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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:54
On croyait qu’un faisceau d’indices, qu’une avalanche de présomptions chargeant lourdement l’ex premier ministre emporteraient la décision des juges. Le droit français ne fait-il pas à l’intime conviction une place cardinale dans le fondement du jugement ?

Cela est vrai pour le commun des mortels, pour le justiciable desservi par une tronche de coupable, mais pas pour un Villepin ! Le doute doit bénéficier à l’accusé entend on parfois en dehors des prétoires, mais à l’intérieur c’est la culpabilité qui est la plus souvent présumée.

Recevoir plusieurs heures un général sans l’avoir rencontré, parler de Sarkozy sans jamais le citer, court-circuiter la police, la justice sans fomenter de coups fourrés c’est possible vient de décider un tribunal relaxant le suspect de tous les chefs d’accusation,  accusations sorties du cerveau fertile d’un fabricant de roman.

La justice qui blanchit les hommes politiques alors même que les évidences plaident en leur défaveur s’érige en contre pouvoir et justifie d’être traitée avec la servilité dont elle use en amnistiant ceux qui pourraient un jour la commander.

Villepin a dit qu’il était fier de la justice de son pays. C’est un compliment que ses juges devront un jour payer. Le pire des compliments.







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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 09:01
L’esprit frondeur semble embraser les différents personnels de Justice. Avant hier les avocats, hier le personnel de prison, aujourd’hui les magistrats expriment de façon souvent véhémente le ras le bol que le train des réformes Dati  provoque.

Dati n’a ni l’art ni la manière. Elle recueille des lazzis souvent mérités en s’affichant au milieu des pipoles et en réagissant avec une impulsivité peu compatible avec l’épaisseur des dossiers à traiter.

Elle gagnerait à retrouver le chemin de l’austérité mère de la sérénité qui semble avoir déserté les alentours de son ministère.

Ceci dit tout n’est pas à mettre à son passif et ceux qui défient et défilent, conspuent et s’offusquent éviteraient d’être taxés d’opportunistes s’ils balayent devant leurs portes avant de se trémousser.

Les exemples du corporatisme des professions citées ci dessus pullulent. Les exemples d’obscurantisme aussi. Imaginez que les juges ont l’outrecuidance de refuser d’être jugés.

Qui peut juger un juge questionnent-ils ? sinon quelqu’un formé pour ce faire. Et la boucle est bouclée. Les magistrats seront « jugés » par des pairs, prompts à rendre la justice selon la méthode de la paille et de la poutre.

Voyez le juge Burgaud, ce cas emblématique de l’arrogance et de l’incompétence, qui porte sur ses épaules le drame des faux accusés d’Outreau : non seulement il a nié toute responsabilité, et 5 ans après que les faits furent dénoncés et ses fautes mises à jour publiquement, mais ses pairs n’ont toujours pas pris à son encontre la plus petite sanction. Ni décidé quand ils feront connaître leur décision.

Simulacre de justice qui décrédibilise l’institution judiciaire dont 51 % des français pense qu’elle n’est pas à la hauteur de sa mission.

Michel Coudert Candide

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 20:42
La Justice vient de rendre deux décisions qui méritent d’être commentées.

Sur l’affaire des frégates de Taiwan elle nous renvoie aux sombres erreurs de la raison d’État. Des milliards en pot de vin, en trafic d’influences qui sont couverts d’une chape de plomb au nom d’un secret défense que la gauche et la droite se sont évertuées à invoquer. Cache sexe de leurs turpitudes le secret défense – 16 ans après la livraison des bâtiments – évitera aux récipiendaires des sommes faramineuses versées en remerciements de services rendus d’être déférés devant les tribunaux au motif d’enrichissement illégal, de concussions et autres crimes et délits dont le procès de l’angolagate fournit aujourd’hui une liste non exhaustive.

