Il devait tout bouffer, on allait voir ce qu’on allait voir ! Le paltoquet béarnais en ce lendemain de premier tour se retrouve gros jean comme devant. Il peut bien fanfaronner, se faire ovationner pour une défaite cinglante.
N’oublions tout de même pas qu’il se voyait au second tour et s’interdisait d’envisager toute autre option. Il est troisième et en plus bien loin du second.
Ces fanfaronnades se terminent en pantalonnades. Dès lors le voir pérorer devant un mur orange comme si les électeurs venaient de le qualifier avait quelque chose de surréaliste.
Fier comme Artaban, il se croit en position d’arbitre, pour décider auquel des deux finalistes il cédera ses voix. Un perdant oublie souvent qu’il n’est en rien propriétaire des voix qui se sont portées sur lui, pas plus qu’un élu n’est ensuite prisonnier de ses électeurs. Il n’y a pas de mandat impératif.
Monnayer des postes pour ses lieutenants, se vendre au plus offrant, faire grimper les enchères en jouant sur la versatilité de son électorat, c’est le jeu archi classique des chefs de parti. S’il y a une révolution orange, c’est de nous avoir ramené 50 ans en arrière.
Un peu de décence de la part des hiérarques de l’UDF ne nuirait pas : la défaite de Bayrou, c’est un mur orange qui se dresse sur la trajectoire du béarnais.