20 décembre 2009
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Toute révérence due c’est l’interpellation à laquelle s'exposent les autorités juives après leur "indignation" à l’annonce de l’éventuelle sanctification de Pie XII.
Cette communauté ne manque pas d’air ! A quel titre s’immisce-t-elle dans le rituel d’une religion qui lui est étrangère ? Juger de la sanctifitude d’un quidam, fut-il un ancien pape, ne relève-t-il pas exclusivement d’une appréciation des membres de sa "secte".
Ceux dont la seule loi revendiquée est celle du talion – aurait-on oublié les massacres de Sabra et Chatila précédant les tueries de Gaza en représailles à d’autres exactions, feraient bien de balayer devant leur porte avant de prétendre dicter au pape des gentils le nom de ceux qui méritent d’être iconisé.
Aucun média n’a relevé l’incongruité d’une telle prétention, ce qui prouve s’il en était encore besoin la dictature insidieuse des intégristes de cette communauté.
Mais l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel c’est le renversement sidérant que cette communauté s’autorise. Simple rappel : jusqu’à ce que Jean XIII ré écrive l’histoire (Concile Vatican II décision du 28/10/65), c’est à dire du vivant de Pie XII, cette communauté était jugée coupable d’un déicide, forfait bien pire qu’un crime contre l’humanité, faut-il le souligner ?
Alors reprocher aujourd’hui à Pie XII sa passivité vis à vis de la Shoah est aussi inepte que de reprocher à St Louis les massacres perpétrés lors de la septième croisade. En ces temps là les impies étaient frappés du sceau de l’infamie : « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. » Évangile selon Saint Matthieu 6/6.
Doit on juger les morts au nom de valeurs actualisées ou apprécier leurs actions selon les canons qui leur étaient contemporains ?
C’est tout le danger de la ré écriture de l’histoire.
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30 novembre 2009
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Symbole des lieux de culte des musulmans ou provocation de l’islamisme conquerrant ? En s’opposant à l’édification de minarets les suisses ont signifié qu’ils refusaient de se voir imposer les diktats d’un ordre religieux qui n’est pas leur tasse de thé. Doit-on les en blâmer ?
Charbonnier est maître chez soi et oin-oin est chez lui sur les bords du Léman. Les musulmans qui montent au cocotier pourraient tout aussi bien s’interroger sur la liberté de construire des clochers à l’ombre de leurs mosquées.
Tempête sur le Léman qui prouve que le complexe du petit homme blanc* n’en finit pas de le hanter. Qui dit complexe du petit homme blanc ne dit-il pas rémanence de ce péché originel dont les chrétiens seront –merci st Augustin – restés incapables de se dépêtrer ?
Merci à ces minarets de nous l’avoir rappelé.
* Bruckner reste irremplaçable cf le sanglot de l'homme blanc.
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20 février 2008
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Vaste sujet que celui de la laïcité dans un pays qui revendique ouvertement ses origines judéo chrétiennes. Débat pollué par les grands penseurs de gauche comme de droite qui assènent leur credo comme autant de dogmes intouchables au risque de néantisation du contradicteur. Mme Mignon, du cabinet de Sarkozy vient de réveiller ce vieux débat,.
La religion étant affaire individuelle l’intervention de la société dans la sphère du privé n’est-elle pas déjà une entorse à la sacro sainte laïcité. C’est bien la difficulté du débat, qui pour protéger le magistère de la foi fait appel au ministère public.
Sarkozy qui ne craint de déplacer aucune montagne s’est attaqué depuis son élection à retracer quelques lignes dessinées depuis 1905 et qui étaient bousculés par l’évolution de la société.
Exemple emblématique : le travail du dimanche qui repose sur un texte religieux revendiqué par les syndicats pour s’opposer à sa libéralisation. Les exemples pullulent avec l’arrivée massive d’immigrés n’appartenant pas au judéo christianisme et revendiquant le droit de pratiquer leur religion en terme d’égalité avec les catholiques. A ce titre des sapins de Noël ont été supprimé des mairies où ils « offensaient » les musulmans. La loi de 1905 donnant raison à ceux qui exigeaient que l’on fasse disparaître ces manifestations ostentatoires d’une religion.
Avec les sectes Sarkozy s’apprête à déplacer un nouveau curseur. Celui du monopole religieux confiés à quelques grands noms au détriment des formations lilliputiennes. Il faut bien revenir aux fondamentaux : l’église catholique est une secte juive qui a réussi !