Scandaleuse immixtion du politique dans le judiciaire, il ne s’était pas trouvé un prétendant à la magistrature suprême pour prendre l’engagement de nettoyer plus blanc. Ils devaient savoir qu’en ouvrant la boite de Pandore ils s’exposaient ainsi que leur copains. Même Bayrou est resté aux abonnés absents, c’est dire si tout le monde a palpé dans cette ténébreuse affaire au cours de laquelle on enregistra de nombreuses défénestrations…bien sûr accidentelles.

Le même jour, la même Justice renvoie l’illustre Galouzeau devant les tribunaux. Tout Villepin qu’il fut et premier ministre de la république il aura à rendre compte de ses méfaits dans ce qui se révéla la plus efficace des entreprises promotionnelles de la candidature de …Sarkozy. La tentative de déstabilisation échoua, plomba les derniers mois du gouvernement Villepin et mit sur orbite l’ennemi Sarkozy. Un cadeau inespéré que le récipiendaire sut faire fructifier.

Quand la majorité des observateurs s’accorde à anticiper le dessaisissement du parquet la poursuite de l’action judiciaire est  le signe que la Justice peut ignorer la raison d’État.


Le hasard fait que ces deux décisions sont rendues en pleine tourmente financière et ne recueilleront que peu de place dans les médias. Certains verront le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein. On a surtout voulu rappeler qu’il y avait un verre.


Michel COUDERT Candide
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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 09:43

justice.jpgLe projet de loi a toutes les chances de recueillir une large adhésion hors la classe politique. Sans courir grand risque il va certainement être populaire chez les parents d’enfants et d’adolescents dont on comprend affectivement que les crimes de pédophiles les révulsent tant. 

Il est donc vraisemblable que la loi permettant de maintenir hors d’état de nuire ad vitam aeternam les pédophiles récidivistes soit votée, certains parlent même de voir son champ étendu à d’autres délinquant dangereux pour la société. Que de bonnes intentions ! 

L’écueil, car écueil il y a, est évident. Outre qu’il est parfaitement inique de limiter cette proposition aux récidivistes, c’est à dire à ceux qui en seraient à leur 3 ème crime ! pense-t-on aux victimes du second, que signifie une condamnation à une peine si cette peine n’a pas de limite dans le temps. La peine extensible à l’infini au grè des décisions d’experts, dont la tragédie d’Outreau a démontré la faillibilité, est un retour à la loi du talion. En d’autre termes puisque la peine de la victime ou de ses proches est infinie, la peine du coupable doit l’être aussi. C’est la double peine. 

Sans jouer les provocateurs sur un sujet sensible il convient d’admettre qu’il n’y a deguillotine2.gif solution « sans risque » pour les crimes de sang que dans l’application de la peine de mort car aussi longtemps que l’on stocke des criminels dans un lieu d’où l’on sort libre la société remet des ex criminels en liberté. 


Alors est ce du populisme, est-ce l’application du principe de précaution qui justifie cette future législation ? peu importe, c’est une disposition dont l’extension sera exigée pour chaque fait divers odieux par toutes les bonnes âmes oublieuses que seule la peine capitale interdit la récidive. Alors qu’elles la réclament ce serait plus net !

Démonstration par l’absurde …


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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 09:40

zo--.jpgC’est un business lucratif. Confier son enfant à un ami qui vous veut du bien, qui va le « prêter » aux blancs de l’arche de Zoé, et réclamer 1 million d’Euros pour enlèvement raté. Ce qui pourrait susciter quelques vocations si le tribunal accordait cette indemnité ridicule en regard du préjudice subi par ces gamins. 


Les parents ont le choix : victimes, ou complices. En réclamant une somme insensée qui ne pourrait être versée que par l’Etat français ils se posent en complices d’une opération de racket d’Etat. Déjà racketté par les libyens pour l’exfiltration des infirmières bulgares, l’Etat français devrait l’être encore par « nos amis » tchadiens, en attendant de payer une rançon pour les frasques de l’otage des FARC.
 


