22 février 2007
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Avec la Commune ce fut le temps des cerises, avec Ségolène arrive le temps des pleurs. Le peuple de France va devoir se munir de kleenex pour éponger les larmes qu’une candidate infirmière se complait à faire couler.
« Ah, les mal heureux, les mal entendants, les mal voyants, les mal logés, les mal aimés, les mal bouffants je vous ai entendus. Dans la république que je vous prépare tous les gens seront traités, considérés, respectés, éduqués, chauffés, alimentés, choyés, j’y veillerai personnellement !
Regardez les méchants qui vous font du mal, cette droite responsable de tous vos maux, dites avec moi : plus jamais ça ! »
Le populisme lacrymal fait son entrée dans les chaumières. Prêtons l’oreille aux mal entendants, ayons un regard pour les mal voyants, faisons la place aux handicapés, aux défavorisés, aux exclus, aux discriminés. Même Jésus n’en a pas osé en faire autant.
Le roi ne prenait pas ses sujets pour des demeurés. Il avait du respect pour ses gens. Il est vrai qu’il n’avait pas besoin de racoler pour être le premier des français.
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21 février 2007
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18:49
Après sa prestation de lundi dernier la presse est redevenue unanimement louangeuse, caressante. Les qualificatifs élogieux déferlent et les petites voix qui tentent de faire entendre leur différence sont inaudibles dans le vacarme ambiant.
Et pourtant hors du débat idéologique, hors de la critique de l’orientation de son programme, Mme Royal s’est autorisée des contre vérités. Bizarrement aucune de ces erreurs, aucun de ces mensonges n’est relevé. Pas même par ses adversaires, au motif qu’il ne faudrait pas polémiquer. Ah la belle excuse !
Enfonçons le clou.
Sur le SMIC, elle veut marquer un grand coup en le faisant passer à 1500€ brut en 5 ans. La belle affaire, c’est moins que sa progression des 5 dernières années !
Sur les régionales en Poitou Charente, Mme Royal se vante d’avoir mis une grande claque à JP Raffarin. Mais le brave Raffarin ne s’y présentait point. A vaincre sans péril….
Sur le nombre d’enfants handicapés qui fréquentent l’école, on a appris que les places avaient été supprimées. En fait leur nombre est passé de 80 à 160.000 pendant la dernière législature. Il a seulement doublé.
On a aussi appris que les français avaient « pillé » l’Afrique. C’est sûr que les africains, au temps de la colonisation, auraient été en difficulté pour déceler leurs richesses naturelles, les exploiter et leur trouver des débouchés. Cette litanie de l’exploitation de l’Afrique par le blanc est une ineptie que personne n’a relevée.
Mais il y eut aussi les mensonges par omission : que deviendra son compagnon, où se situent les économies, quid du contrôle de l’immigration…et tant d’autres questions qui furent carrément éludées.
Alors si la comptine de cour de récré « Hou la menteuse…. » s’applique à la vedette de « j’ai une question à vous poser », ce n’est sans doute pas qu’elle soit amoureuse mais plutôt qu’elle a décidé de mentir aux français.
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21 février 2007
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08:59
C’est la couleur. Ce n’est pas l’étoffe, la forme, ou la matière qui aujourd’hui prête à discussion. Non, tout tourne autour de la teinte qu’elle aura choisie.
Sa palette est réduite : n’imaginez rien de bigarré, de chamarré. Elle donne dans le monochrome. Un jour c’est écrue, le lendemain c’est carmin. Toute Ségolène se réduit à un choix de couleur. C’est la politique pour les nuls. Chez les analphabètes on propose aux électeurs des bulletins de couleur différente pour leur permettre de signifier leur préférence. Chez les Ségolistes en fonction de la teinte de la veste on sait si le programme donne dans l’archéo socialiste, ou le pseudo libéral.
Après tout Mme Royal a le droit d’envoyer des messages simples au corps électoral. Quand on joue à la nounou et qu’on a infantilisé son électorat on doit communiquer avec le langage des signes. C’est réducteur mais efficace.
