La décision est rendue après 20 années de lente maturation. Les magistrats du Conseil d’État ont dit le droit : la ligne à très haute tension ne survolera pas les gorges du Verdon.
20 années où les mentalités auront évolué, où la problématique énergétique se sera déplacée du tout nucléaire vers d’introuvables énergies de substitution, ou les verts, défenseurs de l’environnement, réclament 10.000 éoliennes pour remplacer un alignement de pylônes sur le majestueux site du Verdon.
Ce qui frappe dans ce long processus c’est que l’ultime arbitrage soit rendu par des juristes. Non pas qu’il faille contester aux juristes de dire le droit, mais puisque ces derniers ont validé que de part et d’autre les règles avaient été respectées n’étaient-ce pas aux citoyens de décider et à leurs représentants de se mouiller ?
Quand une décision met en cause autant d’intérêts, s’attaque à autant de vaches sacrées, j’ai la faiblesse de penser que l’on est au cœur de la vie politique. Les juristes doivent s’effacer et les politiques décider du cadre de vie que l’on veut construire et léguer à nos enfants. Dans cette affaire on notera leur démission !