Puisque l’Etat tchadien revendique une indépendance que lui contestent ces puissantstchad.jpg voisins, il s’honorerait de se désolidariser de cette valorisation exorbitante pour quelques nuitées volées à des enfants loin de leurs « parents ». Sauf à vouloir faire son beurre sur le dos du contribuable français.
 


Ce soir nous saurons à quel prix est fixé la nuitée d'un enfant tchadien.

 
 
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 14:22

Et dire qu’il est passé inaperçu. C’est pourtant l’information la plus édifiante de ces dernières jours, si ce n’est de ces derniers mois, voire de ces dernières années. C’est l’aveu d’Ivan Colonna.


ombre.jpg Il ne s’en est pas vanté. L’assassin présumé ne donne ni dans la rodomontade, ni dans la bravitude. Il a laissé dire sans se rebiffer, ni rectifier. Il a opiné, tassé sur son banc. Il n’a pas saisi que ce qui le disculpait, le néantisait. Ce constat l’atomisait, le réduisait en poussières. Il ne serait plus que l’ombre d’un tueur promise à l’errance.


Pourtant l’homme assermenté l’a affirmé et le pâtre corse ne l’a pas contredit, ne s’est pas dressé fou de rage d’être innocenté. C’était sa chance de survivre, d’être le Colonna que des générations d’indépendantistes auraient vénéré, idéalisé avant de le momifier dans un mausolée. Et il ne l’a pas saisie - quel aveu - parce que le légiste disait vrai : Colonna était trop petit.


Il n’est même que tout petit, minuscule, d’une taille à ne pas faire de cendres. La République ne peut avoir été victime d’un homoncule…

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 19:59

Il était hors d’atteinte, son statut de chef d’état valait, croyait-il protection universelle, il défiait le monde derrière des lunettes noires mais à Londres Balthazar Garzon mit fin à cette invincibilité. Pinochet ne devait jamais plus se sentir nulle part en sécurité. C’était il y a 10 ans.


dr2.jpg A Paris aujourd’hui un certain Donald qui a tout du faucon et rien d’un canard pourrait connaître le début d’une descente aux enfers. Et rien ne pourrait plus satisfaire les milliers de quidam qu’il a terrorisé que de lui faire découvrir les geôles de la Santé.


Plaisir lubrique, revanche platonique dont ses victimes ne tireront rien.abg2.jpg Mais sentiment d’équité, de le savoir se vider les tripes dans des latrines sordides où il fit croupir ses opposants.


Rumsfeld à la disposition de la justice, c’est une chance pour la République de dire à l’Amérique qu’au delà de certaines bornes, il n’y a plus de limites.

 

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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 20:26

Par l’un de ces pieds de nez qui fait douter que l’histoire ait un sens, la cour d’assises d’Aix en Provence renverse le jugement qui innocentait le présumé coupable devenu l’assassin l’espace d’une délibération.


  roulette.jpgOn ne commente pas un jugement de cour mais on ne peut que s’effrayer de la versatilité du peuple français au nom du quel la justice est rendue. Même au temps de Robespierre les sentences étaient distribuées avec plus de constance.


Qui peut croire que sans qu’un seul fait nouveau ait été révélé une cour d’appel de la république puisse innocenter le précédent criminel ou embastiller l’ancien innocent, tel que les avait jugé le jury d’avant. Quand cessera l’hypocrisie qui régit notre code pénal ? Quand cessera-t-on de croire en la vertu d’un jury citoyen soumis aux pressions d’une opinion qui exige qu’on lui offre des coupables ?


Etablir le droit d’appel sur une décision du peuple souverain c’était réfuter l’adage selon lequel : vox populi vox dei. Mais admettre qu’une peine puisse être aggravée en appel c’est faire fi de ce droit élémentaire, s’il n’est constitutionnel, que le doute doit bénéficier à l’accusé. La victime a trépassé, condamner un innocent est une seconde peine que la perspective d’acquitter un coupable ne peut effacer.


Dans cette vieille affaire du Palais de la méditerranée, dont on veut ici tout ignorer, la justice a envoyé au trou l’ex innocent coupable d’avoir éliminé la fille du casino sur ce qui ressemble trop à un coup de roulette.


