C’est le graal du politicien, la pierre philosophale des temps modernes, l’introuvable troisième voie. Bayrou le magicien prétend l’avoir trouvé. C’est le miroir aux alouettes.
Le génie français s’exprime chez ce prof d’histoire. Il a réussi la synthèse entre Adam Smith et Karl Marx. L’invisible main du marché et la planification centralisatrice cohabitent harmonieusement dans le monde du petit béarnais.
Trêve d’inepties, ce néophyte de l’économie, ce serviteur de l’Etat plus habitué à pérorer qu’à contribuer se moque des français dont il sait, lui l’enseignant, l’inculture économique. Il n’y a pas de troisième voie. Soit on régule arbitrairement soit on laisse le marché s’exprimer.
Ou l’on prône la responsabilité individuelle, l’effort et la rémunération du mérité, ou l’on défend les avantages acquis, la redistribution et l’irresponsabilité collective. Comment peut-on se situer entre ces deux pôles sauf à finasser et jouer sur la crédulité d’un électorat toujours prêt à donner son suffrage pour un plat de lentilles, pour peu que le tribun ait quelques talents oratoires ?
Non seulement la mission est impossible, mais elle est malhonnête. Ce Bayrou n’est qu’un imposteur dont on aimerait que ses adversaires enlèvent le masque de la duplicité.