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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 14:45

Cette affaire de chiffres du chômage tourne à la mascarade. Sans être particulièrement naïf ou ingénu, on aimerait pouvoir faire confiance aux informations publiées par l’INSEE. Chacun sait qu’il existe une marge d’erreur dans toutes statistiques, mais l’essentiel étant la tendance peu importe finalement qu’elle soit entachée d’une erreur constante.


L’INSEE que l’on a critiqué
pour son incapacité à mesurer l’évolution des prix s’est de nouveau pris les pieds dans le tapis en reportant la publication de son enquête annuelle sur l’emploi pour après les élections. De quoi alimenter toutes les supputations de manipulation.


Le plus probable c’est que ce décalage n’a pour cause que l’inconséquence de son management – à moins que ce ne soit de la provocation -  mais donne du grain à moudre à ceux qui sont dans leur rôle en récusant les bons résultats obtenus par le gouvernement sur le front de l’emploi.


Pataquès qui vient brouiller le discours officiel, conforte les syndicats qui attribuaient aux radiations l’essentiel de « l’amélioration » des statistiques du travail.


Question : comment cet institut qui dépend de Bercy a-t-il pu se prêter à une telle opération de désinformation. Et subsidiairement y a-t-il à Bercy un pilote dans l’avion ?


Quelque soit in fine l’origine du bogue, on ne donne pas cher de la survie des bureaucrates qui sévissent à l’Insee.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 08:18

On avait fini par oublier cette règle de bon sens que l’ancien premier ministre avait imposé aux membres de son gouvernement. Un legs dont il peut s’enorgueillir, même si ses successeurs l’ont rapidement rangé au magasin des accessoires inutiles.


Il s’agissait alors de donner onction à la justice en dépit de la présomption d’innocence, à la quelle tout mis en examen a droit. Être accusé par un juge d’un délit n’est pas fait à la légère. Balladur considérait donc que la présomption de culpabilité devait entraîner la mise à l’écart de l’impétrant jusqu’à ce que son innocence soit établie, ou réfutée.


Édictée à une époque où les affaires foisonnaient, cette jurisprudence, hommage rendu à l’institution judiciaire, mériterait d’être considéré pour le cas que l’actualité nous propose aujourd’hui.


Le groupe Total dont le dirigeant déjà sous le coup d’une instruction et aujourd’hui à nouveau mis en examen, garde sa confiance à Monsieur de Margerie. Soit.


Ce personnage se trouve au cœur d’un conflit entre pratiques morale et droit où à l’évidence il a privilégié les premières au détriment des suivants. Tout comme un loubard de banlieue il s’est affranchi des contraintes qui pouvaient nuire à l’efficacité de son commerce pour user des ficelles usuelles dans son métier.


Mais monsieur de Margerie n’est pas n’importe qui. Il est à la tête du navire amiral du capitalisme français. Il est devrait être l’emblème de la réussite personnelle et professionnelle, une image, une icône.


Et qu’offre-t-il ?  Un pied de nez à la justice. Il défie celle de son pays et montre que les zones de non droit ne sont pas limitées aux banlieues du 9-3. Elles s’étendent jusqu’au cœur de la Défense.

 

Déjà mal aimé des français pour sa calamiteuse gestion du drame AZF et du naufrage de l’Erika, Total aggrave son cas en se situant au dessus des lois. Que le conseil d’administration du groupe et son président aient nommé un dirigeant compromis dans des transactions probablement illicites, qu’il le maintienne contre vents et marées quand une seconde affaire éclate, prouve le strabisme dévastateur dont sont victimes ses administrateurs. D’un coté les exigences de la morale du droit et du respect de l’État, de l’autre la poursuite du business quel qu’en soit les compromissions, les méandres, les arrangements…

 

Ah si Balladur pouvait présider Total !

 

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 17:05

Le ramdam fait autour du plan de restructuration d’Airbus frise l’indécence. C’est too much ! Le chagrin et la pitié se répandent chez les politiciens comme la petite vérole sur les membres du clergé. Ne parlons pas des médias qui retrouvent avec cette affaire les accents emphatiques dont ils se parent quand le monde est au bord de l’abîme. Si ce n’est qu’en la circonstance d’abîme il n’y en a point.


