Une tronche à décrocher un oscar, une gouaille de titi bien élevé, un coiffeur aux abonnés absents c’est la dernière recrue de Sarkozy, un homme d’affaires milliardaire à la fibre sociale. C’est l’anti gauche caviar. Le Borloo s’est fait attendre, en maîtresse capricieuse laissant fulminer son mâle, évitant l’esclandre qui aurait compromis son statut de diva et l’aurait condamné à être racolé par le petit béarnais.
C’est un illusionniste qui rejoint la dream team du nouveau Nicolas. Sa caution de gauche alors que c’est à droite que l’électorat se fait réticent. Ce n’est pas au premier tour que l’on fait le grand écart.
Borloo sait que sa caution vaut plombage. Foin de modernité, foin de rupture, son onction c’est du venin chiraquien. Comment oser la rupture avec un modèle suranné, comment se sortir du piège de l’Etat protecteur et omniprésent, comment être Tatcher quand on est l’otage d’un radical socialiste grand teint.
Piégé, par ce Tapie façon Chirac, Sarkozy a reçu ce soir le baiser de Judas.