http://www.authueil.org/?2007/10/02/528-la-prime-aux-deputes-battus-2-le-retour
Au printemps dernier, les informations les plus folles avaient circulé concernant l'indemnisation des députés non réélus. J'avais, à l'époque, précisé bien des choses.
Depuis, des élections ont eu lieu et un certain nombre de députés n'ont pas été réélus, soit qu'ils ne se représentaient pas, soit qu'ils aient été battus. A la suite de ces élections générales, une trentaine de députés ont pu bénéficier de ce système, pour un montant moyen de 3435 euros par mois. SEuls trois députés touchent l'indemnisation au taux maximum (en gros, sans cela, ils seraient à la rue). Certains en ont bénéficié deux mois et ont été recasés rapidement. Alain Marsaud, ancien député de la Vienne est devenu conseiller du président de Casino, Dominique Juillot, ancien député de Saône-et-Loire a été nommé président de l'ANPE, Philippe Rouault, ancien député d'Ille-et-Vilaine a été recasé comme délégué interministériel aux industries agro-alimentaires, ou Christian Philip, qui a laissé son siège à Dominique Perben, et s'est retrouvé "représentant de Nicolas Sarkozy pour la francophonie" (une belle sinécure). En gros, le système a couté à l'Assemblée nationale 100 000 euros par mois en juillet et en août, et cela commence à décroitre. Au bout de six mois, c'est à dire à partir de janvier 2008, l'Assemblée nationale n'assurera plus, pour ceux qui resteront encore sur le carreau, que le maintien de 70% de l'allocation parlementaire. Après les élections de 2002, ils étaient 71 anciens députés à en bénéficier au cours du premier semestre, et seulement 30 dès le deuxième semestre.
Entre la réalité et les fantasmes qui se sont déchainés, il y a un gouffre. Je m'excuse auprès des poujadistes de tout poil de tuer ainsi froidement l'un de leurs chevaux de bataille antiparlementaire. Il faudra trouver autre chose...