17 octobre 2005
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Non, ce n’est pas contagieux, ce n’était pas non plus une arme fatale jusqu’à ce qu’il frappe le chef de l’opération Licorne dans sa version de la « guerre propre ». C’est inattendu d’en être la victime quand on est chef de guerre, qu’on opère en Côte d’Ivoire, pas vraiment un lieu de villégiature pour un chasseur alpin. Le problème c’est qu’une guerre moderne ne doit plus faire de dégâts. Ce n’est pas qu’il y en eut beaucoup en Côte d’Ivoire mais, semble-t-il, une de trop. Une bavure dont la victime collatérale est le général dont les troupes n’auraient pas eu pour un black les égards aux quels ses viols et meurtres précédents le qualifiait. La guerre propre faisait sa première victime.
C’est clair que la ministre des armées est plus habituée aux salons de l’hôtel de Brienne qu’aux théâtres des opérations. Que ce général ait abusé de ses prérogatives pour laisser expédier une crapule dans l’au-delà sans lui avoir laissé le temps de consulter son avocat est certainement critiquable.
Mais sanctionner en place publique un éminent représentant de l’Armée au risque de susciter un mouvement de solidarité, c’est une faute de commandement dont les stigmates poursuivront longtemps son auteure. Faut-il qu’elle ait du mal à tenir ses troupes pour faire un exemple de ce général dont les galons n’ont pas été gagnés en cirant les bottes de sa hiérarchie ; n’en déplaise à Mme Alliot Marie.
De deux choses l’une, où elle peine à se faire respecter et elle doit être démissionnée ou elle ne connaît de la guerre que les lois qui sont censées la régir et il faut qu’elle reprenne son métier d’avocat pour les faire appliquer.
Quant à penser qu’elle n’a agit qu’en service commandé et qu’il fallait donner un gage au sinistre président ivoirien Laurent Gbagbo dont on connaît les liens avec l’hôte de l’Elysée, c’est une hypothèse que même les plus farouches anti-chiraquiens se refusent d’évoquer.
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10 octobre 2005
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Comment qualifier autrement cette « descente » de tout ce que PS compte de jupons pour la bonne ville d’Auxerre. Ce n’était pas pour rencontrer Guy Roux au stade de l’abbé Deschamps si elles sont descendues en délégation, c’était pour remonter les bretelles d’un certain Guy Ferez, au demeurant premier magistrat de la ville.
De quel crime s’était rendu coupable le premier édile pour se faire tancer par cette cohorte d’élues socialistes : il avait destitué une adjointe, une certaine Safia Otokoré dont le mari s’était fait un petit nom à Auxerre en poussant le ballon rond. Mais c’est sur un autre terrain que la nommée Sofia fut mise hors jeu : pour absentéisme prolongé, insultes et propos homophobes lors des conseils municipaux.
Ca en était trop pour les sexistes du PS qui volèrent au secours de l’infortunée adjointe, se cotisèrent pour un charter et s’en vinrent réclamer la ré intégration de l’insolente. Elles tombèrent sur un os – n’y voyez pas malice – et rentrèrent bredouille narrer leur mésaventure à un Royal concubin.
De cette épopée peu glorieuse on retiendra qu’il existe à Auxerre un maire qui en a !
Que les parisiennes ont oublié dans leur précipitation de rameuter les chiennes de garde, les ni putes ni soumises, la ligue des lesbiennes, la ligue contre le racisme, car vu la couleur de sa peau, il y aurait eu matière et avec tout ces renforts c’est un TGV qu’elles auraient du détourner.
Dans ce pays le port d’un jupon serait-il devenu synonyme de sacralisation. On imagine bien que ce monsieur Ferez n’a pas pris sa décision à la légère d’autant plus qu’elle a été votée par une majorité de conseillers dont plusieurs femmes. Cette attitude ne surprendra que ceux qui, habitués aux diktats du politiquement correct ont perdu tout repères et s’associent comme des moutons aux surenchères du moment.
C’est un sale coup porté à la cause de la discrimination que de se saisir du mauvais cas d’une copine à des années lumières des préoccupations de la gente féminine que l’on prétend défendre, pour promouvoir un sexisme communautariste aussi rétrograde que le machisme précédent.