Il y a du Janus chez cette candidate, la veste blanche qui sied à Marie Ségolène qui fait ami ami avec le monde de l’entreprise et celui du travail, et la veste rouge de l’assistante sociale qui distribue à tout va, fustige les profits et le capital.
Qui retrouvera-t-on à l’Elysée si la classe biberon qui a le droit de vote, l’envoyait pour 5 ans nous présider ? Une présidente à la veste blanche pour faire du Blair à la française, ou la passionaria en veste rouge entourée de néo trotskystes bouffeurs de capitalistes pour ressusciter la lutte des classes.
Quand une même personne est capable de retourner sa veste plusieurs fois dans la même semaine il est difficile de savoir quand elle parle vrai, si jamais elle le fait.
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17 février 2007
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C’est une réplique promise à notoriété. « Besson, connais pas ! »
Il ne s’agit pas d’indifférence, de désinvolture, de dédain ou d’arrogance, il est question de respect humain, d’éducation, de civilité, enfin de tout ce qui fait la différence entre ceux que l’on a éduqué et ceux qui n’ont été que nourris.
Madame Royal est un brillant spécimen de cette dernière catégorie. Un total manque d’éducation, un vernis policé et une nature de loup, pour laquelle l’homme n’est qu’un loup pour l’homme. C’est à celui qui dévore le premier.
A ce jeu là Mme Royal a gagné ses lettres de noblesse. Elle a croqué, humilié, bafoué et répandu tant de haine que la meute de ceux qu’elle a blessés est en train de la rattraper.
On ne donne pas cher de sa dépouille le jour où ils déclencheront l’hallali. Ils lui tomberont dessus, se jetteront sur sa carcasse et s’en partageront les lambeaux.
Les menaces de Besson résonnent comme le son du cor dans une chasse Royal. Il ne sera pas le dernier sur sa proie. Il le fait savoir avec éclat.
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14 février 2007
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On la croyait guérie des bourdes à répétition. Non, elle doit avoir un gène de prédisposition ! La dernière en date est cocasse : le courrier envoyé pour publication de son point de vue sur la politique africaine de la France n’avait pas reçu son imprimatur ! Témoignage chrétien - qui démérite de son nom - en fait ses choux gras !
Qui peut croire à une erreur de secrétariat? A sa signature imitée par ses collaborateurs ? Il faut sur le champ les virer, à moins que ce ne soit Montebourg qui a peine revenu du piquet ait encore frappé.
La réalité est plus consternante : elle ne sait pas de quoi elle cause. Et la politique africaine ce n’est pas son dada, ceci dit sans malice. Réalisant sa bévue elle a du mettre son entourage à contribution. Et quant à choisir un bouc émissaire on s’étonne qu’elle n’ait pas choisi Lang, il a pourtant la tête de l’emploi.
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7 février 2007
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23:15
Difficile d’être au centre. Surtout quand la droite et la gauche rivalisent pour brouiller les repères habituels à chaque camp. Sarkozy en appelle à Jaurès quand Royal invoque les mannes du général. Alors comment se situer quand, comme Bayrou, on proclame le rassemblement ?
C’est le retour vers le futur : Il fait très IV ème république, du moins selon l’idée que l’on s’en fait. Il parle de la France éternelle, de sa devise, de sa reconstruction, de ses devoirs vis-à-vis des africains : il a du sauter une génération.
La France éternelle est un beau souvenir, sa devise une cruelle illusion, sa reconstruction a été menée à bien à l’exception de sa fonction publique, quant à nos devoirs vis-à-vis des Etats africains ils expriment un néo colonialisme insupportable à ces pays là.
Il fait penser à un petit homme vert découvrant la planète France. Oui il y des ascenseurs, des écoles privées fréquentées par des musulmans, des clivages entre les générations, entre ceux qui sont intégrés dans le modèle social et ceux qui le rejettent ou que le système a exclu.