Aucun salarié ne perd son emploi, aucune société du groupe EADS n’est acculée au dépôt de bilan ; les salaires sont payés, aucun avantage acquis ou octroyé n’est rogné.


Les départs pour cause de retraite ou pour raisons personnelles ne seront pas compensés dans la limite de 4500, tel est l’essentiel du plan de Mr Gallois. C’est quand même pas la cata !


Sait-on que tous les jours en France, ce sont 5000 emplois qui disparaissent sans aucun plan d’accompagnement autre qu’une lettre d’introduction à l’ANPE locale. Et qui se préoccupe du sort de ces sans grades qui sont jetés dans la rue parce que leur entreprise a été liquidée, ou parce qu’elle a réduit la voilure selon l’euphémisme marin qui décrit mal les affres du licenciement.


Alors quel est le problème ? Pourquoi cette mobilisation ? Le déferlement médiatique autour d’Airbus montre qu’en France il y deux catégories de salariés. Ceux qui ont tous les avantages, les droits, qui peuvent ameuter la puissance publique et médiatique, et les pauvres hères qui salariés sans visibilité, sans pouvoir de nuisance sont happés par les restructurations sans qu’aucun syndicat, aucun média, aucun candidat ne lèvent le petit doigt.


Parce qu’on se veut le défenseur de la veuve et de l’orphelin on n’aura de cesse de crier au scandale devant l’exploitation éhontée par la gente politique de ce qui n’est qu’un incident sans conséquence funeste pour les salariés choyés de l’aéronautique.

 

 

 

 

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 10:10

A quel titre sauraient-ils mieux faire ? La question ne doit pas effleurer nos politiques qui délivrent des leçons de bonne gestion aux dirigeants du célèbre avionneur qui s'en passeraient bien.


Qu’ont-ils dans leur pedigree pour admonester ceux qui ont mis leurs sous, leurs talents dans ce qu’il y a peu de temps encore, était considéré comme la référence industrielle européenne ?


Ont-ils prouvé qu’ils étaient compétents pour créer de la richesse, pour développer des marchés, pour imaginer des produits innovants ?


Non, ils ont montré qu’ils étaient surdoués pour dépenser l’argent qui ne leur appartenait pas, pour toujours en dépenser plus qu’ils n’en avaient collecté et pour transférer à leurs successeurs la charge de financer les avantages qu’ils octroyaient à leurs électeurs.


Et quand ils se lancent  dans du mécano industriel c’est pour concocter des solutions abracadabrantesques comme le système de gouvernance qui plonge aujourd’hui Airbus dans un looping dont on espère qu’il pourra se redresser.


Alors comme le suggère Louis Gallois que l’on peut difficilement suspecter d’ultra libéralisme, de grâce laisser les industriels, les financiers se sortir de la mauvaise passe où le mélange des genres l’a entraîné.


Mais ce serait reconnaître que les politiques ne peuvent pas tout et pour l’avoir proclamé Lionel Jospin a du précipitamment battre en retraite. Alors ne rêvons pas ils vont continuer à semer la confusion et à entretenir l’illusion de leur aptitude à redresser la situation. Et quand l'avionneur aura redressé la barre - ils se dresseront comme un seul homme - pour s'approprier le mérite d'une résurrection qu'ils n'auront contribué - au mieux - qu'à retarder.

 

 

 

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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 10:56

C’est le rendez vous annuel où ceux qui nous prennent alternativement pour des boeufs, des moutons ou des veaux, font mine de s’intéresser à ce qui se passe dans les champs.


C’est le denier salon où il faut être vu tâtant le cul des vaches avant de caresser l’électorat rural dans le sens du poil. Chirac dont ce sera le der des der ne trouvera pas de sitôt un remplaçant capable d’ingurgiter tête de veau sur cassoulet, choucroute sur aligot tout en vantant une politique malthusienne de défense de nos prés carrés.


Aucun candidat n’a à ce jour fait de l’agriculture un sujet de débat. Et pourtant il faudrait cesser de présenter la PAC comme une panacée et prétendre œuvrer au co-développement, s’inquiéter du sort des pays mal nourris et cocooner nos paysans. Il faudra choisir d’être cohérent.