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6 octobre 2005
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On fustige la SNCM , ses vacanciers, ceux qui ont 6 mois de congé par an et font grève pour la garantie de ce privilège. Pour la défense d’une cause ahurissante ils mettent en cause l’existence des dizaines, des centaines d’emplois et la pérennité d’entreprises dont les employés n’ont pas le quart de leur congé ni la moitié de leur salaire. C’est sans doute ça la conscience de classe dont se prévalent ces gens la.
Tout a été dit sur la pusillanimité des rhéteurs de notre majorité qui ont le verbe haut sur les affaires du monde et le discours creux sur les problèmes de proximité. Ils céderont sur la SNCM comme ils cédèrent sur tous les fronts où le pouvoir de nuisance excède le prix de leur capitulation.
C’est à une autre aberration que nous renvoie ce conflit dans le transport maritime, c’est à la situation apocalyptique de la circulation à Paris que les élus socialistes n’auront mis que 2 ans à créer. C’est un challenge réussi : il sera impossible à tout autre municipalité d’être plus nuisible aux déplacements de ses administrés que ne l’aura été celle de Delanoë pour les parisiens.
Peut-être Tiberi bourra-t-il les urnes, mais au moins laissait-il les électeurs circuler librement. Rien ne garantit que les urnes sous Delanoë resteront vierges de toute introduction importune, mais en attendant les parisiens auront été sciemment immobilisés.
Ce sont des soi-disant Verts qui assurent le gouvernement de la circulation, les parisiens sont fondés à penser qu’ils sont plutôt de couleur rouge ceux qui règlent leur déplacement. On ne saura jamais le nombre des heures perdues, des barils inutilement consommés, le montant des frais indûment occasionnés par la thrombose de Paris pour le plaisir d’une minorité écologiste qui détient le pouvoir à l’Hôtel de Ville.
Les travailleurs corses de la SNCM ont pris en otage l’économie d’un département de 200.000 âmes. C’est l’économie de la ville de Paris qui est asphyxiée, sabotée par des verts "nuisants" sans qu’aucune voix ne s’élève pour exiger le retour à la libre circulation dans la Capitale.
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28 septembre 2005
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Ca tombe à pic un terroriste qui reconnaît avoir préparé des attentats. Il devait commencer en faisant sauter le métro, avant de se rendre au siège de la DST pour y déposer une bombe en gardant la dernière pour Orly, juste avant de s’envoler.
Il faut être journaliste, n’avoir pas connu la garde à vue pour se laisser embobiner par de si beaux aveux. Ca nous rappelle des Irlandais qui allaient faire tout flamber. En 1983 à Paris les bombes sautaient déjà rue des rosiers et on a cru pouvoir jeter des Irlandais en pâture, d’ailleurs n’avaient-ils pas tout avoué ? La suite est connue.
Un ministre qui huit jours à l’avance pré annonce sur toutes les chaînes l’arrestation de terroristes là où sont par hasard disposées des caméras de télé, c’est un ministre bien renseigné qui peut rejoindre Elizabeth Tessier au palmarès des français les mieux informés.
Diffuser les propos extirpés lors d’une garde vue en leur prêtant un semblant de vérité c’est se rendre complice de manipulation. C’est indigne de journalistes sauf à s’entourer d’un luxe de précaution à détruire l’intérêt de cette information. C’est courrant chez les ministres et la liste serait longue des désinformations relayées par des hommes politiques et étayées sur de soi disant aveux obtenus au cours des garde à vue.
Tant mieux Sarkozy si cette manipulation enraye sa glissade dans les sondages mais à jouer sur la crédulité de ceux que de Gaulle appelait des veaux il s’expose à ne survivre que par une surenchère dans l’intox dont il prétendait il n’y a pas si longtemps qu’elle lui serait à jamais étrangère.
C’est un pari risqué pour ce gouvernement déjà secoué par des frondes multiples que de chercher un moment de répit en manipulant l’opinion sur la réalité de la menace terroriste. On peut essayer de jouer les petits Bush mais les français pourraient être moins naïfs que leurs lointains cousins.
