Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Libre Cours par Candide
  • : Décryptage sans complaisance de l'actualité.
  • Contact

Retrouvez Candide
alias Phénix sur

Recherche

Texte libre

Archives

16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 08:23

Chirac s’en va et la gauche porte le deuil, le deuil de son dernier président. Le zouave verra beaucoup d’eau aura couler sous le pont de l’Alma avant qu’un nouveau président porteur de ses idées ne s’installe à l’Elysée.


Heureusement que notre ex président, tel un homme (ou une femme) de gauche, se satisfait de ses défaites, car son bilan l’aurait conduit à afficher une triste mine au soir de son deuxième mandat.


Mais la sinistrose ne menace pas celui qui a accompagné son pays dans le déclin - ce n’est pas qu’il l’y ait entraîné, ce serait lui donné un pouvoir qu’il n’avait certainement pas. Le pays, au sortir de la mièvrerie rose, s’était mis sur une pente que Chirac n’a pas su redresser faute d’en avoir mesuré les dangers.


Pris dans le tourbillon du pouvoir pour le pouvoir, il a manœuvré à vue pour en accaparer les symboles, incapable qu’il était devenu d’en assumer les obligations. Sa navigation à l’intérieur était du cabotage, faute de boussole ou de "tom tom", Chirac ne s’éloignait jamais des routes bien connues. Ni hardiesse, ni prise de risque chez ce marin d’eau douce : ce n’est pas avec lui qu’on aurait embarqué pour découvrir une nouvelle Amérique.


Reconnaissons qu’il nous a permis sur la scène extérieure de rester fiers d’être français mais mis à part cet acte de bravache, il nous aura conduit dans l’impasse d’où nous attendons d’être tirés pour progresser enfin sur le chemin où nos voisins nous ont tous précédé.


Bye bye Chirac, il n’y a guère qu’à Saran et au musée* du tamtam qu’on se fera un devoir d’honorer ta mémoire de président.

 

 

 * alias Musée des arts premiers

Partager cet article
Repost0
4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 20:55

On ne le voit pas, ou si peu. On l’entend à peine. Aucune saillie, aucune annonce fracassante, aucun dérapage qui lui assureraient la une des média. Le saccage de la gare du nord n’a pas troublé sa sérénité. Les évènements travaillaient pour lui, inutile d’en rajouter. Sa meilleure stratégie c’est la furtivité. Avancer sans que l’ombre d’une trace ne témoigne de sa progression. Il est passé maître dans l’art du camouflage et s’ingénie à jouer perdant pour mieux endormir ses concurrents. Rappelez vous ses larmoiements quand il craignait ne pas avoir ses parrainages. Il devait, bien avant l’échéance, largement dépasser le seuil des cinq cent.


Son statut de quatrième homme des sondages en fait un candidat sans grand intérêt. Pas de risque qu’on l’ostracise, qu’on le démonise, il ne joue pas dans la cour des grands. A contrario de Mme Royal il joue perdant gagnant ! Ce n’est pas sans danger, car si le vote utile est tendance, l’électeur attiré par ses thèses peut craindre en lui donnant son suffrage d’avoir voté pour rien.


Le risque est calculé, au moins assumé. Il est aujourd’hui plus haut dans les sondages qu’il ne l’était il y a cinq ans, avant de se hisser inopinément, au deuxième rang. La cuisine avérée des instituts étant tolérée par les autorités, il est patent que ces professionnels ne peuvent invoquer leur neutralité. Ils imposent des résultats qui conviennent à leurs mandants. Nul ne peut plus en être dupe après l’affaire du CSA.    *

Le Pen peut se faire oublier. Son terreau est fertilisé par ses concurrents : Si identité nationale, Marseillaise, et banlieues sont récupérées par la bande des trois, les thèmes de la mondialisation, de l’invasion par les produits bon marché, de la faillite de l’Europe pour protéger le boulot de l’ouvrier français sont aussi des domaines sur les quels il a labouré sans infléchir sa position. Repris depuis peu par Bayrou, Sarkozy et Royal il n’en demeure pas moins le véritable suzerain.


Il se trouve dans la situation confortable du dernier coureur de relais dont les trois équipiers prépareraient de façon méthodique le passage du témoin pour lui assurer avec un effort minimum de franchir la ligne en premier.  Bien joué !