C’est certainement le dernier salon où l’on cause, mais certainement le seul où il ne fait pas bon causer agriculture et solidarité sans risquer de prendre quelques litres de purin sur le complet veston ou son tailleur Chanel.


Ils iront tous se montrer et s’en iront sur la pointe des pieds sans avoir manifesté la moindre velléité de réformer cette PAC  qui reste, en ce début du 21 ème siècle et en pleine mondialisation, une énorme incongruité.

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 18:24

Le pouvoir d’achat fait débat depuis le début de la campagne. Les chiffres communiqués par l’Insee ne convainquent pas les français qui fréquentent les super marché. La hausse des prix selon l’indice officiel n’excède pas 1 à 2 par an. Le client de Leclerc sera interloqué sait que depuis  le passage à l’euro son caddy s’est alourdi dans des proportions conséquentes, même s’il ignore de combien au juste.


Il existe pourtant une solution pour réconcilier les français avec la vérité des indices, c’est de rendre indépendant l’office qui les produit. Pourquoi l’indice officiel doit-il être soumis à la tutelle à un ministère des finances dont les dénégations, quant aux éventuelles manipulations n’ont aucune prise sur le public.


L’indice officiel ne reflète pas l’évolution du panier de la ménagère. La raison en est simple. Les consommateurs les plus attentifs à l’évolution des prix ne remplissent pas leurs caddies comme des technocrates l’ont concocté, ni comme des habitants de Neuilly, qui n’ont pas pour habitude de compter. Et ce sont les produits courants que les poids lourds de la distribution ont matraqués lors du passage à l’euro au détriment des français les moins aisés.


Un organisme indépendant aurait décelé cette anomalie que l’Insee s’est évertué à camoufler. La frisée aux lardons a vu son prix exploser de plus de 50% alors que le DVD n’a pas vu son coût augmenter. La moyenne des deux n’a pas de signification.


Couper le cordon ombilical entre l’Insee et le gouvernement serait une œuvre de salubrité pour restaurer la confiance dans cet organisme complaisant à l’égard des pouvoirs publics. Qu’il lui ait fallu trois ans pour imaginer un indice personnalisé montre l’inertie de cet établissement public dont le principal mérite est de rendre des services à ceux qui tiennent les cordons de la bourse.


C’est sans doute un détail, mais de ceux qui pourrait montrer la bonne foi des candidats. Alors suggérons leur de s’engager à libérer l’Insee de la tutelle du gouvernement. On pourra seulement alors prétendre à la vérité des prix.

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 13:22

Un four industriel et une élection présidentielle : cela fait rarement bon ménage. C’est même, un accident majeur ce « trou d’air béant » dans le quel plonge EADS. Même Peter n’avait pu imaginer un cas aussi frappant de son principe d’incompétence. En 2006 une équipe dépassée par les enjeux, les choix technologiques, les problèmes de gouvernance de son organisation mais maintenue contre toute vraisemblance par copinage avec Chirac pour services rendus. Le fils d’un tycoon parvenu au sommet pour cause de décès et Airbus, le fleuron de l’industrie aérospatiale en perte de contrôle sur son vaisseau amiral : l’A380.

Alors les politiques quittent le terrain des petites phrases et chacun y va de son remède. Aucun, n’a jamais tenu les commandes d’une entreprise d’industrielle, ne sait ce comment se conquiert un marché, comment s’organise une entreprise multinationale, mais ils y vont de leur couplets.

Cela laisse mal augurer de leur capacité à reconnaître leur incompétence, à laisser les professionnels s’emparer des dossiers et à gérer les destinées d’un pays quand sur le premier dossier ils retombent dans les ornières qui ont fait le désastre industriel qu’il s’agit de réparer.

Seul Sarkozy s’estime incompétent, mais pour combien de temps. On ne lui donne pas longtemps pour retrouver les accents de l’interventionnisme dont aucun dirigeant de ce pays, depuis Colbert, ne s’est longtemps départi.

Ce télescopage entre deux évènements parfaitement indépendants est un test grandeur nature de l’éventuel clivage entre les candidats. Le libéral et le socialiste. A moins que seule l’épaisseur d’un papier à cigarette ne sépare les positions des prétendants. L’avenir proche nous le dira.

