Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Libre Cours par Candide
  • : Décryptage sans complaisance de l'actualité.
  • Contact

Retrouvez Candide
alias Phénix sur

Recherche

Texte libre

Archives

5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 20:35

Nuire pour exister : De Villepin ne sera pas le dernier de ceux qui ont connu l’ivresse de la gloire avant d’être frappé de disgrâce pour espérer rebondir en se rapetissant. Tous ceux que la spirale du succès entraîna au faîte de la notoriété ont, après l’extinction des feux de la rampe, cru que la faculté de nuisance servait de patch à la carence du pouvoir.


Mais l’opération de désinformation à laquelle il nous invite est assez singulière. Elle se déroule en deux temps :


« D’abord moi de Villepin, je suis innocent des accusations dont on m’accable et je n’ai jamais tenté de salir mon ami Sarkozy dans l’affaire Clearstream. Je suis incapable de concocter une telle machination, moi qui n’aie d’autre motivation que l’intérêt de la France. . Quant à Sarkozy il est dans une position de juge et parti et devrait abandonner ses poursuites depuis qu’il est devenu le chef de l’Etat. »


Et, deuxième temps.  Puisque ce premier message ne semble pas avoir eu d’effet, moi l’inénarrable Galouzeau de Villepin, je vais lui en faire voir de toutes les couleurs et je commence séant à déblatérer sur tout ce que cet impudent fait ou ne fait pas. En qualité de dernier premier ministre mes critiques auront une résonance que l’opposition elle même n’obtient pas.


En français, cela s’appelle du chantage. « Ou tu me lâches les baskets, ou je te marque au maillot et comme je n’ai plus rien à perdre, tu risques, mon cher Sarko de le payer cher et avec les agios. »


Rien n’étonne plus de ce de Villepin. Ce triste sire n’aura pas su résister à la tentation du cynisme. Drapé dans une stature de commandeur auto proclamé, ce hussard à la dérive vient de se démasquer  – tel qu’il est – un maître chanteur* cherchant désespérément à nuire pour sauver sa peau.

 

*  par déférence avec le grandissime Luciano Pavarotti le titre initial de ce billet : "Maître chanteur" a été changé à l'annonce de sa disparition. Notre Villepin n'est qu'un petit père siffleur.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 10:48

Il pensera, non sans raison, que d’autres fomentèrent de plus machiavéliques complots sans jamais que leur nom soient jetés en pâture. Boulin, de Broglie furent éliminés physiquement et les commanditaires n’ont pas été désignés. Villepin maudit qui se voit reprocher non pas tant d’avoir essayé de barrer la route à un rival que d’avoir échoué.


En politique comme souvent la fin justifie les moyens, à condition que la fin soit couronnée de succès. C’est le succès qui permet à Sarkozy de ne pas avoir à justifier les moyens utilisés pour faire sortir de l’enfer les infirmières bulgares. C’est l’échec piteux de l’opération Clearstream qui conduit Villepin devant ses juges. Peut on douter que s’il avait obtenu l’effacement de Sarkozy la voie du déshonneur lui aurait été épargnée ?


Mais Villepin tout comme Juppé ne sont pas nés sous une bonne étoile. Heureusement qu’il ne nous a pas été donné d’en faire un Président. Le destin veille à écarter les malchanceux du chemin de l’Élysée. C’est tant mieux. 


Partager cet article
Repost0
23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 18:56

Les lecteurs de Daninos n’en sont pas revenus. Ils tiennent avec le général Rondot le digne successeur du major Thompson. Un membre des services secrets qui, à son corps défendant, se fait épistolier. Tenir des carnets quand on est tenu au secret voilà un bien étrange comportement. Sans doute le général craignait – il que sa mémoire défaille, ou qu’Alzheimer le frappe.


Sorti de l’ombre il est assuré de passer à la postérité. Au rythme où ses écrits sont publiés nul doute qu’il n’entre à l’académie française pour y gagner aussi l’immortalité.

Partager cet article
Repost0
19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 19:53

Tel un perroquet, le premier des ministres est allé pousser sa chansonnette au pays de l’ara.  En distribuant des cacahuètes aux indigènes réunionnais Villepin en animal politique caméléon a récolté les vivats d’une foule bigarrée loin des épanchements d’un corbeau qui n’en finit plus de croasser. Mais les récréations ont une fin. La taupe Rondot se fait moins diserte, Gergorin l’ami de Villepin est passé aux aveux et le retour de ce dernier au bercail s’annonce déjà beaucoup moins serein.


Ni les admonestations présidentielles, ni les contre feux ne produisent les effets escomptés : Rondot se terre et montre qu’il a beaucoup à cacher, Van Ruymbeke mis sur la sellette et Gergorin le vrai faux-corbeau se sont neutralisés : personne ne pouvant plus sauver le soldat Villepin, ils ne cherchent plus qu’à sauver leur peau. C’est bêtement humain.


