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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 20:16

C’est la signature des grands esprits, cette capacité de mettre à la portée de tous les questions les plus complexes et de rendre accessible au profane ce que l’on croyait être réservé à l’expert ou prétendu tel. Ce n’est pas la qualité maîtresse de Mr de Villepin. Lui, sa spécialité c’est noyer le poisson. Rendre incompréhensible ce qui semble limpide et faire compliqué quand on peut faire simple.


dv1.jpg Il vient d’en offrir une magistrale démonstration en occupant l’écran* pendant plus d’une demi heure pour soi disant nous aider à démêler le vrai du faux dans le jeu de l’Etat vis-à-vis d’EADS et dans son rôle à lui dans les vrais faux listings de Cleartsream. Pour donner acte à l’ancien premier ministre de sa présumée bonne foi encore eut-il fallu qu’il ne cherche pas à embrouiller ses interlocuteurs, pourtant particulièrement bienveillants à son égard. Il savait mais il n’était pas sensé savoir donc il ne savait pas : c’est en résumé la position abracadabrantesque que défend ce pervers de la politique.


Comment donner l’ombre d’un crédit à celui qui explique que peu importe si ce qu’il dit est crédible ou pas, l’essentiel c’est d’enregistrer qu’il n’a jamais agi que pour le bien de l’Etat. En omettant de préciser par rapport à qui, par rapport à quoi  ce « bien » se situe.


Il aurait fallu plus de talent, comme celui au quel il est fait référence au début de ce billet, à cet aigri de la politique pour convaincre que l’amertume n’est pas ce qui l’anime. Sans jamais citer son nom, il s’est comporté en porte flingue du président au crédit duquel il n’a rien trouvé à porter.


Triste fin pour ce fomenteur de coups tordus que d’exhiber sa rancoeur plutôt que sa vertu.

 

 

*  LCI, le grand Jury

 

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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 15:46

C'était pendant leurs vacances américaines.

On revoit la scène. Nicolas tour à tour patelin, exaspéré, furibard devant la moue dédaigneuse d’une Cécilia teigneuse refusant au denier moment d’aller déjeuner chez maman Bush. Tous les couples ont connu ces crises qui mettent les nerfs à dure épreuve : « non j’irai pas ! » et bien empêtré après avoir usé de toute la panoplie des armes de persuasion, hormis le feu nucléaire, le Nicolas - président invente une angine de circonstance pour excuser la défection de la première dame de France.

Hier c'était son trip à Belgrade que Mme Cécilia décidait de bouder, au grand dam de son entourage, laissé sans explication.


bisou-choc.jpgQui doute encore que le président n’ait à faire face à des caprices de femme caractérielle monnayant ses apparitions de première dame dans le cadre d’accords bien tarifés. Cet extra chez les paysans texans, comme chez les lointains bulgares n’avait sans doute pas été prévu au contrat et l’avenant n’a pas paru suffisamment convaincant pour obtenir l’agrément de la "chère" Cécilia.


La situation pourrait rapidement devenir grotesque. Après un départ au milieu d’un sommet européen, une absence lors d’un banquet texan, un faux bond auprès des infirmières otages, le tout épicé d'arrogance et d'un dédain bien marqué pour tout ce qui n’appartient pas au monde du strass et des paillettes. Le président, alors que les rumeurs vont bon train, doit régler le cas Cécilia avant qu’un dérapage autrement plus dégradant pour son image de chef d’état ne vienne parasiter sa crédibilité.

N'a-t-il pas déclaré le 14 juillet :"mon seul problème c'est Cécilia !"  A en croire les augures, ce sera la première "rupture" du quinquennat. Celle qu'on attendait pas.

 

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 08:35
Déja publié le 17 mai et tellement d'actualité...


