Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Libre Cours par Candide
  • : Décryptage sans complaisance de l'actualité.
  • Contact

Retrouvez Candide
alias Phénix sur

Recherche

Texte libre

Archives

3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 11:41

Au prétexte que la possibilité donnée aux plus de 65 ans de continuer à exercer une activité pourrait permettre de modifier l’age de départ à la retraite les socialistes nous expliquent que cette mesure serait liberticide.

L’autre argument avancé tiendrait à la nécessité de faire la place pour les jeunes et qu’en maintenant des vieux au travail c’est autant d'emplois qui ne seront pas libérées.

Le débat n’a pas eu lieu et c’est en catimini que l’amendement a été voté par les députés UMP. La question n’a rien de triviale. Qui doit fixer la date à laquelle le salarié bascule du statut d’actif au statut de retraité. La loi ou l’individu concerné ?

L’amendement pré cité crée un nouveau paradigme : il induit que l’age tabou des 65 ans ou des 41 unes années de cotisation n’est plus ce repère mythique autour duquel s’organise la vie des salariés comme celle des fonctionnaires. La décision va devenir individuelle.

Qui s’en plaindrait ? Dans une société où les aspirations sont multiples, les parcours individualisés, où les aiguillages permettent des changements de carrières à tout age, cette liberté traduit enfin dans le droit la demande de beaucoup de français.

Encore faut-il que les dés ne soient pas pipés. Encore faut-il que cette mesure ne reste pas symbolique et que les entreprises ne soient pas incitées à remercier leur collaborateurs les plus âgés ; Encore faut-il qu’il puisse y avoir parcellisation du temps de travail et cumul des activités de salariées et l’accès aux droits des retraités. Ce qui aujourd’hui n’est pas le cas.

Alors vraie demi-mesure ou coup médiatique : pour l’instant on reste circonspect.


Partager cet article
Repost0
30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 18:13
On croyait les fusions destinées à faire des économies. On pensait que l’État mariait des établissements publics pour que le « couple » offre un meilleur service à moindre coût. Ce sera peut-être vrai du nouveau Pôle Emploi tout juste constitué de la réunion de l’ANPE et des ASSEDIC. Mais si c’est le cas cela n’aura pas été en rognant sur les budgets.

Ce ne sont pas moins de 20 millions d’€ qui seront mis dans la corbeille des mariés juste pour la publication des bans. Pour trouver un nouveau nom, dessiner le logo et l’afficher dans les bureaux Pôle Emploi, l’État va dépenser 5 fois le prix du relookage de l’ANPE qui ne date pourtant que de 5 ans et dont personne ne peut prétendre qu’il ait eu un effet positif sur le niveau de l’emploi.

Nul ne pouvant imaginer l’Etat coupable d’une  nouvelle gabegie en ces temps de crise, il reste à considérer qu’en mettant dans le circuit économique cette vingtaine de millions d’€, l’État contribue à donner un emploi à des «clients*» qui aujourd’hui pointent aux Assedic. Et dans ce cas n’est-on pas entrain de réinventer les Ateliers Nationaux ?


* vocable dont Mme Lagarde affuble les demandeurs d'emploi.

Michel COUDERT  Candide

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 17:46
Aucune prétention ici à commenter une décision de justice dans un domaine aussi pointu qu le droit à l’image. Peu importe au final que le tribunal ait débouté le plaignant car l’essentiel n’est pas dans le jugement mais dans la rupture introduite par Sarkozy dans l’usage qu’il fait de son pouvoir.

De ses prédécesseurs confrontés à la toute puissance médiatique, des Mitterrand et Chirac - l’explosion médiatique ne date que de la fin de la télé d’État, Sarkozy est le premier à  faire une lecture restrictive du droit à la caricature.

Retrouver son effigie en poupée vaudou ne prête guère à conséquences même si la poupée est livrée avec une demi douzaine d’aiguilles propres à canaliser le défoulement de ses plus chauds détracteurs. Ne vaut-il pas mieux ficher l’aiguille dans le tissu de la marionnette que dans l’épiderme du président ?