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27 septembre 2005
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Le gouvernement semble frappé d’aphasie. Tétanisé. Le premier ministre étonnamment absent sur l’affaire de la SNCM : sans doute un énarque est-il mieux formé pour gloser sur les « malheurs » d’HP que pour gérer une société de ferries. Alors on laisse au GIGN le soin d’arraisonner le bateau pirate, puis on fait machine arrière toute sur les engagements de privatisation et on reste courageusement calfeutré dans son Hôtel Matignon.
Il en a fini avec le pain blanc, l’ami Villepin. C’est la semaine où tout s’écroule : un sous ministre des anciens combattants se couvre de honte en licenciant la petite fille de Papon, un ministre de la justice est désavoué par le Conseil Constitutionnel pour avoir confondu bonne justice et bons sentiments, un ministre des transports – oui il y en a un - sombre avec la mutinerie d’un de ses bâtiments et le successeur à la santé de Douste bla bla doit annoncer le plus grand déficit de l’histoire de la sécurité sociale alors que l’équilibre nous était promis.
On pensait en avoir fini avec les politiciens quand de Corse est venue l’estocade. On ne les aimaient pas, même qu’on les détestaient avec leur cagoule, leurs bombes, leurs rackets et leurs fanfaronnades. Mais il y avait ce mélange de Robin des bois, de Sacco et Vanzetti, de Bonnie and Clyde qui nous empêchaient de totalement criminaliser leur comportement.
Et les cagoules sont tombées : un soi-disant représentant des indépendantistes, un nommé Talamoni, tout comme le patron du syndicat des travailleurs corses – un certain Rossi, ont revendiqué urbi et orbi le piratage du Paoli. Non pas qu’ils se battent contre la privatisation mais - je cite - « pour garantir la continuité territoriale et la qualité du service public que l’État français met en péril. » Des indépendantistes garants du rapprochement avec la métropole, des nationalistes corses intéressés au service public : on leur avaient attribué des convictions on découvre qu’ils ne courent qu’après les subventions.
Cette croisière imprévue du Paoli aura éclairé les velléités indépendantistes des plus obtus nationalistes. Ils n’en veulent qu’à nos sous et ne reculeront devant aucun reniement pour garder leurs prébendes, leurs sinécures et leurs petits trafics.
On comprend dès lors que l’interruption de la ligne avec le continent leur porte préjudice et leurs raisons pour réclamer derechef le retour du service public.
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Elles sont plus nombreuses que nous les hommes. Déjà il en naît plus et ce pour des raisons génétiquement connues et comme de surcroît elles vivent plus longtemps, ce n’est pas qu’elles se précipitent sur les professions à risques, il y a dans ce pays plus d’électrices que d’électeurs. Alors que certaines pensent qu’à ce titre elles sont en droit de revendiquer l’accès à la plus haute marche n’est plus une surprise depuis la lecture de la presse du week end. Sans doute ma logique est-elle machiste, misogyne ou à tout le moins politiquement incorrect, mais je trouve dans les récentes interventions de femmes politiques qui prétendent se lancer dans la bataille pour l’investiture à la candidature comme un camouflet à nos institutions.
A quel autre titre que leur féminitude prétende-t-elle figurer sur la liste des prétendants à la plus haute fonction. Certes elles sont passées ministres, conseillères du prince et municipales en même temps, mais quelle arrogance à prétendre aux plus hautes destinées. Que l’on en arrive à croire que la fonction de président pourrait être confiée à une personne méritante au motif qu’elle représente la majorité de l’électorat témoigne de la dérive que les récents titulaires de cette charge ont contribué à développer. On imagine pas que l’une d’entre elles ait osé lorgner ce poste au départ de de Gaulle. Les temps ont changé, les présidentiables aussi, du moins ceux qui se le croient. Il fallait l’intelligence politique matinée de roublardise terrienne, la culture normalienne associée à l’expérience de banquier d’un Georges Pompidou pour que le passage de témoin ne provoque pas la dévaluation de l’institution. Quelle chute depuis lors ! Une poissonnière qui confond autoritarisme de petit chef et leadership naturel sur ma gauche, une petite soldate, petit doigt sur la couture du pantalon sur ma droite, c’est court, très court pour ne pas risquer les quolibets qui à juste titre fuseront pour reconduire les postulantes à leur triviale condition. On vilipendera mon sexisme et on déplorera qu’à vouloir céder à la démagogie ambiante ces deux pseudo- candidates aient pu par l’incongruité de leur prétention fermer la porte à une candidature, naturelle celle – là : celle de madame Simone VEIL.