A quel titre déciderait-on qu’une autre secte ne peut plus disposer en son sein d’un messie ? Les lignes de partage entre sectes et églises sont d’une grande illisibilité. L’Opus Dei est accepté, l’église de scientologie a pignon sur rue, les témoins de Jéhovah reconnus alors que ces 3 organisations entrent de plein pied dans la classification de sectes. Les sectes, illégales par construction ne pouvant être citées n’ont aucune raison objective d’être prohibé au regard des exemples précédents.
Ceci étant posé, les dérives sectaires apparaissent chez les adeptes des organisations Opus dei, Scientologie et Témoins de Jéovah entre autres, alors que la loi française est la plus répressive des lois européennes. Si le projet présidentiel est d’uniformiser les législations communautaires, faut-il s’en scandaliser ?
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30 novembre 2007
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La foi est certitude des choses que l’on espère, préchait saint Paul, relativisant ainsi la capacité de sa religion a l’universalité. Comment prétendre imposer à son prochain ce dont on ne peut que douter ? Las il semble que Benoît XVI s’éloigne de ce relativisme quand il interpelle les non croyants au prétexte que l’athéisme serait source des plus grandes cruautés. Notre insignifiante compréhension des malheurs de cette planète ne nous autorise certes pas à contredire le saint Père mais à lui faire respectueusement remarquer que les religions ont suscité plus de haine, de violence que leur absence.
Il ne s’agit pas de dénombrer les victimes que chaque camp est en droit de revendiquer, mais de fustiger l’exaspérante prétention de l’église à parler au nom de l’humanité. Dénigrer la science comme le fait le chef de l’église catholique apostolique et romaine au prétexte qu’elle éloigne de Dieu nous renvoie aux heures les plus sombres de l’obscurantisme religieux. L’homme a goûté à l’arbre de la connaissance et rien ne sera plus comme avant a théorisé bien des siècles plus tard Saint Augustin. On peut toujours gloser sur la miséricorde divine qui tarda à se manifester là où elle eut été utile : au jardin de l’Eden.
La religion est affaire personnelle. Lui redonner, au rebours de ses prédécesseurs, une dimension collective et donc prosélyte choque le libertaire qui signe ce billet. Dieu sait si le pape n’en éprouvera ni chagrin ni regret, mais l’espoir des agnostiques dans l’extinction des guerres de religion se trouve compromis par cette encyclique. « Spe salvi » ne combat pas l’intégrisme, il le pare de l’onction papale.
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2 octobre 2007
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L'angélisme, c’est, ma foi, la doctrine que les évêques catholiques ont décidé de ressusciter. On croyait l’Église de France guérie de son tropisme gauchiste : on avait péché par naïveté. Elle fait entendre une douce mélopée sur le refrain connu : « laissez venir à moi les petits d’immigrés » et tente de nous faire avaler que sa critique du nouveau dispositif de regroupement familial sort tout droit de la lecture des évangiles.
Faire des Évangiles le substrat à la conduite des affaires du pays relève de la candeur, si ce n’est de la cécité. L’Église s’est suffisamment fourvoyée en empruntant cette route, copinant ici avec les communistes, là avec le national-socialisme qu’on la croyait vaccinée. Il lui manque une piqûre de rappel.
Ces éminences épiscopales oeuvrent à augmenter le flux des migrants, sans doute pour repeupler la fille aînée de l’église. Ca part d’une bonne intention. Leur aurait-on caché que les nouveaux arrivants ne sont pas tous polonais, qu’il y aurait même des musulmans qui fréquentent rarement les églises ?
Mais la hiérarchie catholique dont les légions clairsemées peinent à reconnaître leur chef peut être satisfaite : Oussama est aux anges...Les églises restent désertées, sauf par les sans papiers.
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7 septembre 2007
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Leurs chants retentissent, et pour une fois rien que de plus normal, ne sont-elles pas en voie de reproduction ? Elles ont volé la vedette aux stars de l’ovalie. Les anglais, sous la houlette de Tony Blair - nouvellement converti au papisme - ont marqué l’essai et cet essai là ouvre le chemin à des bouleversements dans la recherche médicale dont l’écho ne s’éteindra pas au soir de la finale, que le XV de France y participe ou pas.