* Lire aussi :  Les partisans

Partager cet article
Repost0
1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 18:55

Il domine la rhétorique, sa formation d’avocat l’a préparé aux joutes oratoires. En est-il pour autant convaincant ? Parle-t-il au cœur ou à la raison ? Sa performance sur LCI prouve – s’il en était besoin – la maîtrise du candidat de l’UMP sur tous les sujets que les journalistes- contradicteurs lui ont proposé.


Non il n’a pas évolué, sur les thèmes de la sécurité, sur la fiscalité, sur le rôle de la banque centrale européenne, il reste fidèle à ses positions, sans doute aussi à ses convictions. Et si il a évolué depuis le début de la campagne ce n’est jamais en se contredisant, disons que c’est en affinant une position qui avait pu être initialement mal exprimée.


Quand on rapproche son intervention de celle de ces deux principaux concurrents on peut sans hésitation lui donner la palme pour la cohérence, la compétence et la capacité à argumenter ses positions. Mais une étrange impression émane du personnage. L’illusion que le candidat qui expose ses convictions est dans un jeu de rôle. Il est à la barre, il défend une cause, celle de la France et s’il le fait avec talent pourquoi ne croise-t-il jamais le regard des électeurs - téléspectateurs. On le sent absent. Il est d’ailleurs, il est dans un jeu d’acteur, sans doute sera-t-il élu président ; mais c’est à un autre qu’e devra échouer la mission de conduire la France.


Nicolas le candidat, laissera la place, souhaitons le, à Sarkozy le président. Mais si l’acteur restait aux commandes alors la France ne serait dirigé que par un intermittent.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 19:55

Une force de conviction au service d’un pouvoir très personnel. Jamais sans doute la plus haute charge de l’Etat n’aura autant été en danger d’être détournée par une personnalité incontrôlable.


On ne moquera pas la performance qu’elle a accomplie en se hissant seule ou presque dans le ticket gagnant. Rien n’est fait, mais son absence au second tour, si elle reste possible, semble d’autant moins probable que le challenger béarnais voit sa baudruche se dégonfler, incapable qu’il est d’inscrire dans la durée le coup médiatique qui l’a vu taquiner les candidats du PS et de l’UMP.


Le cas Royal est intriguant. Cornaquée par les éléphants elle glisse dans les sondages, mais qu’elle lâche ses mentors et Mme Royal reprend du poil de la bête. Foin  de cohérence, oubliés les propos tenus dans le passé, c’est la Royal du jour, voire de l’instant qu’il faut croire. Ne cherchez pas à la mettre en contradiction avec ses propres déclarations : là n’est pas le sujet. Elle a le droit de changer, puisqu’elle est à l’écoute des français dont chacun connaît la versatilité. A cette aune là, inutile de lui demander un avis sur le nucléaire – les investissements s’y décident sur un horizon d’au moins 50 ans – son horizon à elle n’excède pas la fin de l’émission.


N’imaginez pas qu’elle en soit désemparée, vous risqueriez plutôt d’en sortir déstabilisé.


C’est cet électron  insaisissable qui pourrait être propulsé aux plus hautes destinées de l’Etat. Ni socialiste ni libérale, ni idéologue ni opportuniste, Royal est un produit de politique fiction dont les  concepteurs ont perdu le mode opératoire.


Elle ne roule plus que pour elle, libérée de sa tutelle elle prend le peuple à témoin avant de le prendre en otage. La V ème république est taillée sur mesure pour une intrigante formée par le plus monarchiste des présidents, elle se voit déjà en Royal Présidente de France, comme son affiche électorale nous en donne la primeur.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 16:57

Maintenant qu’il est prouvé que Bayrou a bénéficié de l’aide artificielle des sondeurs pour coller au peloton de tête des candidats il est intéressant de relire les propos du béarnais dont l’enflure avait atteint un paroxysme suite à ces publications.


L’idée qu’il avait pu bénéficier d’une poussette spéciale ne semble pas l’avoir effleuré malgré l’ampleur de l’écart qui le vit en l’espace d’une semaine gagner environ 8 points (de 16 à 24), ce qui en nombre d’électeurs potentiel correspondait à un accroissement de 50 % de son électorat. Pas moins ! Du jamais vu de vie de sondeurs.


En dépit de cette spectaculaire avancée ni l’institut CSA, ni le candidat n’ont jugé utiles de relativiser l’exploit, de prendre le résultat avec précaution et d’envisager qu’il puisse résulter d’une erreur d’appréciation. Non, ils le prirent pour argent comptant et le Bayrou se répandit en fanfaronnades.