Un président qui est une aubaine pour les pamphlétaires avec son célèbre « karcher » et l’inoubliable « casse-toi pov’ con ! » ne devrait pas s’étonner de créer une saine émulation chez ses concitoyens. Ne les invite-t-il pas à se lâcher par ses gesticulations assez peu protocolaires ?

A  flatter la verve populaire comme un personnage du théâtre de Guignol, Sarkozy doit en accepter les règles. S’il est prompt à croiser le fer, il ne peut se protéger d’une iconoclastie qu’il a lui même provoquée.

Sa décision de porter l’affaire de la poupée vaudou devant les tribunaux révèle un « fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais »  de mauvais aloi, à moins qu’actionnaire de la société incriminée il ne se soit prêté à un sacré coup de pub !


Michel COUDERT  Candide

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 21:00
Il n’y a plus de mystère.
Sa transparence avait été sévèrement jugée. Professoral avant la crise, pétri de certitudes et généreux distributeurs de mauvais points pour les hommes exerçant le pouvoir il était apparu inconsistant, terne et insignifiant alors que la crise lui donnait l’opportunité de prendre de la hauteur et d’imposer sa vision des réformes indispensables pour sauver le système monétaire de sa faillite inéluctable.

D’aucuns en avaient conclu que le "thinker "n’était pas un "doer",d’autres que ses idées n’avaient pas résisté à l’épreuve des faits et que le professeur – in fine -  n'était qu'un beau parleur.

En vérité il était scotché pour une sombre affaire perso, du genre à déstabiliser le profiteur d’un système qu’il fait mine de combattre. Strauss Kahn est un richissime  socialiste, le fonctionnaire le mieux payé au monde, qui réclame des mesures d’austérités en évitant précautionneusement d’y participer.

Alors s’il devait périr pour avoir péché il n’y aurait que la crème des faux cul pour s’en trouvé outrée.

Michel COUDERT  Candide
Partager cet article
Repost0
16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 10:25
Bronca après les sifflements. L’unité nationale s’est faite autour du stade plus vite qu’à l’assemblée nationale. Nos politiques pour une fois tous unis ont stigmatisé les siffleurs, ceux qui conspuent l’hymne national et brûleraient à n’en pas douter le drapeau tricolore si l’occasion leur en était donnée.

Faut-il que ces gens là ne se promènent pas souvent à Montfermeil ou à Garge les Gonesse, faut-il que les palais de la République se situent loin des « quartiers » comme on décrit pudiquement les banlieues mal famées, pour faire étalage d’une surprise très républicaine.

Il est évident que si l’occasion est donnée à ceux qui brûlent les voitures, incendient à l’occasion la maternelle du « petit frère » d’exprimer leur rejet de tout ce que Sardou appelle “ France “, et de conspuer la Marseillaise ils s’en donneront à cœur joie puisqu’on leur offre une tribune inespérée.

Passons sur le ridicule qui consiste à légiférer dans l’émotion, à annoncer des sanctions d’une ineptie telle qu’on ne peut pas même comprendre que les mots aient été prononcés.

La solution est d’évidence, elle s’impose à toutes le compétitions,  même amicales, comme si les autres étaient hostiles. Il s’agit de ramener le sport à ce qu’il devrait être : une confrontation de talents, dénuée d’arrières pensées politiques, c’est à dire expurgée de sa dimension nationale.

Que vient faire « la Marseillaise »  au stade de France si ce n’est exciter les relents nationalistes les plus populistes comme si le match d’après  chant avait pour finalité de démontrer la supériorité éternelle du coq gaulois sur tout autres volatiles ?

Ce n’est pas abdiquer sa fierté d’être français que de ne pas en arborer les symboles guerriers lors des jeux du stade.

Michel COUDERT  Candide
Partager cet article
Repost0
15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 09:27

Alors que les spasmes de la crise s’espacent, une question taraude les observateurs :

Sommes nous les témoins passifs d’un changement d’ère, d'une révolution ou ne sommes nous que les spectateurs de l’un de ces soubresauts qui jalonnent l’histoire sans en changer le cours ?

