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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 10:11

Archaïque, conservateur, rétrograde, diviseur. Ce sont quelques qualificatifs extraits des commentaires des éminences socialistes après la prestation de Sarkozy sur TF1.


On veut bien. On peut juger le personnage selon ces termes peu amènes mais en l’occurrence c’est à ses propos que les socialistes les appliquent.


Il a revendiqué la remise à plat des régimes spéciaux de retraite. Il a prôné le respect de l’identité française par ceux qui souhaitent nous rejoindre. Il a vanté le mérite du travail bien rémunéré. Il a défendu sa conviction que le mariage devait être réservé aux couples hétéro sexuels.


Ces positions correspondent à celles de la grande majorité des français. L’équité c’est de faire cotiser tout le monde sur un pied d’égalité dès l’instant où les raisons de la discrimination n’existent plus. Défendre le maintien de ces situations discriminatoires c’est être conservateur et inéquitable.  Prétendre laisser venir sur notre sol tout ceux qui souhaitent bénéficier des avantages de la citoyenneté française sans accepter les devoirs qui s’y attachent  c’est faire perdurer des politiques qui ont conduit aux catastrophes des banlieues, au déficit des régimes de santé et à la montée des communautarismes. C’est être archaïque et utopiste.


Difficile de contrer les propos sarkoziens en étant de bonne foi. Alors on emploie des mots, des mots dont a vidé le contenu, des mots qui se retournent contre leurs auteurs.


Comment échapper au terme d’archaïque quand on défend des avantages acquis, une idéologie moribonde, des idées malthusiennes sur le partage du travail. C’est pourtant la mystification que les socialistes voudraient encore nous faire avaler.


A moins que Mme Royal, le 11 février nous annonce une révolution….

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 09:44

Au risque de paraître trivial la réflexion qu’inspire la troisième place de Bayrou dans les sondages se résume dans la formule : « Ca lui fait une belle jambe ! »


Comment monnayer cette troisième place, c’est la question que Bayrou ne peut pas évacuer. Inutile de rêver, le podium lui est inaccessible. Laisser croire que le vote utile qui concentrera sur les deux candidats une majorité des électeurs ne se produira pas est une tromperie.


Bayrou récupère les déçus de la gauche, Bové les déçus d’extrême gauche. Pour cette raison il a tout intérêt à ne pas présenter de programme. Le vague, le flou dans le quel Bayrou se complet alimentent le doute sur sa capacité de passer à l’action.


Et si un Royal effondrement lui donnait une chance de figurer dans la finale, il lui faudrait convaincre les français qu’il pourrait former un gouvernement avec un groupuscule UDF. Car une alliance UMP PS restera chimérique aussi longtemps que le PS se figera sur une idéologie réfutée par tous les socialistes européens.


Alors cessons de prendre l’Allemagne en exemple : pays fédéral au régime parlementaire et au scrutin proportionnel. Tant de différences en font un exemple non transposable e ce coté du Rhin. Monsieur Bayrou le sait bien. Les français le savent moins. C’est malhonnête de faire de l’Allemagne un exemple quand on sait que cela n’a aucun sens.

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 09:08

Tous acceptent le constat : les déficits sont excessifs. Peu importe leur montant, ils ne sont pas parlants pour l’électeur lambda, mais ils croissent année après année, doivent être financés et amputent les recettes publiques du montant nécessaire au service de la dette. Personne n’a eu le courage de les maîtriser, sans même parler de les réduire.


Et pourtant chaque candidat propose de nouvelles mesures dont le coût n’est jamais insignifiant. Leur chiffrage font l’objet de polémique mais avoisinent déjà pour les deux principaux prétendants les 40 milliards d’euros.


Face à ces dépenses additionnelles aucune action n’est proposée pour réduire les dépenses de l’Etat. Et pourtant chacun des candidats s’engage à réduire le déficit et s’interdit d’augmenter la pression fiscale. Alors il faudra beaucoup de pédagogie pour expliquer l’inconciliable : réduire le train de vie de l’Etat en augmentant ses dépenses tout en comblant les déficits sans augmenter les impôts. Cela tiendrait de la magie, d’une croissance à 10% !


Le seul qui parle d’économies sans annoncer de dépenses nouvelles c’est Bayrou. Mais quelles économies va-t-il réaliser ? Quels budgets vont-ils être amputés ? Mystère et boule de gomme, on n'en saura rien. On n’effraie pas les fonctionnaires qui sont des électeurs !