La générosité des convictions masque une grande candeur, à moins que cette fausse naïveté ne soit qu’une ruse destinée à tromper un électorat prompt à se donner à celui qui sait flatter ses bons sentiments. Ce vieux routier de la politique est un roublard qui nous la joue « je fais de la politique autrement ».
De fait il promet tant et plus après avoir clamé qu’il ne dépenserait rien. Son programme ne peut être chiffré tant les annonces sont hors de portée de réalisation à l’instar de l’engagement de transformer chaque lycée et collège de France et de Navarre en annexe du lycée Henri IV. Cela flatte les ego, mais pas besoin d’habiter aux Mureaux pour comprendre que ce n’est qu’un piège à gogos.
C’est un homme du passé qui nous revient paré d’oripeaux récents pour cacher l’archaïsme de sa démarche. Mais ou était-il passé depuis dix ans ? Son retour vers le futur nous le fait apparaître singulièrement creux. Il a donné la mesure de son décalage en entamant son discours aux bordelais par le rappel que son meilleur souvenir de campagne électorale était son engagement aux cotés de Raymond Barre…avec le succès que l’on sait !
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7 février 2007
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09:59
A gauche toute. La voie centriste semble abandonnée. Encore que rien ne lui interdise de faire un autre changement de cap. Hier c’était vers la gauche que la timonière socialiste avait mis la barre.
Il devient évident qu’elle navigue à vue. Le récif Bové récemment surgi l’oblige à durcir son discours de peur de se faire cannibaliser sur sa gauche. L’écueil Bayrou lui a fait perdre des voix sur la frange social démocrate de son électorat. Son fonds de commerce se rétrécit : alors en avant la démagogie.
Le couplet sur le « capitalisme fou » résonne drôlement quand il émane des nantis de la fonction publique. Il sonne vrai chez Arlette Laguiller mais fait franchement rigoler quand il est prononcé devant les plus éminents représentants de la gauche caviar.
A hésiter, à louvoyer, à tenter de racoler un jour les déçus du centre, le lendemain ceux de l’extrême gauche, Mme Royal en vient à oublier qu’elle représente une caste de privilégiés. Ceux qui profitent des avantages acquis, de la garantie de l’emploi, des 35 heures du cumul des mandats…
Elle peut prétendre tendre la main aux exclus, aux plus démunis mais c’est aux nantis qu’elle s’adresse. Le Pen a raison de remarquer que lorsqu’on a le choix entre l’original et une imitation, on porte sa voix sur l’authentique et non sur sa copie.
Pour les démunis Mme Royal ne sera jamais qu’une racoleuse qui drague sur un trottoir déjà bien occupé… On est bien loin de la madone virginale d’il y a quelques mois. Faut croire qu'elle est toute déboussolée !
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4 février 2007
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21:35
Il n’en fait pas mystère. Il se verrait bien le prochain locataire de l’hôtel Matignon. Il a rompu avec Chirac après avoir été laissé sur le bord de la route suite à l’échec de l’équipe Raffarin au referendum. On se souvient de sa philippique le jour où il est remercié : « de Chirac on ne se souviendra de rien, sauf de mes réformes ». Ministre des affaires sociales, puis de l’éducation nationale il avait mis en œuvre la réforme des retraites puis celle du baccalauréat qu’il doit abandonner, lâché par Chirac qui panique face au tollé soulevé par ce projet chez les lycéens.
Député depuis 1981 puis sénateur de la Sarthe , président du conseil général, puis premier ministrable selon les critères du microcosme François Fillon rejoint Sarkozy alors que rien n’est encore acquis. L’envolée de son mentor lui assure un job de premier ministre sauf accident de parcours, ou renversement des alliances.
Dans le rôle de la voix de son maître il excelle. Mais il a pris ses marques suffisamment tôt pour ne pas risquer le qualificatif d’opportuniste. Son expérience politique et l’authenticité de son engagement plaide en faveur d’un attelage où il représenterait la France rurale à coté d’un président aux racines exclusivement urbaines.