Méfions nous de l’eau qui dort. Ce brave Mr Fillon dont les mérites sont vantés en ce jour de nomination à l’hôtel Matignon n’est pas le porte serviette, le dévoué partisan, le Raffarin du nouveau président comme souvent les commentateurs nous l’ont présenté.


ff.jpgMr Fillon a de l’envergure, il sait mettre les pieds dans le plat. De Chirac n’a-t-il pas dit : « les seules réformes dont on se souviendra ce sont celles que j’ai fait passer ». Il sait prendre des risques. Un alpiniste ne gravit pas des cimes pour justifier le principe de précaution. C’est un homme de pouvoir, qu’il exerce sur sa circonscription depuis l’age de 27 ans. Ce n’est pas pour se le faire confisquer à 53 par le président.


Le gentil monsieur Fillon pourrait vite sortir du bois. Il n’est pas doué pour les seconds rôles. Les amitiés de deux ans peuvent se terminer plus vite que celles de 30. N’est-ce pas mon cher Edouard ?


Pompidou sous de Gaulle, Chirac sous Giscard, Rocard sous Mitterrand, Balladur sous Chirac, ils ont tous osé prendre le large. A ce jour rien ne laisse imaginer une trahison de Fillon, rien n’interdit non plus de l’envisager, surtout si le Président devait continuer à marcher sur les plate bande de l'hôte de Matignon.

 

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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 19:48
Il aura plus fait pour discréditer les députés que tous les parlementaires réunis. L'art du cumul, il le maîtrise. En 2005 alors ministre du budget il avait été épinglé pour avoir gardé ses fonctions de conseiller régional, de Président de la Communauté d'Agglomération de Meaux et de premier maire adjoint. Heureusement que le gouvernement avait fait du non-cumul une obligation.
 

Aujourd'hui il franchit un pas que personne n'avait osé franchir,ni n'avait cru utile d'interdire tellement l'opération est contre nature. De nouveau député, désigné dirigeant de l'UMP, toujours maire de Meaux, conseiller général, et encore président de la communauté d'agglomération notre Copé s'est fait recruter comme avocat conseil par l'un des grands du droit des affaires. A l'indécence du cumul des mandats publiques il ajoute la collaboration avec des intérêts privés. Et cerise sur le gâteau il en rajoute une louche, appréciez la tartufferie du commentaire :« bien entendu comme avocat je ne m'occuperai pas des affaires de l'État. »Non il oubliera ses relations, les petits arrangements, les renvois d'ascenseur et autres petits ménages.

 

Pour ceux qui admettent qu'un as du barreau soit tenu de se montrer au palais au risque de perdre ses effets de manche on ajoutera que Copé n'est avocat que par « équivalence »,entendez qu'il n'a fait aucune des études qui mènent à la délivrance d'une toge : non il est avocat au titre d'une « équivalence » prévue par le législateur – mais n'était-il pas député – permettant aux élus de la nation d'être adoubés par le barreau eu égard à l'épaisseur de leurs...carnets d'adresse. Encore un de ces arrangements...

 

Quant à imaginer qu'un certain travail devrait être produit par cette tête d'œuf, n'y songez pas. D'une éminence grisée par tant de succès il serait indécent d'escompter un quelconque résultat. D'ailleurs avec ces six fonctions il n'a guère que le temps de gérer des conflits...d'agenda. Et pour ça, il n ‘a pas besoin d'avocat ...

 

Il pourra toujours revendiquer avoir mis en application la devise phare de son patron : cumulez pluspour gagner plus.



Pour information, ce billet a été censuré par LePost !



Etrange, après plusieurs mail au Post demandant des explication , l'article y figure enfin...24 h après sa publication !

 

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 13:57

C’était il y a quelques semaines, déjà une autre époque. En ce temps là, l’ombre d’un fantôme planait encore sur l’Elysée. Nul ne savait plus à quoi servait l’hôte de ce palais. Il était, nous racontait-on, la voix de la France sur tous les continents : il parlait d’or aux grands de ce monde et rabrouait les nouveaux promus. Héritier d’une mission gaullienne il offrait à son peuple l’illusion que l’Histoire lui conservait son titre de nation phare de la civilisation alors que ses administrés n’en finissaient pas de conjuguer le verbe décliner à tous les temps.