Au palais de justice aussi le greffier peut clamer : « rien ne va plus!  Faites vos jeux». Heureusement encore que la roulette n’y est plus russe.



 

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 20:33

C’est puni par la loi ! Et pourtant c’est bien une opération séduction de cette nature que le président a déclenchée auprès des patrons. Laisser entrevoir que les délits financiers seront dépénalisés a de quoi conforter ceux qui ont pris l’habitude de naviguer aux frontières des eaux troubles. Eva Joly a tiré sa révérence, Thierry Jean Pierre nous regarde d’en haut et Van Rumbeke s’est grillé au contact des puissants. La route est libre et d’ailleurs aucune voix « autorisée » ne s’est exprimée pour critiquer.

Quant aux tribunaux de commerce, ils rendent toujours des services à ceux qui savent y faire et matraquent sans discernement les brebis égarées dans la jungle des affaires. Leur réforme est autrement plus nécessaire que le blanc seing pénal proposé par  le président aux crapules de haut vol.

Aucun emploi ne sera créé, aucune vocation ne sera suscitée, aucune entreprise ne verra le jour parce que Sarkozy aura mis les mandataires sociaux hors d’atteinte de la justice. Mais le fléau qui depuis les années 90 venait titiller les patrons « voyous » est renvoyé par une présidentielle pichenette du coté des voleurs de bicyclettes, des atteintes aux biens et aux personnes comme on dit dans le jargon.

Ne comptez pas sur la ministre Rachida Dati pour faire entendre la voix de la Justice. Elle est aux ordres de son maître. Normal que les magistrats chipotent leur respect pour une garde des sceaux qui s’affiche impudemment avec la famille de son employeur : aurait-elle acquis ses galons en faisant des ménages, à moins que ce ne fut comme garde chiourmes chez les Sarko. Certainement pas pour l'intelligence de ses convictions ni pour sa capacité à se faire respecter autrement qu’en limogeant.

 

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:28

On reprend le même et on recommence. Quelques 5 minutes d’interrogatoire et 4 présumés innocents envoyés au trou pour 18 mois. Jusqu’à ce que par hasard leur culpabilité devienne indémontrable. Ils auront croupi pendant que le juge Burgaud prenait du galon, encaissait des primes, pérorait auprès du procureur, libre de faire embastiller une cohorte de futurs innocents, comme nous le découvrirons peut-être dans les prochains mois.

Aucune fiction ne serait crédible sur un tel scénario. C’est pourtant bien la réalité que la magistrature s’interdit depuis 5 ans de juger. Impossible d’imaginer un pervers coupable du pire des abus de pouvoir, celui d’écrouer pour satisfaire un penchant sadique, pour compenser une timidité maladive et un besoin de reconnaissance, n’importe quel quidam dont la mine ne lui revient pas, qui serait maintenu juge d’instruction. Impossible…


Comme l’a noté son dernier supplicié, c’est accompagné de son rire sardonique que le juge Burgaud l’a expédié au gnouf sans même prêter attention à l’humble supplique de celui qui matériellement ne pouvait être tenu responsable des méfaits qui lui étaient reprochés.


Ce juge ne s’est pas démis, n’a pas été relevé de ses attributions : les magistrats, ses pairs, ont assuré sa protection ; on ne nettoie pas les écuries de cette institution. Il est toujours fonctionnaire, substitut du procureur, censé rendre la justice au nom du peuple français.


C’est une provocation que de laisser des justiciables risquer de tomber entre les griffes de celui qui n’a jamais reconnu ses torts, de celui qui a nié les plus flagrants de ses erremments.


C’est bien de s’en prendre aux chiens dangereux, aux délinquants récidivistes et autres dangers publics, mais combien d’autres innocents risqueront-ils de croupir en prison sur les seules pulsions d’un intraverti étriqué avant que ne soit révoqué ce magistrat ? Qui protège le juge Burgaud ?

 

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