Dommage que son discours clair manque de souffle. Il était sur LCI en service commandé pour le compte de son mentor. S’il doit être le chef d’un gouvernement sous la houlette du président Sarkozy, il devra faire preuve d’une plus grande pugnacité pour s’imposer comme chef du commando chargé de remettre le navire en France en route vers le cap de bonne espérance.
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4 février 2007
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17:04
C’est une impression de déjà vu, de ronronnement, de retenue : après les emballements médiatiques provoqués par la néophyte des élections personne n’ose plus remuer le petit doigt, élever la voix, de peur de commettre ce lapsus qui sera retourné dans tous les sens, analysé, disséqué et dont l’auteur malheureux ne pourra se dépêtrer. Marie Bécassine en a fait les frais, et ses adversaires pour l’avoir trop ferré sont tétanisés par les représailles qu’une pareille mésaventure ne manquerait pas de susciter.
C’est cet effet dissuasif qui inhibe l’expression et conduit 75% des français à juger que la campagne électorale n’est pas à la hauteur des enjeux. Ils ont raison.
Tirer sur l’ambulance – et nous y contribuons quand la plume nous démange – laisse des victimes des deux cotés. Sarkozy pour l’avoir oublié a glissé du piédestal où sa prestation inaugurale l’avait vu grimper. Mais Ségolène s’en prenant aux média qui rouleraient pour son adversaire, ouvre une polémique perdue d’avance contre ceux sans les quels elle se contenterait de présider la région Poitou Charente !
On peut se pousser du col, manger son pain blanc, mais la présidentielle reste une course d’obstacles où il faut pouvoir durer. Pour avoir sauté le premier avec facilité la candidate socialiste s’est crue portée par une force irrésistible. Son obstination l’a servie, son entêtement l’enlise dans le marais où elle pourrait perdre pied.
Dans ce pays, on vénère Vercingétorix, Roland, Jeanne d’Arc : on aime bien les perdants. C’est la chance de Mme Royal. Défaite, hésitante, elle se rendrait sympathique. En faire une martyre du masochisme ambiant, une victime du petit Napoléon et de sa grosse cavalerie et, tel un Phénix, elle surgirait plus vindicative que jamais pour, dans un ultime souffle, rafler la mise.
Méfions nous de l’eau dormante du marais poitevin et laissons la patauger sans lui tendre une bouée de sauvetage par un dénigrement trop systématique.
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3 février 2007
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Il est à la peine, se répand en invectives, conspue l’adversaire, le voue aux gémonies, en appelle aux grands principes de la démocratie, enfin il tonne dans le désert. Ainsi va Lang.
Le plus rose des éléphants ne craint pas le ridicule quand il annonce le ralliement de Monique Vuaillat, l’ex secrétaire générale du SNES, à l’équipe de campagne de Ségolène, qui le renvoie illico dans ses buts avec un « il n’en est pas question ». Au moins a-t-il essayé, s’est-il mis au turbin, a-t-il mouillé la chemise. C’est une exception dans la ménagerie. Les autres pachydermes sont à l’infirmerie, en RTT ou dans leur circonscription. Enfin partout sauf sur les plateaux, ni derrière les micros où on pourrait leur demander d’apporter leur soutien à qui vous savez.
Le silence assourdissant des Aubry, Guigou, Fabius Strauss Kahn, Védrine sans oublier l’austère qui se marre, obligera bientôt Lang à mettre une sourdine à ses élucubrations sauf à mettre sous les projecteurs la solitude de la candidate.
La grève des éléphants, le syndrome des complots comme substitut à un programme toujours en gestation et la mauvaise grâce de leur candidate à reconnaître ses bourdes pavent le chemin de croix de militants dans leur marche élyséenne.
Heureusement Lang est à la manœuvre, mais à lui seul pourra-t-il à éviter à son égérie de franchir la frontière qui sépare la béatitude de la « néantitude » ?
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