seule appréciation de fonctionnaires de police toujours couverts par leur hiérarchie, devient odieuse quand elle est infligée à des enfants en négation de la formule célèbre :
habeas corpus ad subjiciendum et recipiendum !