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20 septembre 2005
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Lors de leur prochain congrès les socialistes vont devoir se prononcer sur une motion déposée par un courant baptisé « Utopia ».
Le message a le mérite de la simplicité : les français travaillent trop : la durée hebdomadaire doit être ramenée à 32 h pour le même salaire, les impôts diminués, la santé pour tout le monde, le logement à l’œil et la gratuité des transports.
Rien n’indique que cette motion ne recueillera pas une majorité des suffrages. Outre qu’elle émane d’un membre influent du Conseil national, elle peut espérer rallier les amis de Fabius qui avaient en plus promis de raser gratis, les potes d’Emmanuelli et leur allocation d’autonomie (sic) et toute la gauche d’un parti qui n’en peut plus de se prétendre à gauche de la gauche.
Ca ne pourrait être qu’anecdotique, un canular de 1er avril, une motion pour dérider des éléphants avant de passer aux choses sérieuses. Il n’en n’est rien. C’est soumis aux votes des militants et c’est sur des inepties de cette acabit que le prétendu premier parti de ce pays doit proposer aux français un programme de gouvernement.
Heureusement que le titre dont se sont affublés ces mystificateurs nous ramène sur cette terre : Utopie n’est-il pas ce lieu imaginaire où règne un gouvernement idéal sur un peuple heureux.
On a eu peur pour eux, car si les électeurs les avaient pris au mot on leur aurait suggéré de numéroter leurs abattis avant que le peuple une fois réveillé ne leur fasse brutalement ravaler leur démagogie.
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17 septembre 2005
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La question frise la provocation : doit on abandonner le droit du sol pour le droit du sang ? Jusqu’à présent cette réflexion était réservée aux extrémistes de droite qui prétendait ainsi apporter une amorce de solution au problème de l’immigration. Les partisans du statu quo expliquent que le droit du sol a été le fondement de notre nation, les partisans du droit du sang justifient le changement par l’impossibilité d’assimiler tous les nouveaux entrants. Et chacun accuse l’autre de machiavéliques arrières pensées oubliant que notre droit est un judicieux compromis de ces deux préceptes.
Mais la question récemment soulevée ne concernait que les territoires d’outre mer, ces reliquat des époques où la France s’étendait sur toutes les mers au hasard des pérégrinations de nos explorateurs pas encore désignés colonisateurs.
On remarquera d’abord qu’il est paradoxal de reprendre le droit du sol à des peuples que l’on a conquis parfois au prix du sang. Ce n’est pas par hasard si les Etats qui ont un passé colonial (France, Espagne Portugal, Angleterre) ont institué le droit du sol alors que les pays restés en dehors de cette mouvance favorisaient le droit du sang. (Allemagne, Italie …).
On notera aussi qu’il est assez cocasse de proposer de résoudre un problème de basse police (le contrôle de l’immigrations) par une réforme de la constitution, si ce n’est pas une massue pour casser une noix ça y ressemble.
Et puis surtout on évoquera la question qui espérons le sous-tend tout ce brouhaha : que fait-on avec ces territoires ? Qu’ont-ils encore avoir avec l’identité nationale.
Une république une et indivisible dont les plus lointains arpents font partie intégrante du territoire nationale est une illusion qu’il faut dénoncer et dont il faut oser dire qu’elle ne correspond plus à la réalité. C’est l’ultime survivance d’un passé colonial dont il revient aujourd’hui à la métropole de se défaire sans regret ni remords.
Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, mais comme Rocard a su le proposer avec la Nouvelle Calédonie , de conduire sans délai tous ses territoires et leurs populations autochtones à la plus totale autonomie.
Alors ou Mr Baroin a suscité ce tohu-bohu pour préparer cette émancipation et siffler la fin de la récréation ou il a fait beaucoup de foin pour retarder le jour où cette illusion prendra fin.