L’ego hypertrophié de Bayrou faisait déjà gloser dans le microcosme. Il était bien le seul à s’attribuer une mission divine. L’entourloupe du sondage à la quelle il vient de se prêter et dont il ne s’est pas désolidarisé, brise l’image d’Épinal, à l’usage des gogos, d’un petit saint béarnais, rescapé de la meute des méchants.


On laissera le Bayrou couler sans regrets. L’imposteur sait qu’il conduit ses électeurs dans une impasse, comme il savait que sa brutale ascension dans les sondages n’était qu’artificielle. Il s’est gardé de garder la tête froide, et selon la phrase de Chirac il en a « pété de vanité ».


Ce serait lui faire trop d’honneur que de lui appliquer cette citation de l’Ecclésiaste « vanitas vanitatis », mais à quel autre candidat pourrait –on mieux l’épingler ?

Partager cet article
Repost0
16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 09:42

Que l’information soit avérée ou pas, qu’une convocation lui ait été adressée ou non, peu importe, une suite judiciaire impliquant monsieur Chirac est inscrite dans un futur proche.


Le nouveau président- quel qu’il soit – n’y pourra rien changer, la machine est lancée, elle happera l’ex maire de la capitale. Seule l’issue finale est incertaine : non lieu ou condamnation, acquittement ou prison : mais là n’est pas l’essentiel.


Les faits pour les quels monsieur Chirac sera entendu ne prêtent plus à discussion : ils ont conduit à la condamnation ferme et définitive de plusieurs de ses affidés. Un premier ministre, Juppé et un ministre, Roussin ont entre autres été sévèrement châtiés pour avoir exécuté les consignes du patron.


L’instigateur de ces opérations – sur les quelles on peut porter un jugement sévère ou indulgent selon le bord au quel on appartient – est désigné nommément par tous les protagonistes. Sa fonction le rendait intouchable, son retour à la vie civile le rend accessible.


Au nom de ceux qui ont payé pour lui sauver la mise, au nom du sens de l’honneur dont on ne peut douter que le président soit empli, il est de son devoir d’anticiper une quelconque convocation et de se présenter dès sa sortie de l’Elysée aux juges d’instruction.


Par ce geste symbolique, Chirac clouera le bec à ses détracteurs et confortera ses partisans. Attendre d’être convoqué serait la confirmation d’une fuite devant ses responsabilités que L’Histoire ne manquerait pas de stigmatiser.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 09:29

Cela va devenir sa spécialité : Se décommander ! Elle semble coutumière du fait et la presse regorge de ces  brèves qui nous apprennent que Ségolène a fait faux bond à ses interlocuteurs sans même s’en excuser. N’est ce pas Mr Mailly, secrétaire général de FO, n’est ce pas Mr Craynest patron de la CGC  ?


On imagine sans peine l’agenda surchargé d’un candidat, mais on connaît surtout l’emploi du temps d’un président.


Le français a des raisons d’être inquiet. Si elle ne peut pas gérer son calendrier comment peut – elle prétendre les administrer  ?


Ségolène se dénomme Royal sans en avoir la ponctualité.  Il ne s’agit pas d'exactitude (à moins que ce ne soit de la bravitude) mais du respect dû à ses interlocuteurs et aujourd’hui, en particulier aux représentants des syndicats. Jouer à la fille de l’air pourrait vite indisposer les électeurs.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 10:24

Il continue son ascension. Rien ne semble pouvoir stopper sa montgolfière qui poursuit son inexorable progression au dessus de la campagne. Gonflé par la chimère des sondages le voici qui s’invite au club fermé des candidats au deuxième tour.


A promettre ne rien changer on ne risque pas de déclencher une révolte chez ceux dont la crainte est que l’on touche à leurs avantages acquis. Et Dieu sait si chez nous les petits nantis sont nombreux, à commencer par les fonctionnaires.


Et si en plus on montre quelques dispositions pour les clins d’œil médiatique, on peut espérer grappiller quelques voix pour se propulser au tout premier plan de la course élyséenne.


Il se murmure que Bayrou aurait choisi son futur premier ministre. Et là on crie au petit génie. Tout est dans le symbole. Qui peut prétendre être plus consensuel, plus proche de chacun d’entre nous qu’un quidam dont le patronyme est celui de votre meilleur copain.


