Mais aujourd’hui il faut se rendre à l’évidence, le démon a changé de camp. Le démon n’est plus la multinationale mal aimée mais ses contempteurs membres du gouvernement. Il y a quelques mois tout ce que la France comptait de têtes d’œufs prenait le monde à témoin dans une solennelle grand messe : le Grenelle de l’environnement ! Il fallait coute que coute réduire la consommation d’énergie fossile génératrice de CO², passer aux énergies douces, troquer l’auto pour le vélo quand ce n’était pas le pédalo, sinon attention les impôts ! "La maison brule" disait Hulot depuis son hélico !
Alors Total redevenue parangon de vertu s’est décidée à réduire sa capacité de raffinage pour l’ajuster aux besoins déclinants, d’ailleurs le peak oil n’était-il pas derrière nous ?
Fermer la moins rentable et la plus facilement reconvertible de ses raffineries était au nom du Grenelle de l’environnement la décision qui s’imposait ont pu penser les stratèges du groupe.
Ils n’avaient rien compris ! Estrosi qui n’a jamais dirigé autre chose qu’une mairie célèbre pour sa collection de médecin et ses largesses en matière de pots de vin vient d’infliger un blâme à cette bande d’ignares. Il faut dare dare remettre en route cette raffinerie !
L’imbécillité de cette injonction reprise au plus haut niveau de l’État ne peut que consterner le quidam respectueux de l’environnement et le citoyen qui croyait encore aux vertus de la démocratie.
Mais pour ceux qui doutaient du réalisme des engagements pris lors de ce Grenelle ou de l’honnêteté de ceux qui les faisaient prendre il n’y aura pas eu de surprise, ce n’est qu’une illusion de plus qui vient de partir en CO².