 

 

lire aussi : Europe : le contre exemple

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 18:01

C’est le contre exemple, ou plutôt la démonstration dont les anti européens ne pouvaient mieux rêver. Ajouter y le capitalisme d’Etat, le cynisme des dirigeants et un accident industriel et vous aurez EADS, le fleuron de l’aéronautique européenne qui se débat pour sa survie.


Face à l’urgence de la situation, le conglomérat a déjà usé deux patrons. Le troisième est excédé que ses deux actionnaires principaux, le français et l’allemand, ne puissent s’entendre sur les restructurations indispensables. L’un joue la carte hexagonale alors que l’autre défend l’emploi outre Rhin : il les laisse s’étriper.


L’Europe censée nous guérir de nos maux, à en croire ses chantres, donne l’exemple piteux du meilleur engendrant le pire. Elle fut construite pendant les trente glorieuses. Les fruits de la croissance ne cessaient d’agrandir la taille du gâteau. Facile de se mettre d’accord pour se le partager.


Récession ou moindre croissance, chômage plutôt que plein emploi et la co-existence pacifique au sein des instances européennes se change en foire d’empoigne.


On aimerait que les forcenés du Tout Europe, comme les plus modérés les Bayrou, Royal et autre Sarkozy nous expliquent comment faire l’Europe à 27, quand deux leaders et pères fondateurs sont incapables de s’entendre pour la survie d’Airbus.


Plutôt qu’exhiber Airbus comme un succès emblématique de l’idée européenne, imaginons les solutions pour débloquer sa construction. A l’évidence ce n’est pas chez EADS que l’on trouvera la solution.

Lire aussi :  Le loup, la chèvre et le chou

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14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 14:50

Les profits de Total font-ils scandales ?


La réponse est sans ambiguïté, oui ! On ne peut profiter d’un  quasi monopole, bénéficier d’une rente de situation, s’exonérer de ses responsabilités citoyennes (AZF comme Erika) et ne pas reverser le surplus de ses profits à la collectivité sur le dos de la quelle on s’est enrichi.


Ne pas répercuter les baisses du prix du brut, mettre en danger les éco systèmes en faisant appel à des transporteurs de complaisance, empêcher le développement du pétrole vert, faire obstacle à la justice pour retarder l’indemnisation des victimes sont quelques unes des techniques dont Total est devenu expert pour engranger des bénéfices hors investissement, hors prise de risques.


Total est devenu l’archétype de ce que le capitalisme peut produire de plus détestable. Si son nouveau président restaure l’image que ses prédécesseurs ont dévoyés, il contribuera à rapprocher les français de leurs entreprises plus qu’en annonçant des profits encore plus faramineux.


Bye Mr Desmarets, vous avez oublié qu’une grande entreprise ne peut se couper de sa citoyenneté. Vous n’avez connu que vos actionnaires et vous avez méprisé les français.


On vous laisse partir sans regret !

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 09:42

Breton fut l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. La France est surendettée. Le total les engagements de l’Etat s’élève à deux mille milliards d’€.  A contre courant de tous nos voisins européens notre ratio d’endettement s’est accru ces 5 dernières années et hormis quelques fortes paroles, l’Etat continue à creuser le déficit.


Pour en mesurer l’importance il faut imaginer un ménage qui dépense constamment 20% de plus que son revenu. Vite sa situation le contraindrait à céder quelques bijoux de famille pour survivre à ce rythme là. C’est aussi ce qui se passe avec l’Etat, dont la valeur patrimoniale s’est dégradée au point de présenter aujourd'hui un bilan négatif.


Avec un niveau de prélèvement parmi les plus lourds des pays industrialisés, la France a besoin de s’endetter pour financer ses dépenses courantes. Environ 100 milliards par an.


C’est dans ce contexte, qui sans la zone Euro nous obligerait à dévaluer, que les candidats s’entêtent à nous proposer d’augmenter la facture de plus de 50 milliards d’Euros.


Quand la majorité de nos voisins réussit à réduire massivement la part de la dépense publique (moins 15% en Suède, pays si souvent cité), nos hommes politiques ont inventé un nouveau paradigme : l’insoutenable légèreté du déficit.

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