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12 septembre 2005
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On ne les compte plus, ce n’est pas que l’un efface l’autre, c’est plutôt qu’ils se superposent. Toujours présentés comme « une série de mesures d’urgence » ils ne donnent jamais lieu aux restructurations qu’ils sont censés précéder et préparer pour régler les problèmes au lieu de colmater les brèches. Bien malin celui qui pourrait dire combien ça coûte de venir en aide aux catégories les plus défavorisées. Mais pas un voyage du premier ministre sans qu’un plan de soutien ne soit annoncé.
Le dernier en date, c’est pour les agriculteurs qui, étant comme chacun sait de gros consommateurs d’essence, sont en droit d’exiger de justes compensations à la hausse du prix des carburants. Ils ouvrent le bal et seront, nul n’en doute, suivis par les chauffeurs de taxi, les ambulanciers, les pécheurs et autres défavorisés chroniques dont on vous épargnera la liste.
Tous ses braves gens se verront exonérés, dispensés, allégés, subventionnés, d’une façon qu’ils jugeront « notoirement insuffisantes » et deviendront de fait encore un peu plus assistés, dépendants, quémandant au point de passer le plus clair de leur temps à étudier quels nouveaux allègements ils pourront prochainement réclamer.
Quant à chercher une logique économique dans cet assistanat de longue durée on risque de rester bredouille. Ce n’est pas que les agriculteurs en aient plus besoin, ce n’est pas qu’ils soient une catégorie d’électeurs à choyer pour les prochaines élections, ni que leur représentants soient de meilleurs avocats c’est tout simplement que leur capacité de nuire est de nature à dissuader le plus obtus des gouvernements.
C’est acheter la paix sociale au prix fort. Gouverner sous Chirac c’est abdiquer devant ceux dont la capacité de nuisance est démontrée.
Le socialisme c’est la redistribution et ça a deux avantages : ça ose dire son nom et ça redistribue selon un plan qui peut même avoir le mérite d’être cohérent.
Le chiraquisme c’est n’importe quoi ! C’est piquer dans les poches de ceux qui ne peuvent pas barrer les routes pour acheter ceux qui le peuvent. Et comme ça ne pourra pas toujours durer, on souhaite bon courage à ceux qui devront mettre fin à cette gabegie. Qu’en pense Mr Sarkozy ?
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8 septembre 2005
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C’est encore l’une de ces bonnes idées qui ne peut germer que dans la tête d’un président français. Surtout chez celui qui n’a jamais sorti un euro de sa poche pour se payer un billet.
Taxer de 5 euros chaque trajet de voyage aérien pour financer l’aide aux africains ç’est l’archétype du mécanisme qui est voué à l’échec. Ca donne bonne conscience et ça ne sert à rien si ce n’est à permettre à de nombreux aigrefins de s’en mettre plein les poches pendant que les africains continueront à crever de faim. On évitera de faire appel aux mannes libérales d’Adam Smith ou de son pote Ricardo, ou à celles du camarade Keynes, le copain des socialistes, mais aucun économiste n’a jamais parié sur la générosité des nantis pour faire décoller les pays mal lotis. Certes les sous récoltés permettront d’acheter des vaccins aux riches laboratoires des pays donateurs et amélioreront l’espace d’un matin l’espérance de vie dans les pays africains. Mais c’est pure utopie que de laisser croire que des dons peuvent modifier durablement les comportements dans des pays où toutes les expériences de financement sans création de valeur ont échoué depuis bientôt 40 ans*. Car enfin oublierai-t-on qu’un adulte bien portant coûte plus cher qu’un jeune mourrant. C’est probablement choquant à lire mais c’est pourtant bien sur ce paradigme que nos sécurités sociales bâtissent leur déficit. Alors promettre des dons pour la vaccination des enfants si on ne contribue pas aussi au financement de leur éducation, c’est créer les conditions d’une explosion démographique dont les pays donateurs n’osent pas imaginer les conséquences. Et ce n’est pas notre président qui risque d’apporter son obole à cette bonne action puisque, à peine sorti de son isolement, il est désormais interdit de vol.
* Lire Stephen Smith
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