Mille heures. C’est l’équivalent d’un mi temps d’emploi protégé. C’est l’enjeu de la grève de
Des carpes !
Certes ces exactions les font bouillir, exaspèrent leurs électeurs, minent leur crédibilité, mais silence, un candidat à la présidentielle ne commente pas une grève des dockers, pas plus qu’il ne critique des professeurs qui refusent de faire passer le bac blanc pour maintenir leur 17 heures, pas plus qu’il ne s’élève contre des cheminots qui pourrissent la vie des banlieusards pour prendre une retraite à 50 ans. C’est tabou.
Explication.
Le premier qui exprimerait son ras le bol, son indignation, sa sollicitude pour les victimes, otages d’une poignée de nantis se verrait sur le champ accuser par tout ce que la classe politique compte de couards de dresser les français les uns contre les autres, de jouer la division du monde du travail, de saboter l’unité nationale.
Voilà l’enjeu.
Alors dissipons les malentendus. Puisque les électeurs attendent de leur Président qu’il se mêle de tout, de la sécurité, de l’éducation de leurs enfants, de la circulation les jours de neige et bien entendu de leur trouver un emploi alors il doit dénoncer tout ce qui nuit au travail, toutes les murailles, les bastilles, vestiges d’un temps où le chômage n’existait pas.
Peu importe au final si cela défrise quelques corporations, qui n’ont cure de l’intérêt général comme le montrent leurs grèves à répétition – peu importe si des démagogues se précipitent pour soutenir ici des dockers, là des roulants au nom de la sauvegarde des avantages acquis. Le candidat qui remettra
Ce candidat ce n’est certes pas Bayrou, le co-gestionnaire, ni Royal, encore qu’elle en aurait les tripes, mais la sociologie de son électorat le lui interdit.
Serait-ce Sarkozy ? Alors on se tait, on l’écoute !