Cette affaire de chiffres du chômage tourne à la mascarade. Sans être particulièrement naïf ou ingénu, on aimerait pouvoir faire confiance aux informations publiées par l’INSEE. Chacun sait qu’il existe une marge d’erreur dans toutes statistiques, mais l’essentiel étant la tendance peu importe finalement qu’elle soit entachée d’une erreur constante.
L’INSEE que l’on a critiqué pour son incapacité à mesurer l’évolution des prix s’est de nouveau pris les pieds dans le tapis en reportant la publication de son enquête annuelle sur l’emploi pour après les élections. De quoi alimenter toutes les supputations de manipulation.
Le plus probable c’est que ce décalage n’a pour cause que l’inconséquence de son management – à moins que ce ne soit de la provocation - mais donne du grain à moudre à ceux qui sont dans leur rôle en récusant les bons résultats obtenus par le gouvernement sur le front de l’emploi.
Pataquès qui vient brouiller le discours officiel, conforte les syndicats qui attribuaient aux radiations l’essentiel de « l’amélioration » des statistiques du travail.
Question : comment cet institut qui dépend de Bercy a-t-il pu se prêter à une telle opération de désinformation. Et subsidiairement y a-t-il à Bercy un pilote dans l’avion ?
Quelque soit in fine l’origine du bogue, on ne donne pas cher de la survie des bureaucrates qui sévissent à l’Insee.