Il n’y a plus qu’une alternative pour le CDD de 5 ans, soit Sarkozy, soit Bayrou. Royal s’est éliminée de tous les scénarios, son amateurisme et son errance populiste l’a discrédité aux yeux de son socle électoral. Exit la dame aux vestes camaïeu.
Ceci dit la posture de nos deux prétendants sur ce qu’il faut bien appeler les évènements de la gare du Nord est inintelligible. Voudraient-ils propulser le Pen en haut de l’affiche qu’ils n’agiraient pas différemment.
Qu’on en juge :
Bayrou renvoie dos à dos droite et gauche, excès d’autoritarisme contre laxisme rampant. Quand il distribua une baffe au un gamin qui lui faisait les poches, lui assurant un avenir de délinquant récidiviste, il ne s’est pas embarrassé de demi mesure. Que veut dire ce mi figue mi raisin qu’il prône aujourd’hui ? Empêtré dans ses contradictions de centriste il est incapable de fixer une ligne claire, louvoyant au gré des incidents. Une altercation qui dégénère en bataille rangée ne saurait attendre qu’on prenne le pouls des syndicats.
Sarkozy est sur une autre planète. Pour avoir entamé la vente de la peau de l’ours, il apparaît fragilisé quand l’enchaînement des faits divers atteste du divorce entre la police et une frange grandissante de la population étonnée des agissements des forces de l’ordre. Sa rhétorique simplificatrice fait le jeu des partisans d’un ordre nouveau – sémantique d’un autre temps – qui préféreront l’original à sa copie. S’opposer aux candidats des fraudeurs, tricheurs et autres grugeurs en se faisant le chantre de l’honnête citoyen est un peu court, quand on sait l’attrait de la combine et du système D chez le français de base…et d’ailleurs.
Alors qu’ont-ils à gagner à s’écharper sur la question de sécurité, de perte de contrôle des cités. Responsables sans être coupables ils seraient bien avisés de signer une charte de mutuelle non-agression sur le thème de la sécurité. Même qu’ils pourraient annoncer leur consensus pour la restauration de l’autorité de l’État, et que passées les élections ils uniront leurs efforts pour mettre en œuvre la politique pour la quelle les français auront fait leur choix.
On peut toujours en rêver……n’est ce pas monsieur Le Pen ?