Le feu vert donné à la culture d’embryons pourvus du matériel génétique animal fait scandale dans les milieux catholiques. C’est un tabou que les chercheurs britanniques brisent en travaillant sur des cellules souches issues de cellules humaines clonées par apport d’ADN mitochondrial bovin.
La fin justifie-t-elle les moyens ? A-t-on, pour comprendre les mécanismes dont les dérèglements conduisent à développer des maladies incurables, le droit de s’affranchir des interdits millénaires relatifs au sacré de l’humain ?
Les garanties apportées par les anglais ne sont qu’un cache sexe bien transparent. Ce délai de 14 jours avant destruction des cellules résultantes, établit une ligne rouge dont la transgression restera possible. La question est celle du conflit permanent entre science et religion, les frontières se déplacent mais le conflit persiste.
Les religieux ont perdu – il y a belle lurette - une bataille décisive en ne décrétant pas les médecins hors la loi. En tolérant que leur action s’oppose à la maladie, châtiment divin, ils ont accrédité l’idée que l’homme intervienne dans le cours de sa destinée. Ils ont toléré que soit contredite la volonté de Dieu de ramener à lui ceux dont il avait jugé qu’ils avaient fait leur temps. En laissant son fils accomplir des miracles et ressusciter les morts, ou les mourants il a ouvert la boite de Pandore dans la quelle les progrès de la science aidant, s’engouffrent les biologistes.
C’est un peu tard de prétendre aujourd’hui que certaines recherches sont autorisées et d’autres enfreignent les règles religieuses ; dans cette affaire c’est tout ou rien. Et puisque ce n’est pas rien, il faut s’attendre à d’autres développements au coté desquels la révolution galiléenne apparaît déjà bien anodine.
Les créationnistes sont à l’abri de cette polémique. En ne réfutant pas Darwin le pape a pris le risque de supprimer une digue qui menace l’essence même de la croyance divine. On comprend la réaction de son porte parole évoquant une « monstruosité ». Mais le verbe sera bien impuissant face aux exigences de ceux qui subissent « indûment » les ratés de la machinerie divine.
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16 avril 2007
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Pas un jour, pas une heure sans qu’une tête ne soit détachée du corps d’un infidèle, dans un pays voisin, dans une terre lointaine au nom d’un guerrier sanguinaire, d’un illuminé sectaire, d’un mâle assoiffé de femmes, au nom de Mahomet, le dernier des prophètes d’Allah.
Deux français croupissent quelque part en Afghanistan, Au nom du Coran, des impies sans nombre subissent des outrages qui outrepassent l’entendement.
Mais le débat sur la place de l’Islam dans notre société est évacué. Seul De Villiers s’en est emparé, sans succès. Silence radio, pas d’écho à ses objurgations comme si la question n’existait pas. La nature de l’Islam, son implantation, son immixtion dans notre environnement, est taboue dans cette élection. L’idée domine que l’Islam peut se diluer dans la civilisation héritée de notre ancrage judéo chrétien. Mais c’est une lâcheté que de laisser croire que l’Islam est soluble dans la démocratie. Mahomet n’a que faire de la souveraineté populaire. Et Sarkozy qui a cru bon d’institutionnaliser ses représentants a commis l’erreur de leur donner un statut légal pour étendre l’emprise qu’ils travaillaient à développer insidieusement.
L’Islam est un poison qui ne peut être combattu par l’homéopathie. La naïveté des dirigeants occidentaux, n’a d’égale que la perversité que les fanatiques islamistes déploient pour nous éliminer.
Imaginer comme Bush que la démocratie triomphera de l’intégrisme musulman c’est aussi stupide que d’interdire le port du voile pour donner aux jeunes filles musulmanes l’égalité des droits. Il n’y a pas de bons et de mauvais musulmans : il n’y a qu’une lecture du Coran et nulle part il n’y est écrit que « si tu vis par le glaive, tu périras par le glaive », tout au contraire, tu gagneras la reconnaissance d’Allah !
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25 janvier 2007
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Un récent sondage sur l’emprise des religions dans notre société établit qu’il n’y a plus qu’un français sur deux pour revendiquer l’étiquette de « catholique ». C’est beaucoup moins que les 80% que l’enquête précédente avait dénombrés. C’est beaucoup plus que les 5% qui font du Coran leur texte sacré.
Pour l’essentiel, le reste de la population s’estime laïque. Voltaire y verrait un progrès. Les sondages ne se pratiquaient pas en son temps, mais on peut sans risque avancer qu’agnostiques et athées ne devaient alors représenter qu’une fraction infime des sujets de sa Majesté.