En politique intérieur il impulsait, nous disait-on. Autant dire qu’il n’animait plus, qu’il ne dirigeait plus et que les orientations qu’il donnait au gouvernement n’avaient d’autres ambitions que de masquer son absence cruelle de perspectives. Son décrochage de la société civile avait explosé aux yeux de tous lors du referendum sur la constitution européenne. Mais il datait de loin…


En quelques jours son successeur aura fait de l’ex président le plus ringard des politiciens. Qui imaginerait aujourd’hui – si par malheur la question se posait – faire appel à Chirac pour reprendre du service ? Ses courtisans, ses empressés, ses réseaux se sont fait discrets. Ses juges et ceux qu’il a laissé payer se montrent insistants, expliquant la désertion des premiers.


Qui consulte aujourd’hui le vieux Jacques, qui s’intéresse à l’opinion de l’ex président sur le traité européen, sur lé réforme des universités, sur la TVA sociale… ?


Chirac est ringardisé, monarque esseulé quai Voltaire, Candide lui devait bien cet épitaphe !

 

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 09:26

Le message est limpide en cette veille de Pentecôte, c’est à Saintes que Ségolène est ré apparue. Pas le fait du hasard mais plutôt la recherche de l’esprit saint. Et c’est sous forme liquide que l’esprit est descendu : de mémoire de saintais on n’avait rarement vu une telle précipitation…pas chez les électeurs charentais mais en provenance d’un ciel peu propice aux processions de militants.


Ré apparition d’une madone battue qui vient chercher l’onction populaire au coeur de son fief charentais. Après s’être laissée oublier le temps de regonfler des batteries bien raplapla à Djerba, elle semble n’avoir toujours pas compris qu’elle avait planté son camp. Se gargariser de 17 millions de voix c’est oublier que la France est de tous les pays comparables celui où le vainqueur distance le battu d’une aussi grande différence de voix. Aux États-unis, en Allemagne, en Italie … c’est par une majorité de moins de 1% que le vainqueur domine son concurrent. Ici c’est de 6 points !


C’est une défaite qu’elle travestit auprès de son électorat en oubliant qu’au second tour les voix qu’elle a récoltées sont celles qui n’ont pas voulu se porter sur son adversaire plus que celles qui lui sont destinées. Cette récupération mensongère à usage interne au PS est le ver dont les dégâts ont commencé à apparaître au sein de son parti.


On comprend qu’elle soit allée chercher dans cette ville les lumières de l’esprit Saint(es). Malheureusement elle n’y a suscité que le déluge : c’est un mauvais présage pour la suite des évènements.

 

 

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 18:49

C’était un trouveur comme de Gaulle aimait à saluer ces chercheurs qui ne sortent pas bredouille de leurs laboratoires. Pierre-Gilles de Gennes avait l’humilité de ceux qui savent combien ils leur restent à apprendre pour dominer leurs spécialités et l’humour qui évite de se prendre au sérieux quand on a atteint les sommets : le prix Nobel de physique en 1991. Il s'est éteint.


Il était accessible et professait devant les jeunes étudiants la physique dont il avait débusqué certaines énigmes : le mystère des cristaux liquides d’où le développement des écrans plats, le secret des longues molécules dont sont issues les super glus tout comme les bottes en caoutchouc. Il savait réconcilier le sens pratique, les sciences naturelles et la vie quotidienne. On lui doit la renaissance des sciences dures – la physique, la chimie, la biologie – auprès des nouvelles générations d’étudiants.


C’était l’anti professeur Nimbus, le savant, éternel étudiant dont la fréquentation vous donne l’illusion d’être intelligent. Il fumait cigares sur cigares et vous connaissez la suite…

 

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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 09:30

On hésite entre vitesse et précipitation ! La France doit certes être remise sur le chemin de la croissance, du succès et se désengluer des années de léthargie compassionnelle léguées par l’étatisme socialo chiraquien.


Mais encore ne faut-il pas se précipiter. Le symbolisme d’Etat est un exercice dont nos présidents – à peine élus - usent avec un art consommé. Sarkozy en 48 heures aura envoyé plus de signaux que le français moyen n’est capable d'en décrypter. On frôle l’overdose et la politique d’apparences n’est qu’une apparence de politique.


