7 juillet 2007
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C’est un mauvais coup porté aux PME.
Peu importe aux magistrats que le CNE ait rempli sa mission d’intérêt publique, qu’il ait contribué à réduire le nombre de chômeurs, qu’il ait permis l’intégration d’une centaine de milliers de jeunes dans le monde l’économie privée. Eux sont à l’abri de tout risque de perte d’emploi, d’être remercié pour incompétence, d’être même mesuré pour leur performance, comme l’absence de sanction contre le juge Burgaud, 5 ans après ses contestables décisions dans l’affaire d’Outreau le prouve.
Les magistrats ont ré écrit un manuel d’économie politique et ont jugé que le licenciement n’était pas favorable à la création d’emploi. C’est comme si en interdisant aux entreprises de licencier on allait leur permettre de se développer. C’est une logique pseudo marxiste que défend cet arrêt.
Le mur de Berlin est tombé, le modèle communiste s’est effondré, une variété fossilisée s’était terrée auprès de la cour d’appel de Paris : cet arrêt leur permet de nous rappeler que cette espèce en voie d’extinction n’est pas totalement éliminée et qu’elle est toujours capable d'infliger son devoir de nuisance
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Justice
3 juillet 2007
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Enfin une décision d’un tribunal qui ne nourrira pas un sentiment d’injustice. La Cour d’Appel de Paris a su reprendre la voie du bon sens, si ce n’est celle des textes de loi. L’affaire pourtant se présentait mal, du moins telle qu’on nous la narrait. Le père de Grégory Villemin ne sera pas réhabilité.
Sa condamnation pour l’assassinat de Bernard Laroche ne sera pas effacée. C’est à la décision contraire que nous avions été préparés. Les commentateurs compétents expliquaient que la peine avait été purgée, les indemnités versées, les frais de justice payés et que monsieur Villemin était donc fondé à voir sa condamnation effacée, d’autant que sa réinsertion était probante.
On restait confondu par ce raisonnement. Il suffisait donc de bien se comporter après s’être substitué à la justice en assassinant son offenseur, de payer son écot à sa veuve pour qu’après un court séjour derrière les barreaux la Justice décide que l’assassinat n’avait pas eu lieu… trop fort !
Après avoir longuement hésité la Cour d’Appel a rejeté cette demande incongrue. On respire. Imagine-t-on tout ceux qui se seraient engouffrés dans la brèche. Si la morale devait tenir lieu de justice ce sont tous les terroristes qui seraient en droit de revendiquer leur réhabilitation.
N’agissent-ils pas, comme monsieur Villemin, au nom d’une morale, celle qui dérive des commandements de leur religion ?
Ouf, on l’a échappé belle.
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15 juin 2007
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« Une justiciable poignarde un juge »… « A l’énoncé du verdict, le condamné se tire une balle en plein cœur ». Deux faits divers piochés au hasard de la presse hebdomadaire qui conclut : « L’émotion est grande chez les magistrats qui exigent des mesures d’urgence. »
Qui blâmerait les proches des victimes lorsqu’ils s’étonnent que de tels actes soient possibles dans l’enceinte des tribunaux ? Mais pour le ministère public qui connaît le nombre d’affaires traitées, le nombre de procès qui se déroulent sans anicroche, les bavures restent l’exception, une exception dont le taux d’occurrence est infinitésimal rapporté à toutes les procédures que la justice a à connaître.
La réserve et la sérénité dont les magistrats sont les garants ne devraient –elles pas s’appliquer à leur propres situations ? A partir de cas aberrant vouloir prendre des dispositions d’urgence pour répondre à une préoccupation légitime de sécurité ne peut que renforcer l’impression d’improvisation, de précipitation.
C’est le propre de la société médiatisée que d’hyper réagir aux plus infimes émotions. N’est ce pas le rôle de nos gouvernants que de donner le temps au temps et de ne pas sombrer dans la démagogie en agitant le mouchoir de la compassion ?
Là aussi on aimerait une rupture avec la république larmoyante dont Chirac s’était fait le héraut. On n’en prend pas le chemin…
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28 mars 2007
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Il s’est acheté une bonne conduite…en cette audience du tribunal de Bobigny . L’animateur de télé a ouvert le carnet de chèques et est sorti libre du palais de justice. Passible de 5 ans d’emprisonnement, le tribunal a été sensible aux espèces sonnantes et trébuchantes. Delarue fera un stage de 48 heures chez Air France pour mieux contrôler sa phobie des aéronefs.