La France est-elle en voie de dé christianisation ? On peut le craindre, même le déplorer. Il ne s’agit pas de regretter la désaffection des messes dominicales, ou la quasi disparition des rituels religieux dans la vie quotidienne, à l’exception du dernier sacrement. On ne saurait être trop prudent ! Le problème est d’ordre sociétal. La perte du référentiel catholique, à l’heure où le référentiel laïque subit aussi l’érosion du temps crée un vide que les marchands d’illusion s’échinent à combler.
L’espoir peut se nourrir d’un étonnant paradoxe. Au moment où beaucoup de français rejoignent le camp de la laïcité, c’est à l’enseignement catholique qu’ils confient l’éducation de leurs rejetons. Les valeurs dont l’école de Jules Ferry était porteuse sont restées intactes dans l’école privée. Ce mouvement de balancier montre que l’Eglise fait fausse route, non quand elle affiche son enracinement dans le monde réel, mais lorsqu’elle reste ancrée sur des interdits formels que bafouent quotidiennement même ses plus ses fidèles pratiquants.
La religion en tant que rite social a perdu son attrait, mais en tant que refuge de nos fondamentaux culturels, et ciment sociétal, reste irremplaçable. Les catholiques sont responsables de la perte de vitalité de leur culte. Il ne tient qu’à leur hiérarchie de revitaliser l’esprit prosélyte dont Paul était habité aux temps des gentils. Le voudra-t-elle, le saura-t-elle ?
On doute même que la réflexion ait effleuré ses éminences. Il n’y a plus qu’à espérer que l’Esprit saint les frappera, avant que leur Institution ne se retrouve en voie d’extinction. Le prochain sondage nous le révélera.
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7 janvier 2007
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C’est à y perdre son latin. Le souffle du scandale a forcé le prélat à la démission et le siège épiscopal de Varsovie se trouve vacant. On en reste coi. Les polonais découvriraient que leurs élites ont collaboré. On veut bien être naïf mais pas crédule au point de croire que les apparatchiks de l’ancien régime ne se sont pas refait une virginité dans le système capitaliste.
En Pologne l’église catholique a su prospérer au temps du communisme. C’était au prix d’une double hypocrisie. La hiérarchie de l’église acceptait d’être adoubé par le régime et ne se mêlait pas des affaires temporelles. Et le système socialiste tolérait des ouailles qui croyaient que leur salut viendrait du ciel plus sûrement que du soviet suprême au mépris de l’enseignement du matérialisme dialectique. C’était gagnant gagnant.
Wojtyla sut jouer à merveille de ces ambiguïtés et pour ce faire il a bien du collaborer. Son rôle dans la chute du communisme reste à éclaircir mais il ne fut pas un résistant contestataire virulent.
Ce que nous fait découvrir cette démission forcée, c’est la troisième hypocrisie : en fait il y a rétrospectivement de bons et mauvais collabos. Et notre prélat qui causait avec le KGB local découvre à ses dépens que ces gens là n’étaient pas fréquentables.
Sans doute Pie XII était il mieux inspiré qui copinait avec le national-socialisme, à moins que ce ne fut l’Eglise qui ait oublié de lui appliquer ce vieil adage qui fait chuter notre archevêque polonais : vox populi, vox dei
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30 novembre 2006
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Les attaques répétées de l’épiscopat contre le Téléthon ravivent les craintes de voir l’intégrisme religieux dicter sa loi à la majorité des croyants, catholiques par appartenance plutôt que par conviction. Croire en Dieu c’est une chose, suivre les diktats de sa hiérarchie c’en est une autre, comme on l’a vu avec le précédent pape : capable de réunir des foules immenses venues pour écouter une Parole qu’ils ne suivaient pas !
Quel catholique lambda comprend la polémique surgie de la capacité récente des biologistes de travailler sur des cellules souches ? Une infime minorité mais le gros des bataillons ne peut accéder aux problèmes éthiques soulevés par les manipulations génétiques qu’à travers des raccourcis, des simplifications et beaucoup de désinformation.
Alors les papistes se sont engouffrés, jetant le bébé avec l’eau du bain, et ont amalgamé Téléthon et profanation du caractère sacré de la procréation. La malhonnêteté de l’entreprise est évidente. Elle doit être dénoncée. C’est ce que nous faisons.
Lire aussi : Les fous de Dieu
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