L’attitude raisonnable consisterait à financer les projets nouveaux par des réductions sur des budgets existants. Et encore ça ne permettrait pas de réduire le train de vie de l’Etat. Alors que tous les candidats glissent dans la surenchère on aimerait que le débat escamoté des finances publiques soit mis sur le tapis par les gourous qui squattent les médias.


Quand les Apathie, les Duhamel et autres Elkabbach porteront-ils le fer dans la plaie et mettront les candidats sur le grill jusqu’à ce qu’ils donnent la solution à la quadrature du cercle vertueux des finances publiques ?

 

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 10:30

Le moustachu de la BD fait son entrée en campagne. C’est une mauvaise nouvelle. Pas pour les gauchistes, rebaptisés anti libéraux qui n'en sont plus à un candidat près, pas pour les survivants du communisme tous alignés derrière leur désespérante Buffet, pas pour Bayrou qui ne ratisse que chez les pro européens, pas pour Sarko dont les électeurs n’aiment pas être pris pour des chèvres.


Non, c’est une mauvaise nouvelle pour Mme Royal, qui se voit doubler sur sa gauche par un représentant de ce que le pays compte de plus archaïque, de plus rétro. Et Dieu sait si au parti de la rose, il y a des intellos fumeux qui ont la fibre écolo.


A force de baisser dans les intentions de vote, de se faire grignoter la laine sur le dos par le béarnais qui engrange les déçus du ségolisme, l’ex madone des sondages va voir le noyau dur de ses supporters se réduire à la portion congrue.


Et un scénario totalement invraisemblable il y a encore quelques semaines pourrait se dessiner : voir Bayrou prendre la deuxième place derrière Sarko.


Ce ne serait pas inédit. Pour ceux dont la mémoire couvre les années 60, le duel Pompidou Poher mettait en face deux représentants de la France de droite. Le centriste se retrouva au tapis. Après Lecanuet et Poher, Bayrou rejoindra ce duo de perdant.


Bové comme allié objectif de Sarko, c’est cocasse quand on sait que le second est le premier des flics et devrait dans les jours prochain conduire notre Astérix en prison.

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 14:37

Ego

Ce n’est qu’une défection de plus. Mais elle est de poids. L’ancien président d’Air France, de la Ratp , est entré en politique par la porte de l’UDF. Personne n’est parfait. Venant de la société civile Christian Blanc a su mener sa barque au milieu des écueils politiciens. Il s’est fait élire député, dans une circonscription qui n’était pas acquise à la droite. Tout le monde n’y parvient pas.


Il rejoint le camp de Sarkozy. Certains y verront une désertion alors que Bayrou prétend toujours pouvoir jouer les troubles fêtes, d’autres ironiseront sur le choix du moment, alors que les chances de Sarkozy augmentent du fait de la chute de la maison Royal.


Et si c’était plutôt son réalisme et sa lucidité qu’il fallait louer. Pas besoin d’être géomètre pour mesurer l’abîme qui sépare Bayrou de Sarkozy. D’un coté un professeur des lycées, qui aux manettes de l’Education Nationale a réussi l’exploit de rien proposer, de ne rien améliorer. Il n’a survécu qu’en donnant aux syndicats tous les gages qu’ils réclamaient. Il en fut l’otage.


Sarkozy a un tout autre tableau de chasse. Parvenu à conquérir Neuilly, le Conseil général des Hauts de seine, il a pris le contrôle de l’UMP et en a fait une machine de guerre. Ministre exposé aux coups les plus tordus il a montré ses capacités d’homme d’action. Enfin candidat auto proclamé il a réussi le rassemblement de la quasi-totalité des leaders de la droite, jusqu’à être plébiscité.


Chef et stratège il est de la trempe de ceux qui marquent leur génération. Alors on comprend le ralliement de Blanc et de quelques autres UDF à un panache que le béarnais ne saura jamais incarner, même si il se veut le fils spirituel et lointain d’un certain Henri IV.


Mais il faudra beaucoup d’autres départs pour que le coq du Béarn descende de ses ergots et rentre dedans le rang. Comme tous ceux qui prétendent faire de la politique autrement, il n’a qu’une motivation : la taille de son ego.

