Au PS la politique reprend ses droits, la politique avec un « p » minuscule, la politicienne, celle qui veut que si l’on est en accord avec le gouvernement on s’abstienne pour retarder l’implosion.
C’est la cas de figure que nous offre le PS exposé à de nouveaux tiraillements dans la perspective de la ratification du mini traité simplifié façon Sarkozy.
Réclamer un vote populaire serait incongru après avoir subi le désaveu du referendum institutionnel, il y a trois ans tout juste. Apporter son soutien à Sarkozy serait se moquer de tous ceux qui au PS ont milité pour le non. Se prononcer contre serait se fâcher avec l’aile rénovatrice qui trouve dans ce texte l’essentiel de ce que proposait la constitution recalée par les français.
Consternant que ce parti qui prétend à la conduite des affaires ne soit pas apte à prendre une position claire et envisage l’abstention sur le sujet majeur de nos institutions. Ils peuvent toujours blâmer le chef de l’Etat et sa dextérité à enfoncer le clou où ça fait mal. Mais il ne faudrait pas confondre la cause et l’effet. Livré sans boussole à des vents contraires le bateau PS erre. Ce ne sont pas les vents qu’il faut incriminer, c’est le capitaine dont l’équipage en proie au doute se divise.
Il y a ceux qui envisage la mutinerie, la scission et ceux qui préfèrent la désertion, la récupération par la chaloupe battant pavillon UMP. Combien en restera-t-il à bord de ce qui ressemblera sans doute sous peu à une arche. A l’arche Delanoé.