La Fontaine est bien vivant, ce n’est pas le loubard de banlieue qui après avoir joué aux cannibales dans un bus des transports en commun se verrait inviter par la régie parisienne à tester la qualité de l’accueil de la RATP.
La morale n’est certes pas sauve, même si la justice est passée. Si les compensations pécuniaires ont largement adouci le désagrément des morsures infligées par le présentateur carnassier on reste perplexe devant la mansuétude des juges.
Quand la justice sera-t-elle rendue de façon anonyme ? Nul ne pourra s’ôter de l’esprit qu’un Mohamed ou une Latifa, enfants de la rue, auraient subi un traitement différent, ne serait-ce que parce qu’ils n’auraient pas eu les moyens de s’acheter une bonne conduite.
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18 mars 2007
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Les bobos vont pouvoir éructer, se déchaîner et assurer à Le Pen quelques points de vote en plus. Leur figure emblématique, l’avocat des causes terroristes, l’assassin condamné par la justice italienne pour 4 meurtres aggravés, réfugié en France avant d’y être arrêté puis relâché avant comparution, Cesare Battisti a été appréhendé au Brésil.
L’homme courageux qui a fui les justices italiennes et françaises préférant le masque et la plume à l’expiation de ses crimes pourra enfin s’expliquer sur les circonstances dans les quelles il commit ses exactions, ce qu’il a toujours refusé prétextant de son innocence.
Le terroriste enfin sous les verrous, les gauchos, les Hollande, les Lang vont devoir jeter le masque : ou ils cautionnent un assassin, condamné par contumace pour s’être soustrait à la justice de son pays, au mépris des règles du droit international ou ils admettent qu’un assassin reste un assassin et que seule la justice peut annuler les condamnations qui lui ont été infligées.
Evoquer un pacte entre Mitterrand et ce tueur des rues pour le soustraire aux châtiments de la société serait dénier l’égalité des hommes devant la loi, ce serait édicter qu’un meurtrier de gauche est d'une race supérieure à un meurtrier de droite, ce serait, in fine, une prime éhontée à la lâcheté.
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14 février 2007
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Il était condamné deux fois à perpétuité. Quelques 18 ans plus tard il est libéré. Ca fait 9 ans la perpète chez Mr Clément, notre ineffable garde des sceaux.
Il aurait pu être repenti, prendre le profil bas de ceux qui, leur tribut payé, veulent tourner la page. Il se serait évanoui discrètement, évitant par sa résurrection de réveiller la mémoire des familles des 4 flics assassinés.
Non ce terroriste militant d’une cause perdue persiste et signe. Dès sa sortie, bénéficiant d’une étonnante libération conditionnelle, il a repris son discours provoquant, choquant, comme s’il n’avait pas fait couler suffisamment de sang.
Cet homme est dangereux : il l’a prouvé. Il n’exprime ni regret, ni volonté de s’amender, il cultive la haine et nul ne peut prétendre qu’il saura la contrôler.
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3 janvier 2007
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« Nul n’est censé ignorer la loi » et son pendant, l’égalité des justiciables devant elle, sont les deux piliers qui fondent dans une démocratie la citoyenneté. Les droits et devoirs de chacun se déclinent à partir de ces deux principes dont ce blog ne cesse de montrer qu’ils pâtissent dangereusement de l’usure du temps.
Le premier n’est plus même une illusion tant la boulimie des législateurs se traduit par une avalanche de textes, dispositions et règlements qu’il serait inhumain de prétendre connaître voire assimiler.
Mais c’est surtout l’égalité devant la loi que l’actualité quotidienne met en défaut. Si la loi ne peut être connue de tous, au moins serait-il souhaitable qu’elle s’applique équitablement.
N’apprend-on pas qu’un certain chauffard de « Taxi », Samy Naceri pour l’état civil, au casier judiciaire lourdement chargé pour faits de violence, mise en danger de la vie d’autrui était en liberté malgré plusieurs condamnations dont une à 6 mois de prison ferme. Mais il ne s’est trouvé aucun juge "Burgaud" pour mettre derrière les barreaux ce fauteur de troubles. Ce monsieur est laissé en liberté même quand il « emprunte » une voiture et conduit sans permis, même après avoir tabassé les quidams qui se trouvaient sur son chemin ou fait usage d’un couteau sur le vigile qui l’éconduisait.
N’importe quel citoyen aurait reçu du tribunal un mandat de dépôt pour une peine sensiblement inférieure à 6 mois, mais auréolé d’un prestige bien mal mérité cet triste sire est autorisé à parader.