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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 11:27

Elle est absente du débat d’idées qui secoue la classe politique en vue des élections. C’est sans doute le résultat de la piètre image que les politiciens français lui ont collé en en faisant la responsable désignée de beaucoup de nos maux. La bureaucratie européenne encouragée par le socialiste Delors s’est immiscée d’abord insidieusement dans la vie des français. Le rejet s’est manifesté brutalement, évité de justesse avec le traité de Maastricht, il s’est formalisé avec le non au referendum. Depuis le sujet est tabou, et pourtant l’Europe est au cœur de l’enjeu.


Soit que l’on souhaite sa construction, soit qu’on veuille en faire l’arlésienne de la politique des prochaines années. Encore faut-il le décider et ajuster ses propositions en cohérence avec ce choix.


Que Chevènement ait pu rejoindre Mme Royal montre que l’idée européenne n’est pas au cœur du projet socialiste, que Sarkozy ait repris l’idée de baisser la TVA sur la restauration n’indique en rien qu’il se battra pour relancer la construction d’un espace politique et économique intégré.


L’Europe devrait être au centre des préoccupations de cette campagne pour la raison que sa construction est un objectif structurant des propositions des candidats. Une fiscalité divergente, un code du travail trop protectionniste, des lois sociales trop différentes, par leur excès de générosité ou par leur timidité, sans parler des contraintes écologiques et c’est tout le jeu de la concurrence qui est faussé : délocalisation d’emplois, transferts de sièges sociaux, récriminations des citoyens pris en otage de règles bureaucratiques. Seule approche réaliste : la convergence avec comme objectif une similarité à terme dans les dispositions qui structurent la vie économique des pays de l’Union. Or cet objectif n’est pas mentionné par les candidats à la Présidentielle français qui se disent pro européens.


Quant à ceux qui font du souverainisme leur cheval de bataille, ils sont très discrets sur les modalités de la sortie de l’Union. Tancer Bruxelles sur ses excès de sa bureaucratie est chose facile, mais y substituer une bureaucratie nationale n’aura pas d’effets utiles. Or nous ne savons rien des scénarios de repli hexagonaux. Ils sont tus, si tant est qu’ils aient été concoctés.


L’objectif de convergence des politiques des états membres ne peut être discuté si la finalité c’est la construction de l’Union. On aimerait savoir ce qu’en pense Ségolène et Nicolas.

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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 11:12

On entend Mme Royal nous rappeler qu’elle fait de la politique autrement. C'est bien, c’est son droit. Depuis qu’elle occupe les ondes elle ne dit rien d'autre, parce qu’elle n’a rien à dire. C’est l’avis de ses adversaires. Mais elle assure qu’elle écoute les français, qu’elle leur a donné la parole et qu’elle attend de savoir ce qu’ils ont à dire pour décider ce que sera la France de demain. Soit !


Si c’est vrai cela mérite quelques commentaires.


Sur les 63 millions de sujets qui peuplent le pays, il y a probablement autant d’opinions. Alors prétendre extraire de ces brèves de comptoir une série de propositions cohérentes et structurées, c’est s’atteler à la tâche titanesque de mettre à l’unisson  63 millions de frondeurs. Prétendre y parvenir d’ici au 11 février c’est se moquer des français.


Si la "campagne participative" consiste à recueillir l’avis des militants du PS, il suffit de se référer au  projet adopté par les socialistes, qui, nous a-t-on dit,  reflète la synthèse des réflexions des adhérents. S’y coller c’est perdre beaucoup de temps pour ré annoncer le 11 février ce que l’on déjà entendu lors de la présentation du projet. S’en distancer c’est se moquer des militants.


Elle s’est enfermée dans un piège en faisant miroiter à son électorat que le 11 février sortirait de ce processus un projet, une vision pour la France. Si le pari est tenu cela tiendra du miracle, car jusqu’à présent sa seule capacité a consisté à inventer des mots, à aligner des paroles, à se repaître de formules vides de contenu.


Alors on s’interroge : où va Mme Royal ? Nous le saurons le 11 février. Mais insuffler  la vie à un projet, bâti sur l’illusion que la parole était donnée aux français, va requérir de la candidate une stature d’homme d’Etat. L'ultime illusion ?

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 18:29

Existe-t-il un plan B ? Au parti de Fabius la question peut prêter à sourire, pour qui se souvient de l’antienne de l’avocat du non au référendum sur la constitution européenne. Ce qui n’était à l’époque qu’une manipulation orchestrée pour se refaire un nom pourrait se révéler fort utile au PS pour échapper à un désastre dont l’imminence tétanise les ténors.