La prévision étant difficile dès qu’elle concerne l’avenir nous prendrons le risque mesuré de ne voir dans la récente crise des marchés que l’un de ces ajustements dont l’effet sera vite effacé. Les fondamentaux du néo capitalisme ne sont pas remis en cause et les substituts n’existent que pour les adeptes de formules dirigistes dont les porte drapeaux  Cuba et la Corée du Nord ne font réver que les Besancenot.

Le plus vraisemblable est que cette crise d’octobre n’effacera pas celle de 29 et ses effets s’estompant dans les semaines à venir les démons qui n’auront été que temporairement conjurés, s’empareront à nouveau des commandes des marchés financiers.

Les sommes gigantesque fruit de la sur évaluation du prix de l’or noir seront comme hier disponibles sur les marchés pour nourrir la spéculation, les marchés à terme continueront de prospérer et leur effet de lissage n’empêcheront pas les bulles de se reformer, avec comme corollaire la déstabilisation des  économies.

Finalement pour résumer de façon lapidaire : et tout se passera comme s’il ne s’était rien passé.

Michel COUDERT Candide

 


Partager cet article
Repost0
13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 20:09
L’extradition de Mme Petralla des Brigades Rouges annulée.

Dans le malstrom des informations financières cette brève aurait pu passer inaperçue. Elle révèle la persistance de deux aspects quasi monarchiques de la présidence française.

On croyait le président résolument hostile à ce vestige régalien qui consiste à gracier selon le bon  vouloir du prince. En application de cette doctrine il a refusé d’amnistier le jour de son investiture, et le 14 juillet les peines n’ont  pas été réduites comme c’était la coutume. Alors sa décision de gracier la terroriste italienne laisse songeur. Un crime de sang commis en Italie doit-il être considéré comme moi punissable qu’un crime hexagonal ? A moins qu’il ne conteste aux italiens la capacité de traiter leur prisonnier dignement. L’image d’un Vercingétorix croupissant dans les cachots romains influencerait-elle encore notre Sarkozix !

Quant à s’être laissé circonvenir par Mme Carla Bruni, comme les gazettes le laissent entendre, c’est encore plus déroutant. Sa fibre transalpine n’est pas en cause mais l’officialisation d’un pouvoir occulte dont les effets s’étendent sur la conduite des affaires les plus symboliques d’un État de droit est de nature à recréer cette brisure qui conduisit une de ses charmantes devancières à l’échafaud.

Après le syndrome de l’"autrichienne", verra-t-on le rejet de l’"italienne" ?


Michel COUDERT  Candide
Partager cet article
Repost0
12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 20:20
Il devait conduire à la victoire, il a mené au fiasco. Rien pour expliquer que ceux qu’il avait choisi, aient pu être renvoyés dans leur foyer sans même marquer un but. Pas de coup du sort, pas de cataclysme, simplement le résultat d’une succession de mauvaises décisions. Et comme si ça ne suffisait pas il s’est estimé légitimé pour rempiler, ce qu’aucun de ses patrons n’a osé lui contester.  Depuis ses résultats oscillent entre médiocres et exécrables, mais aucun de ceux qui l’ont fait roi n’a le courage de le remercier.

Cette situation ubuesque résume à elle seule le pouvoir des mauvais sur les médiocres. Quelles qualités peut-on reconnaître à ce personnage, si ce n’est celle de durer. Ni sympathique, ni efficace, ombrageux et vaniteux ce coq du petit ballon peut se vanter d’avoir fait descendre de son piédestal une icône qui ne demandait qu’à y rester. : Les bleus.

Autrefois adulés, ils sont aujourd’hui sifflés.

Au lendemain d’un match nul, c’est le score qui le dit, les prétentions de cet imposteur sont ravivées.

