Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Libre Cours par Candide
  • : Décryptage sans complaisance de l'actualité.
  • Contact

Retrouvez Candide
alias Phénix sur

Recherche

Texte libre

Archives

31 août 2005 3 31 /08 /août /2005 23:00

On n’en finit pas de compter les sinistres, les accidents, les catastrophes qui auront endeuillé notre été. Rien ne nous est épargné : ni en mer, ni sur terre, ni sur les ponts, ni dans les airs, nulle part on ne sent plus en sécurité. C’est ce que nous serinent les journaux, les radios, les télés. Et ceux qui n’en parlent pas sont suspectés d’indifférence quand ce n’est pas de misanthropie.

 

 

 

 Ce chapelet de mauvaises nouvelles qu’une main invisible égrène depuis quelques semaines nous emplit d’émotion. Jouant sur notre compassion pour les innocentes victimes, l’essentiel est passé à la trappe s’il n’est pas chargé d’émotion.

 

 

 

 Et même si il y a réchauffement de la planète, laxisme dans le transport aérien, vétusté dans de nombreux squats parisiens l’essentiel est que chez nous, bon an mal an, tout va plutôt mieux, même si, à cet instant, une telle affirmation fleure bon la provocation.

 

 

 

 A quelle aune mesure-t-on que les choses vont en s’améliorant ? Certes pas en sondant des Irakiens abasourdis après le suicide collectif d’un millier de pèlerins, ni les américains groggy après un ouragan dévastateur, ni les passagers d’un charter tremblants après un décollage poussif, pas plus qu’en écoutant notre vieux président se la jouer Clemenceau pour suggérer une très hypothétique menace aviaire, principe de précaution oblige !

 

 

 

 Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps un seul indicateur ne reflète la situation. Mais quand les chiffres-clés des démographes sont au vert il serait malhonnête de ne pas y lire l’amélioration tangible de l’état des français.

 

 

 

 Parce qu’alors il faudrait expliquer comment les choses empirent quand les français vont mieux, se marient plus et font plus d’enfants. Comment la vie peut être plus difficile, dangereuse, l’environnement plus insalubre, dégradé et les français vivre vieux, toujours plus vieux. Comment peut-on avoir peur de demain, du surlendemain, gamberger sur des retraites peau de chagrin et être fécond au point de mériter notre réputation de chauds latins

 

 

 

 Alors l’été meurtrier restera un accroc, statistiquement sans signification, dans une lente mais inexorable tendance à l’amélioration. On a jamais dit que les choses allaient bien, seulement qu’elles allaient mieux.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires