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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 13:27

Cette campagne n’en finit plus, elle s’étend, se prolonge, se répète. Elle n’intéresse plus que les naïfs qui imaginent qu’un lapin blanc peut encore sortir du chapeau d’un candidat ou les aigris qui guettent le faux pas, le lapsus révélateur …de la fatigue de son auteur.


Que voulez vous qu’il advienne de nouveau. Tout a été dit, redit, sauf l’essentiel. Et pour l’essentiel ce n’est pas à 9 jours des présidentielles que l’un des prétendants au trône républicain prendra le risque de créer l’évènement.


Car si on sait tout de ce qu’ils ont promis, aucun n’a osé débattre de ce qu’il pourrait tenir. Aucun candidat n’a expliqué aux électeurs que l’hôte de l’Elysée quel que soit la « puissance » que lui attribue les média n’occupait qu’un rouage dans un système dont il détenait le vedettariat mais pas le mode d’emploi.


Que pourra Bayrou élu sans détenir de majorité, que pourra Sarkozy élu sans contrôler la rue, que pourra Royal élue contre la puissance du capital ? Ils pourront détenir le ministère du verbe, mais l’action, comme l’ont découvert Mitterrand dès sa troisième dévaluation, puis Chirac forcé de liquider Juppé, ne leur appartient pas.


Ils peuvent toujours enflammer des salles, faire vibrer leurs partisans, multiplier les lunes la réalité du 7 mai c’est que le monarque élyséen est partiellement nu. Ce constat qu’ils se refusent à faire publiquement sous peine de décevoir le français moyen, explique qu’après 4 mois de harangues, de discours, d’interviews, de débats ils en viennent à discourir sur l’origine génétique du sexe des anges, sur les souches hongroises de leur concurrent ou sur la dernière ineptie prononcée par leurs adversaires.

 

C’est interminable avant de devenir…minable.

 

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 09:45

C’est typiquement une idée du fonctionnaire que celle de Bayrou. Ne propose-t-il pas l’institution d’un bonus malus en fonction du solde des emplois dans l’entreprise. C’est faire sien le postulat qu’un patron est un négrier qui considère ses collaborateurs comme des esclaves bons à prendre ou à jeter. C’est nier qu’un entrepreneur ne développe son activité qu’en étant respecté par ceux qui mettent leurs talents à sa disposition en contre partie d’un contrat de travail. C’est aussi ne pas connaître la réalité du processus de licenciement, le temps, l’énergie qu’il faut déployer pour terminer une collaboration avec des salariés.


Geler plus encore le processus d’adaptation de la ressource humaine aux fluctuations de l’activité ne fera qu’inciter les chefs d’entreprise à utiliser des ressources alternatives – délocalisation, sous traitance, accélération des automatisations – plutôt qu’à offrir des emplois supplémentaires.


Le licenciement est vécu par un employeur comme un échec, un échec sur l’aptitude du collaborateur qui ne réalise pas la mission que l’on attend de lui, un échec sur les projets de développement de sa société. Sauf quelques cas épars de patrons voyous – qui touchent des subventions puis font leur valises – la quasi totalité des responsables d’entreprise ne se retrouvent pas dans la caricature que le fonctionnaire Bayrou met en avant pour justifier son projet de sanctions des entreprises amenées à licencier.


Pénaliser les activités en difficulté en augmentant le poids des charges, c’est la proposition inepte d’un candidat qui flirte maintenant avec la logique marxiste. A quand le retour au gosplan, aux nationalisations…Juste un petit effort Mr Bayrou, et bientôt vous pourrez revendiquer être à la gauche de l’extrême gauche, avant de vous retrouver à la droite de la droite. La boucle sera bouclée.

 

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 21:14

Mme Veil s’invite dans la campagne. Elle a quitté sa famille d’origine, le cocon centriste pour épauler Sarkozy. Aucune autre caution ne peut donner l’onction républicaine et laïque que celle de l’ancien ministre de Giscard d’Estaing à un candidat suspecté de racoler sur les terres de le Pen. Sa probité ne souffre aucune discussion. Sarkozy peut s’enorgueillir du soutien de la plus respectée des françaises.


Mais la présence de la vestale de l’honnêteté politicienne aurait du empêcher le candidat UMP de franchir les limites de l’indécence électorale. Debout sur son nuage il s’est livré à un exercice de démagogie propre à un candidat du dernier rang. Rien n’a été trop beau pour la gente féminine. Qu’on en juge.


Au diable l’avarice, ce ne sont pas seulement les victimes de violence dans ce pays qui bénéficieront de la fraternité « sarkozienne », mais les femmes battues de tous les continents. Les saintes Blandine de tous pays ont enfin une patrie où se réfugier. A propos, c’est quoi une femme martyr ?


L’égalité salariale sera imposée – au demeurant personne n’a jamais identifié de cas patents de discrimination – les crèches, les allocations et les garde d’enfant seront accessibles à toutes les mamans. Nul ne doute que Cécilia est passée par là !


Bien sûr nous glosons ! Que d’avancées sociales en perspective, plus de discriminations, plus de femmes à la maison, toutes à l’usine, au bureau, le sourire béat, ça nous rappelle les belles affiches des communistes du temps de papa. Nicolas t’en fait clairement un peu trop !


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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 08:54

Bayrou n’a toujours rien dit…pas que ce soit un scoop ! Il n’a toujours pas dit comment – au cas où il serait élu – il se sortirait du piège des législatives. La méthode Coué appliquée à ces élections voudrait que les français confirment ce choix en mandant les députés UDF dans une majorité de circonscriptions. C’est oublier que la majorité issue du second tour dépend du résultat d’une centaine de triangulaires (UMP UDF PS) et qu’il n’y aura pas de désistement du candidat UMP au profit du béarnais. En clair c’est une majorité socialiste qui, dans cette hypothèse, sortira des urnes. Et çette perspective c’est certain qu’il l’a connait. Alors ce silence Mr Bayrou, c’est pour nous cacher que vous serez forcé de cohabiter ?


Le Pen a repris son rôle de nationaliste provocateur, dont on le pensait sorti. Défier Sarkozy, le fils d’immigré sur ses origines hongroises n’a rien d’insultant. Rappeler que le terroir de ses ancêtres s’étendait sur les bords du Danube est réconfortant tant cela prouve que l’on peut s’intégrer avec aisance et succès dans la société française contemporaine. Alors pourquoi en faire état ? Sauf à imaginer que l’identité nationale sera mieux protégée par un breton pur jus, que par un fils d’immigré. Ce dont on peut avec l’expérience douter ! Il suffit d’observer le patriotisme dont font preuve dès leur arrivée les nouveaux immigrants sur le sol américain.


La palme pour le week end doit être partagée entre

Mme Royal. Qui a réclamé sur I télé* que des pressions internationales s’exercent sur l’Afghanistan pour mettre fin au régime des…talibans. Régime qui est tombé en 2001. On se gaussait de Bush qui n’y connaissait rien, mais là c’est le pompon, des soldats français y sont engagés aux cotés des américains. La presse en est resté muette, elle a du recevoir  des instructions

et Bayrou, qui évoquant ses deux concurrents a cru bon de préciser : "Les deux autres candidats, chacun, portent une inquiétude : Sarkozy parce qu'on sait où il va, Royal parce qu'on ne le sait pas". C’est certainement le nœud du problème. En renvoyant dos à dos le candidat qui sait où il va et la candidate qui ne le sait pas, Bayrou se met dans une situation impossible sauf à définir une troisième voie : celle qui ne mène nulle part. 



* Ségolène ROYAL était l'invitée de l'émission "1h30 chrono" sur I-Télé le jeudi 5 avril 2007.


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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 19:16

Un voyou, doublé d’un casseur. Un obscurantiste cultivé, fils d’académicien, un hors la loi folklorique, Robin des bois franchouillard, violent et revanchard qui exploite la crédulité populaire et surfe sur les peurs millénaristes, un condamné de droit commun pour destruction saccage viol de propriétés, un terroriste intellectuel à l’anti sémitisme revendiqué…un triste sire qui sous d’autres cieux croupirait à l’ombre, purgerait ses peines brigue dans le pays de Voltaire la plus haute fonction de la République

.
Sous produit du journalisme d’épouvante, cet individu a fait perdre à la France l’avancée technologique qu’elle avait acquise dans le domaine du génie génétique appliqué à l’agriculture. Les années de recherche, les investissements publics qui l’avaient propulsée dans l’élite de la recherche scientifique détruits par un technophobe, au seul motif que ce n’est pas la « société » à la quelle il croit. Cet ayatollah de basse cour, soixante-huitard fossilisé,  est à la recherche de l’arbre sur le quel il voudrait nous faire remonter.

Et le peuple pétrifié à l’évocation des catastrophes imaginaires sorties d’une cervelle maléfique est caressé dans le sens du poil par des politiques veules et ignares qui lui emboîtent le pas. Pas d’OGM en plein champs sur le territoire national.


Ce Bové c’est l’ennemi public numéro 1. Agitateur sans scrupules, il a éradiqué du sol français toute l’intelligence nécessaire au développement des plantes transgéniques dont le monde a besoin pour assurer sa subsistance. Pire, il a détruit les recherches permettant la mise au point de médicaments pour les maladies incurables, au motif que cela ne lui convenait pas.


La France , de pionnière est passée en queue du peloton, les recherches, les essais se poursuivent sous des latitudes plus clémentes, rien n’arrête la mondialisation. Certainement pas un petit con…


Que ses juges l’aient trouvé apte à être candidat après toutes ses condamnations pour des oeuvres de destruction publique aussi affirmées, donne à douter de l’existence d’une peine d’inéligibilité.


Car si ce nuisible est éligible, alors il faudra préciser de quels désastres un quidam doit s’être rendu coupable pour être empêché de devenir Président.


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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 11:39

Puisqu’ils font relâche en ce week end pascal et ont laissé à Benoît XVI, déjà élu, le monopole des petites lucarnes, on ne viendra pas troubler la trêve des prétendants autrement qu’en ruminant sur un point commun.


La stature présidentielle ne s’improvise pas, tant et si bien qu’on ne la retrouve que chez quelques rares candidats. Deux, peut-être trois courent pour gagner, les autres pour figurer, éventuellement peser en s’invitant à la table des tractations. Aujourd’hui ils ne nous intéresseront pas.


Mais ceux du premier rang, au cœur de cette campagne, montrent des dispositions que l’on s’autorise à trouver peu sympathiques. Les entourages s’efforcent de gommer les aspérités caractérielles de leur champion, mais la fatigue, la crispation, les fluctuations sondagières n'invitent guère les concurrents à la sérénité.


C’est un Sarkozy peu amène, facilement agressif, nerveux et antipathique qui s’esquisse à travers les minis incidents qui parsèment sa campagne. Exigeant, cassant, parfois menaçant l’homme colle au personnage que ses adversaires tente d’accréditer. C’est l'impression de manque de contrôle qui dérange. Ce sachant épié sur un terrain où il a péché, ne pourrait-il éviter de donner du grain à moudre à ses détracteurs ? Etrange difficulté à entrer dans la peau d’un futur président.


Pas mieux lotis les suppôts de Mme Royal doivent s’accommoder de l’inconstance d’un personnage qui apparaît chaque jour plus impulsif que structuré. Incapacité à tenir un agenda, à accepter d’être contredite sans rabrouer l’interlocuteur téméraire, à pardonner aux ennemis d’hier. C’et une femme autoritaire, un brin primaire, dont la mégalomanie transparaît avec le slogan de son affiche. La France Présidente…Ne vendrait-elle pas la peau de l’ourse ?


Paradoxalement le plus véhément reste celui qui prône le rapprochement. Pas une intervention où il n’agresse ceux qui le distancent, où il ne vitupère ceux qui prédisent sa défaite, où il ne se drape dans une virginité rafistolée de vieux dévoyé de la politique. Sur le thème "fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais" il recevra la palme…académique bien sûr !


Quel citoyen accepterait de confier la mission élyséenne de « driver », l’équipe France à des coachs qui prouvent jour après jour leur inaptitude à être leur propre boss ?


Quel que soit le vainqueur, il partagera ce point commun…

avec Chirac, avec Mitterrand tout autant. Ils sont donc aptes à être Président ! cqfd.

 

 

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 17:20

Sarkozy a déclenché la polémique. « Il est enclin à penser… ». Il n’a pas la vérité, il laisse la place au doute, à l’hésitation, à l’interrogation. Mais ses détracteurs qui sont pétris de certitudes, imbus de leur savoir, ont dégainé comme un seul homme. « L’homme est libre, il n’est pas déterminé. Rien dans l’inné, tout dans l’acquis ». Puisque nous Axel Kahn, on vous le dit. Haro sur le Sarkozy !


Bayrou, le prof’ de lettres, Royal l’énarque et les autres diplômés des hautes études en politiques ont décidé que l’héritage génétique dans les comportements déviants, pédophilie, violence etc. … était inexistante.


Etranges ces politiques qui savent, qui ne se posent pas de question sur des problèmes qui depuis la nuit des temps suscitent tant d’interrogations. Mais puisque le politiquement correct interdit d’aborder les matières sensibles d’une façon un tant soit peu iconoclaste, ne serait-ce que par provocation, on donnera raison à celui qui se dresse contre la pensée unique.


Continuez Sarkozy, il y tant d’autres sujets tabous qui tôt ou tard seront pris par vos concurrents : Immigration, identité nationale, et aujourd’hui comportements déviants….

 

 

 

On n’échappe pas au plaisir de remettre en ligne le billet du 8 mai 2006, après que des enfants aient été victimes de sordides agissements….

 

Zéro de conduite

Triste week end au cours duquel des enfants ont été les victimes de crimes sordides. La résonance prise par ces faits divers exprime l’émotion légitime ressentie lorsque des êtres inoffensifs autant qu’innocents subissent les outrages des plus tarés d’entre nous.

La question récurrente à laquelle on ne peut échapper : est-il possible d’identifier le risque qu’un individu devienne l'un de ces monstres capables de tels agissements ?

L’Inserm a récemment suggéré des tests permettant la détection très précoce des troubles du comportement. Etabli sur l’hypothèse que les troubles des adultes sont identifiables très tôt et permettent des traitements, L’Inserm proposait un dépistage dès l’age de 3 ans. Fustigé par le slogan « pas de zéro de conduite pour les enfants » cette initiative conduite par des équipes médicales et scientifiques a du être stoppée.


Au nom du débat démocratique et de la sacro sainte défense des libertés individuelles des enfants en bas age, les associations de bien-pensants auront eu raison de ce projet. Nul ne doute que les familles des petites victimes de ce week end ne leur décernent un zéro de conduite pointé.

 

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 20:41


C’est la nouvelle démocratie. Celle dont l’expression ne sort pas des urnes.


Les urnes expriment le souhait des citoyens. C’est la théorie. La pratique est un peu différente. Un président est élu alors qu’il a pu ne rassembler que 20% des inscrits au premier tour. Le système du vote à deux scrutins  – le seul compatible avec la lourdeur du suffrage universel – ne laisse en présence pour le second round que son meilleur challenger, garantissant au vainqueur de représenter la moitié au moins des voix exprimées.


Les députés, dont une majorité est nécessaire pour conduire une politique, sont désignés par circonscription selon la méthode du scrutin uninominal à deux tours. En bref pour faire des majorités solides, ce système exclut les candidats qui ne bénéficient pas de désistement. C’est pour cela que le Front National au quel 20% de la population apporte ses voix n’a pas de représentation à l’Assemblée nationale.


Un président issu d’une minorité, une assemblée ne représentant pas l’éventail des idées et des opinions : c’est ce que produit la loi électorale de ce pays.


En conséquence chaque perdant a beau jeu de menacer d’un troisième tour. Et c’est déjà l’air qu’ont entamé les petits candidats qui ne se font aucune illusion sur leur avenir présidentiel. Besancenot, Laguiller, Bové et compagnie font planer l'ombre d'un troisième tour si le président prenait leur électorat à rebrousse poil, ce qui est vraisemblable au cas où Sarkozy serait l'élu.


La rue a-t-elle raison contre la représentation nationale ? C’est une question moins iconoclaste qu’il n’y parait. Même si sa versatilité n’est plus à prouver la rue est susceptible de renverser un gouvernement, cf. A. Juppé, de le faire reculer, cf.  le CPE, de le narguer cf. les routiers…etc. Certains candidats se vantent même d’institutionnaliser la voix du peuple directement dans les rouages de la décision politique : c’est la démocratie participative de Mme Royal et ses jurys citoyens. Monsieur Hulot, déçu du manque d’intérêt des signataires de sa charte pour exécuter leurs engagements, fait démonstration de sa force dans des manifestations de rue.


La nouvelle démocratie s’éloigne des urnes. Le populisme nourri par l’hyper médiatisation se développe en accentuant le rejet de la représentation démocratiquement élue. Des candidats, et non des moindre, inconscients de jouer avec le feu, attisent les braises du rejet de la démocratie parlementaire.


Le troisième tour réduit l’espace du futur président élu et peut verrouiller toutes possibilités de réformes si entrepris dès la fin d’une période virtuelle appelée « état de grâce ».


Il est urgent d’imaginer des contre feux et ils existent. On se contentera d’en évoquer deux :

Modification de la loi électorale pour mieux représenter la diversité des opinions.

Soumission à référendum des décisions structurant l’avenir de la nation.

 

 

On doute que ces élucubrations aillent aux oreilles des présidentiables. On peut toujours rêver.

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 16:09

Gratuité, exonération, traitement privilégié sont les acquis des français de tout en bas. Sans contre partie, ni contrôle. On ne va pas douter de l’intégrité de ces gens là. Vu leur statut ce serait d’autant plus mal venu.


Hier le PS met en place la gratuité des transports pour les rmistes en île de France, aujourd’hui Mme Royal annonce une nouvelle avancée sociale : les banques devront revoir leur tarification des incidents bancaires et frais de découvert. On n’imagine pas que ces mesures visent les nantis. Non, ce sont ceux dont le pouvoir d’achat est réduit qui glissent dans le découvert, les agios et les interdictions de chéquiers.


Ils peuvent s’en sortir par le haut. Améliorer leur revenu, disposer d’un pouvoir d’achat accru. Cela tend logiquement à éviter les désagréments avec son banquier, même si l’acheteur compulsif restera toujours victime des tarifs exorbitants des découverts. C’est le nivellement par le haut mais ce n’est pas la voie préconisée.


La solution Royal, c’est de forcer les banques à modifier leur facturation. Outre la distorsion de la concurrence que cela établit, cela n’incite guère à se remuer les fesses pour améliorer son train de vie. N’est ce pas une prime donnée à la dépendance ? Et de la dépendance à la décadence le glissement est continu qui mène à la déchéance. C’est le nivellement par le bas, pourtant décrié.


Que d’incohérence entre le discours de l’ordre juste, du donnant donnant, du cercle vertueux et les mesures concrètes proposées par la candidate. Par le verbe elle rejette l’assistanat  et semble se démarquer du credo socialiste, dans les faits elle perpétue la discrimination en faveur de ceux qui ne travaillent pas. Plutôt que de relancer le pouvoir d’achat elle améliore la condition des profiteurs au détriment de celle des travailleurs.


C’est de la haute voltige entre son discours de droite valorisant le travail et ses mesures de gauche favorisant l’assistanat. Bien malin celui qui s’y retrouvera. En tous cas les plus démunis n’auront pas été les plus mal lotis dans cette période électorale. Tant pis pour les smicards qui ne rêvent plus que de RMI : c’est le nivellement par tout en bas. Quant à comprendre où sont les convictions de Mme Royal.

Ici, on donne sa langue au chat.

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 09:31
Bayrou veut débattre. Décryptage : les média qui n’organisent pas ces confrontations l’empêchent de mettre son projet en balance avec ceux de ses concurrents. Bayrou se présente en victime du V ème pouvoir, de la médiacratie qu’il poursuit de sa vindicte.

Ces débats, il le sait mieux que quiconque, sont de fait impossibles à organiser sans déroger au principe d’égalité du temps de parole. Mettre en présence 12 candidats tournerait à la foire d’empoigne. Quant à faire des débats deux à deux, les mathématiques nous enseignent qu’il faudrait en organiser 11. Excusez du peu. Au delà de cet aspect matériel ce serait discriminant pour les 4 formations (FN, UMP, UDF, PS) qui représentant 80% des électeurs n’auraient qu’un tiers du temps de parole. Au passage les communistes, trotskistes et autres pseudo révolutionnaires représentant moins de 10% de l’électorat tiendraient le crachoir 40 % du temps.

La problématique du béarnais face à sa décrue – qu’il se refuse à commenter – c’est de retrouver des accents de victime pour espérer refaire sur la télé le hold-up qui lui a réussi en janvier février. Mais la ficelle est usée et faute d’avoir un projet cohérent et réaliste à proposer il en est réduit à ressasser ses vieilles rancoeurs et à philosopher sur la meilleure façon de former les hauts fonctionnaires. C’est son naturel de ministre de l’Éducation qui reprend le dessus et sa posture de présidentiel qui s’effrite au plus mauvais moment.


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