Se précipiter à Berlin le premier jour n’a que valeur symbolique : que peut-on échanger en deux heures de miam miam avec Angéla qu’on ne puisse se dire au téléphone ?

S’envoler chez Airbus pour rencontrer les acteurs d’un psychodrame en tenue de pompier président c’est laisser accroire que le nouvel hôte de l’Elysée a dans sa manche des solutions aux problèmes bien connus qui gangrènent le géant de l’aéronautique. C’est donner l’illusion d’un nouvel étatisme conquerrant.


Jogger dans le bois de Boulogne avec son fidèle lieutenant et remonter 4 à 4 le perron élyséen c’est montrer qu’un président en bonne condition physique s’est installé pour un bon bout de temps au sommet de l‘état.


On doute avoir capté tous les messages subliminaux que nous a dispensés le nouvel activiste en charge de conduire les affaires de la France. On espère que la réflexion a précédé l’action, car depuis son intronisation on est plutôt ébouriffé par le tourbillon sarkozien qu’assuré que toutes ses activités étaient de première nécessité.


Le changement s’apparente plus à une course de fond qu’à un sprint au démarrage foudroyant dont on sait qu’il ne pourra que se ralentir avec le temps.

 

 

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 16:03

Méfions nous de l’eau qui dort. Ce brave Mr Fillon dont les mérites sont vantés en ce jour de nomination à l’hôtel Matignon n’est pas le porte serviette, le dévoué partisan, le Raffarin du nouveau président comme souvent les commentateurs nous l’ont présenté.


Mr Fillon a de l’envergure, il sait mettre les pieds dans le plat. De Chirac n’a-t-il pas dit : « les seules réformes dont on se souviendra ce sont celles que j’ai fait passer  ».  Il peut prendre des risques. Un alpiniste ne gravit pas des cimes pour justifier le principe de précaution. C’est un homme de pouvoir, qu’il exerce sur sa circonscription depuis l’age de 27 ans.  Ce n’est pas  pour se le faire confisquer à 53 ans par le président.


Le gentil monsieur Fillon pourrait vite sortir du bois. Il n’est pas doué pour les seconds rôles. Les amitiés de deux ans peuvent se terminer comme celles de 30 ans. N’est-ce pas mon cher Edouard ?


Pompidou sous de Gaulle, Chirac sous Giscard, Rocard sous Mitterrand, Balladur sous Chirac, ils ont tous osé prendre le large. A ce jour rien ne laisse imaginer une trahison de Fillon, rien n’interdit non plus de l’envisager, surtout si le Président devait marcher sur les plate bande de l'hôte de Matignon.

 

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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 17:25

Il y avait du Kennedy dans l’air ! Un vent de fraîcheur balayait le palais. La tribu recomposée des Sarkozy and co prenait possession des lieux devant les caméras de télé. Cécilia en maîtresse des lieux nous rappelait Jacqueline Bouvier, alias Jackie Kennedy. P’tit Louis, ses demi frères et sœurs sont devenus les hôtes du Château républicain, comme il y a 43 ans Caroline et John John s’installaient avec leurs poupées Barbie et leur Lego à la Maison Blanche.


La monarchie républicaine a déployé ses fastes et la famille Sarkozy est entrée au palais et en politique. La France attendrie a versé une larme. Les pisse froid socialistes mangeaient leur chapeau. Et comme on ne parle pas en mangeant on ne les entendit point.


L’intronisation marquera les esprits. C’est un changement de dynastie. Un président excellent dans l’apparence a envoyé à la France les signaux que son peuple attendait : la commémoration des hauts lieux de la résistance, les engagements sur les principes républicains, l’attachement aux valeurs de la famille et le respect des traditions monarcho-républicaines.


C’est un chef d’Etat qui est apparu en ce premier jour de son quinquennat, il a magistralement troqué son habit de ministre de l’intérieur, puis de candidat en Premier des français, en Président.

 

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