Dans ce pays la justice est en déroute. On ignore ce qu’est « l’ordre juste », mais on peut sans risque avancer qu’on n'est pas sur le bon chemin.
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24 décembre 2006
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17:58
Ce n’est pas un lapsus, mais le dernier épisode de l’affaire d’Outreau fait indubitablement penser à un « courage, fuyons ! ». Les enjeux soulevés par le désastre judiciaire connaissent un épilogue peu glorieux. La grande réforme du système pénal est reléguée aux calendes grecques et les dispositions qui auraient permis de créer les fameux contrepoids à l’insolent pouvoir des accusateurs - juges et magistrats – ont été remisées, faute de consensus chez les professionnels concernés. Courageux politiciens !
Le juge Burgaud n’a toujours pas été sanctionné malgré les multiples auditions qui ont révélé au public ses grands talents de petit justicier. Sa retraite aura sonné, et le temps aura blanchi les tempes du juge d’instruction et les fautes dont il s’est enorgueilli avant que l’Institution ne livre son verdict sur ses agissements. Courageuse justice !
On aimerait entendre Mme Royal. Elle, dont les imprécations lors de la publication des premiers éléments de l’enquête n’avaient pas peu contribuer à empêcher la présomption d’innocence de jouer en faveur des désignés coupables. C’était sans doute « l’ordre juste » vu par madame le ministre de la famille.
Et quand récemment, invitée à s’exprimer sur sa responsabilité vis-à-vis des futurs innocentés d’Outreau, elle prétend ne pas être intervenue, on mesure le crédit que l’on peut apporter aux dénégations d’une candidate dont la mémoire fluctue au gré des circonstances.
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5 octobre 2006
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Cette institution n’en finit pas de nous surprendre. Sa lenteur, sa raideur, ses accoutrements lui confèrent un prestige qu’étiolent des errements, des compromissions dès qu’elle a à juger l’un de ses membres. Si on parle de la justice aujourd’hui c’est pour s’interroger sur son sens des réalités.
Combien de justiciables, de victimes, de possibles coupables attendent qu’elle veuille bien se saisir de leur différend, corriger une injustice, condamner un coupable. Mais voila elle prend son temps, car elle reste prisonnière d’un adage dont elle s’accommode trop bien : se hâter avec lenteur.
Aussi quand elle consacre ses meilleurs talents à ré ouvrir le cas du malheureux Seznec, quand, 82 ans après les faits, elle s’interroge sur la culpabilité du petit breton, on ne peut s’empêcher de la questionner : n’avez-vous rien de plus utile à faire pour réconcilier les français avec votre institution ?
Réviser le procès Seznec consistera à donner au doute la primauté sur l’intime conviction des jurés d’assises qui envoyèrent au bagne le maître de scierie puisque aucune preuve n’était venue étayée cette condamnation.
« La décharge de la mémoire d’un mort » : oui, sauf si l’on est incapable de rendre à tant de vivants une justice prompte et sereine. Se souvient-on que l’institution judiciaire n’a toujours pas déféré devant ses propres juridictions les magistrats responsables du fiasco d’Outreau. C’était en 2001.
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21 septembre 2006
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Qui peut encore prétendre qu’en France la justice est lente ? A voir la promptitude avec laquelle le premier président de la cour de cassation dégaine face aux remarques proférées par le ministre de l’intérieur on admettra que chez ces gens là on peut quand on veut réagir avec célérité. Le problème comme l’a noté Sarkozy c’est qu’on ne veut pas très souvent, surtout quand on sévit – si l’on peut encore employer ce terme - à Bondy.
Etrange ce monsieur Canivet dont la première préoccupation n’est pas que la justice soit rendu avec équité mais qu’on ne touche pas au moindre cheveux de ses protégés. Esprit de caste, refus d’accepter une mise en cause que les chiffres publiés rendent pourtant nécessaire.
Quel mal aura donc fait ce Montesquieu dont la lecture ânonnée par des politiques est rabâchée par ceux la même qui ne cessent de démissionner. La séparation des pouvoirs : la tarte à la crème au nom de laquelle on devrait tolérer toutes les lâchetés, les insuffisances quand ce ne sont même des violations par l’institution de l’Etat de droit.
Les juges rendent la justice au nom du peuple français, dont la Représentation Nationale est l’émanation. Ne l’oublions pas ; les juges ne sont pas souverains dans un état de droit divin. Merci Sarkozy d’avoir le front de leur rappeler. Ce n’est pas Chirac avec toutes ses casseroles qui prendrait le risque d’y mettre bon ordre.
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