Faisons un peu de politique fiction. Que la Royal glissade dans les sondages perdure, et c’est à un tsunami chez ses militants que le parti devra faire face. Ségolène ne tient sa fragile légitimité qu’à une opinion dont la versatilité l’a porté aux nues. Elle en a usé, voire abusé. Un retournement balaierait une candidate qui n’a pas d’ancrage dans le parti. Sa posture de candidate à l’écoute des gens ne peut tenir lieu de viatique.


Les français veulent confier leur destin à quelqu’un qui sait où aller, pas à une madone même revêtue de lin blanc. L’appareil ne l’a soutient qu’en grinçant des dents. Son refus d’adosser son projet au programme socialiste a compromis, non sans raison, l’adhésion du parti à sa candidature. Ses mimiques, ses bévues, ses amis ont fait le reste : la grogne gagne dans ses rangs. La tentation du pire peut conduire à une implosion que seul le premier secrétaire dans le rôle de Janus, a permis jusqu’ici à éviter. Jusqu’à quand ?


Strauss Kahn ne se prive pas de faire entendre sa différence. Fabius ronge son frein, se dit disponible mais ne fait rien. L’appareil gronde. Hollande s’est disqualifié. Entre ces trois là, le courrant ne passe pas.


Le choix est cornélien : faut-il continuer à soutenir une perdante ou changer de pouliche ? Le temps presse, l’inactivité pèse sur les éléphants. Jospin le recours n’est qu’à un pont du continent. Sa légitimité face aux vaincus des primaires est réelle, il a su s’effacer pour ne pas diviser le parti. Il en est le seul recours même si son échec probable ne doit pas beaucoup le motiver.

 

Jospin ou le plan B : c’est le joker du parti des éléphants. Enfin, on nage en pleine fiction !

 

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 13:03

« Chauve qui peut » se serait exclamé Fabius à l’annonce de la démission de Montebourg.


La tentation du pire change de camp. Hier c’était à droite. La chiraquie s’ y est essayée avant, semble-t-il,  d’abandonner sa prétention à jouer les cassandre. Aujourd’hui c’est à gauche que le doute surgit : la suspicion d’une possible trahison.


Le mot est lâché, l’indicible est ouï. Et si les éléphants jouaient à qui perd gagne. Ce serait la gangrène qui rongerait le camp Royal et la déstabilisation inverserait en quelques jours la spirale du succès qui a porté la candidate.


L’indifférence, pour ne pas dire désinvolture, avec la quelle elle a traité ses adversaires et concurrents d’hier a ouvert des plaies qui ne se cicatriseront plus. Vaut-il mieux couler en étant resté à bord du bateau ou déserter l’équipage et précipiter le naufrage ?


Tout indique aujourd’hui que c’est cette option que Fabius, Strauss Kahn et quelques autres éléphants ont discrètement saisi.


Arnaud Lagaffe semant le trouble – sa bévue – n’en est pas moins révélatrice de l’état d’esprit qui règne dans le camp Royal. Alors mieux prendre ses distances avant la débâcle programmée.


On sera toujours mieux placé pour prétendre à la reconstruction, si on n’a pas trop oeuvré à la démolition.

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 08:45

était sur les plateaux de Canal. Lourd, le Montebourg, c’est ce qu’on a du penser à la Sapinière , le nid douillet en forme de niche fiscal du couple Royal. C’est bien de faire des bons mots mais quand le subliminal prend le dessus ça peut faire des dégâts. Enfin il doit savoir de quoi il parle, lui l’intime de Ségolène quand il énonce : « le problème de Ségolène c’est son compagnon ». Son jugement vaut certainement le notre à moins qu’il ne soit inspiré de notre billet « Poker ».


Quant à la niche elle est légale. On croyait ces échafaudages utiles à ceux qui cherchent à finasser avec le fisc. On découvre que Monsieur François « qui-n-aime-pas-les-riches » se comporte comme un vulgaire capitaliste, comme ceux que veut « effrayer » sa compagne.

Tartuffe est bien vivant, pas seulement à la Comédie française, aussi à la Sapinière. Tartuffette s’était revêtue de lin blanc et de probité candide pour mieux tromper le chaland.

 

Pour "la morale de l'action", nouvelle platitude Ségolienne, c’est raté.

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