Monsieur LAMY, Pascal pour les dames, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a donc été pressenti pour devenir son chef de gouvernement. Peu importe que ses lettres de créance soient modestes, qu’il soit encarté au PS, qu’il ait été le technocrate le plus efficace de l’eurocratie bruxelloise et qu’il ait oeuvré au Lyonnais du temps de sa déconfiture.


Monsieur LAMY porte en son nom tout un programme. C’est le tour de passe-passe médiatique le plus accompli. Alors pour une fois on dit chapeau l’artiste. Ce n’est plus de la politique, c’est de la prestidigitation. Et les français tout ébaudis vont applaudir des deux mains. Avant de s’en mordre les doigts.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 10:15

Qu’il se voit déjà en haut de l’affiche ne nous étonne pas. C’est bien le moins que l’on puisse attendre d’un candidat. Qu’une ambition effrénée lui serve de moteur et qu’entouré de petits soldats il compare son quarteron de supporters à une armée en campagne fait partie du spectacle.


Mais que les français interrogés lui témoignent autant d’intérêt mérite quelques réflexions. Sont-ils bercés par la musique sans préter attention aux paroles ?


Dommage car les mots méritent qu’on s’y arrête.

Déjà l’idée de promettre de ne pas faire de promesses donne un résumé du cercle vertueux dans le quel cherche à pièger les électeurs, car sur le fond la pensée béarnaise est d’une extrême simplicité : réunir les gens que tout oppose pour en finir avec les divisions. Dans un monde où tout le monde il n’est pas beau, tout le monde il n’est gentil, notre béarnais apparaît bien niais.

Ceux qui s’intéressent à son projet se recruteraient chez les bobos et sans doute aussi chez quelques gogos. Avaler tout cru des promesses – mais oui il en fait - de réduire les coûts de fonctionnement de l’Etat sans réduire le nombre de fonctionnaires, ou de s’attaquer à la dette sans augmenter les impôts ne peut que séduire des français en panne de QI.

Marteler qu’il obtiendrait une majorité pour gouverner est le socle sur le quel il doit s’engager pour garder un minimum de crédibilité. Qu’il se trouve presque 20% des sondés pour imaginer ce scénario réalisable en dit long sur l’inculture de nos concitoyens quand on sait qu’il a peiné à faire élire 30 députés.

Un Bayrou président sans majorité à l’assemblée : c’est une France condamnée à l’immobilité. L’immobilité, c’est ce que Bayrou a su le mieux gérer pendant ses années de ministre.
Si il a étendu son audience en augmentant son arrogance il reste surtout le candidat de l’ambivalence. Il veut le pouvoir pour ne pas l’exercer.

Partager cet article
Repost0
27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 09:23

Sur TF1 Mr Bayrou a encore enfoncé le clou. S’il est élu, ce dont il affirme ne pas douter, il gouvernera pour les français de droite comme pour les français de gauche. Il les rassemblera.


D’ailleurs n’est-il pas bien placé pour nous expliquer que le centre c’est le mouvement, lui le ministre de plusieurs gouvernements, le député depuis plus de 30 ans. Son palmarès prêche pour son engagement à faire bouger une France encalminée par la lourdeur de ses certitudes.


Le meilleur modèle social, le pays dont le « monde entier » envie le système d’assurance maladie pourrait-elle être remise en marche par celui qui ministre de l’2ducation nationale découvre que l’illettrisme fait des ravages. Illettrisme que le futur président s’engage à éradiquer en 3 ans alors que ministre pendant 4 ans il n’a rien pu faire pour en venir à bout. C’est que Monsieur Bayrou veut gouverner avec les syndicats, dont chacun sait le goût prononcé qu’ils ont pour les réformes, le changement et l’abrogation des situations acquises.


Le ministre à l’impuissance revendiquée deviendrait un président performant. Il ne souffrirait plus de ce trouble de l’élection qui semble l’avoir paralysé chaque fois qu’il était aux responsabilités.


Monsieur Bayrou ment quand il prétend qu’il a changé. Il est fonctionnaire, n’a jamais été que fonctionnaire et ne sait parler qu’à des gens en demande d’assistance. Il en a administré la preuve tout au long de sa carrière politique, ce ne sont pas les quelques pilules de jouvence qu’il prétend avoir ingurgité qui transformerons le petit professeur en homme d’Etat.

 

 

 

Partager cet article
Repost0