Quelle interprétation ? A l’évidence ceux qui dirigent le football refusent de reconnaître qu’ils ont nommé un clampin, reconnaissance qui éclairerait sur les compétences de ces chefs de clan. Plutôt que d’admettre leurs propres erreurs les têtes pensantes – si ça existe- du football français préfèrent rêver à un miracle qui mettrait l’équipe de France en haut de l’affiche. La seule justification du maintient de Domenech comme sélectionneur est l’impossibilité de justifier aujourd’hui que les conséquences de ses échecs passés n’aient pas été déjà tirées. En quelque sorte plus il est mauvais plus il mérite d’être maintenu, sous peine d’avoir à se déjuger.

Mme Lagarde dans son domaine est un autre Domenech. En tant que ministre du Commerce extérieur elle a obtenu les plus mauvais résultats depuis que la comptabilité des échanges est produite. Elle a naturellement hérité d’un portefeuille prestigieux pour masquer ses échecs précédents (voir ci dessus). Elle est devenue la Calamity Jane du gouvernement. Pas une intervention à bon escient, une incompétence abyssale sur les dossiers techniques de son ministère et une incapacité à faire bonne figure dans son job pour rassurer ceux qui méritaient de l’être.

Alors pourquoi survit-elle ? Tout simplement parce que son départ susciterait la question : mais qui l'a nommée à ce poste ? Ce qui conduirait à mettre en cause la capacité d’analyse et de décision du premier des français. Ce qu’il faut impérativement éviter d’aborder.


Michel COUDERT  Candide

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 20:44
La France éternelle, celle de Louis XIV, des Lumières, de de Gaulle et de quelques autres vient de remporter une éclatante victoire.  L’universalité de sa culture est encore aujourd’hui reconnue. Même si vous n’avez jamais ouvert un ouvrage du nouveau Nobel, ce que je confesse piteusement, vous pouvez éprouver une saine fierté à apprendre que c’est un talent français qui vient d’être distingué.

Malgré les nouvelles technologie, la mondialisation, Internet et la dématérialisation de la connaissance, le livre fait un comeback fracassant. C’est sur ce support qui n’a guère évolué depuis le temps des Babylonniens que s’est exprimé le génie de monsieur Le Clézio.

Il ne faut donc pas toujours jeter le bébé avec l’eau du bain. Les techniques de nos ancêtres ont encore de beaux jours, même si paradoxalement pour vous communiquer ce petit cocorico je dois faire appel à une nouvelle techno. Mais me suis je jamais comparé à le Clézio ?

Candide
Partager cet article
Repost0
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 14:11

Le scandale provoque une légitime indignation. La réprobation est à la hauteur de la révolte suscitée par cette affaire de contamination. Dans la presse, sur Internet, dans les assemblées les manifestations de colère s’étendent pour fustiger l’incurie des responsables.

Il y a eu 4 morts.

Sur 8 millions de chinois qui voient le jour chaque année, 4 nourrisons ont succombé à un empoisonnement du lait qu’ils ont ingurgité. Une centaine d’autres serait mal en point. C’est un ratio insignifiant ! Environ 1 sur 10.000…

C’est une bonne nouvelle… C’est même sans doute la seule bonne nouvelle de la semaine. Pas que 4 bébés aient été victimes de l’incurie de fonctionnaires chinois. Pas même que 4 seulement sur les 8 millions de bambins nourris au lait en poudre en furent les victimes – on frémit à l’idée que ce sont des millions qui furent exposés au risque d’une intoxication mortelle.

C’est une bonne nouvelle parce que la preuve est apportée qu’en Chine l’opinion publique existe et peut s’exprimer, qu’en Chine aussi les individus peuvent manifester, s’en prendre aux autorités, réclamer des comptes aux gouvernants.

Il n’y a pas qu’en France que les gouvernants sont mis en cause pour leur désinvolture face à l’inconséquence de leur administration. En Chine aussi.

 

Plus important que le bon déroulement des jeux olympiques cela atteste qu’en Chine une page s’est enfin tournée et que la démocratie sous son jour le plus universel : la protection de l’individu, y a enfin acquis droit de cité.   

 Michel Coudert Candide

 


Partager cet article
Repost0