Certitude numéro un : Ceux qui prétendaient ne rien savoir étaient au parfum. Question : savaient-ils que les autres savaient ? Si cette part d’ombre devait être levée Clearstream serait au rang des toutes premières entreprises de désinformation de l’opinion publique menée dans ce pays. L’opération dont les protagonistes feignants d’être mystifiés étaient en fait les auteurs de la manipulation, visait à détruire l’image de Sarkozy auprès des français avant qu’il ne retourne la machination contre ses instigateurs.

 

Certitude numéro 2 : tous ont pris les français pour des bœufs.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2006 1 15 /05 /mai /2006 12:29

Total mutisme des politiques après la déclaration du général Rondot exprimant son refus de se rendre à une convocation des juges.


Comme le général Rondot  s’est illustré par la géométrie variable de ses propos on ne prendra pas ces derniers au pied de la lettre. Mais si il devait persister et refuser de s’expliquer sur les différentes versions de Clearstream qu’il a livré, on s’interrogera : sommes nous encore dans un état de droit quand un militaire dans l’exercice de ses fonctions met la justice à sa botte ?


Pour que des politiques laissent des militaires se mettre au dessus des lois, faut-il qu’ils n’aient ni les mains très propres, ni qu’ils envisagent être lavés de tout soupçon. Silence fracassant de la classe politique : sont-ils nombreux dans ce cas ?

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 16:38

La question n’est plus de savoir si le gouvernement va sauter, mais de prévoir quand !

Libre Cours, le premier des média vous informait dès le 5 mai que MAM savait ce qu’elle clamait ignorer.

Après la publication ce jour des révélations du général Rondot confirmant au « Monde » ce que nous avancions, à savoir que MAM était au parfum, combien de temps les digues qui protègent l’Élysée peuvent-elles tenir ?

Van Ruymbeke, le dernier rempart a cédé : Si de Villepin ne quitte pas dans les heures qui viennent, c’est sur l’Élysée que se portera l’assaut.

Partager cet article
Repost0
9 mai 2006 2 09 /05 /mai /2006 20:40

Ces paroles* de Jules visant Pompéia sont plus que jamais d’actualité. Que ce soit au plus haut niveau du groupe EADS, que ce soit au plus haut niveau de l’Etat le soupçon fait des ravages.


Qu’attend Arnaud Lagardère pour se débarrasser de celui que le « Canard » désigne comme le corbeau ? Qu’attend Chirac pour sacrifier son petit Napoléon vers le quel convergent tous les indices de manipulation ?


Puisque in fine, à n’en pas douter, ils devraient être innocentés, la république aurait tout à gagner à ne pas se laisser gangréner. Aujourd’hui le soupçon atteint le chef de l’Etat, qui pour ne pas avoir eu le courage de répudier son « Pompéia »,  est condamné à prouver qu’il n’a pas fauté.


Il aura manqué un César à cette république. Chirac n’a pas engendré de Brutus pour mettre un terme à ce qui apparaît à tous comme un coup d’Etat fourré. Dans la Lutèce de cette fin de règne, quand la "femme" de César est soupçonnable, le pire n’est pas sûr, mais il devient vraisemblable.

 

 

*  « La femme de César ne doit même pas être soupçonnée »

Partager cet article
Repost0
6 mai 2006 6 06 /05 /mai /2006 20:41

Semaine décisive lisait-on en ce premier mardi de mai, semaine de dupes puisque rien n’aura été décidé.


Le ministre de l’intérieur a joué à « plus loyal que moi ça n’existe pas »

Le premier ministre tel un volatile englué dans une marée noire ébat ses ailes sans pouvoir reprendre de la hauteur. Le président s’est tu, comme à l’habitude. Conscient que ses dernières interventions se sont sodées par un « pschitt » il est moins que jamais enclin à user du verbe.


L’opposition a grogné avec la feinte véhémence qui sied aux situations qu’elle connaît pour en avoir subies dans un passé récent les effets ravageurs.

Les médias sont sortis du bois, une fois que le loup Villepin est apparu suffisamment affaibli pour ne plus présenter de danger.


Les circonstances sont moins tragiques qu’il y a 13 ans, quand Mitterrand, en ce 5 mai 1993 après la disparition de Bérégovoy, lapidait les journalistes d’une sinistre formule : « toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait  pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme. »

On réalise dès lors la vanité de ce combat pour les enjeux de pouvoir qui immanquablement laissera gisant sur le pré l’un des duettistes.

Partager cet article
Repost0
5 mai 2006 5 05 /05 /mai /2006 13:45

La vieille MAM nous la joue offusquée ! Oie blanche ou perdreau de l’année comme vous préférez, elle découvre opportunément – avec 2 années de retard - que son concubin était connu du corbeau. Ça tombe à pic cette façon tardive d’essayer de se dédouaner.

Pense-t-elle nous faire avaler qu’elle, dont legénéral Rondot dépendait, était mal informée au point d'ignorer la présence de son copain sur cette fameuse liste ?

Ce n'est pas une colère feinte qui la sauvera d'une noyade programée tant cette pseudo "révélation" rend sa défense pitoyable.

L’ingénuité n’est pas la qualité première d’une ministre des armées. Qu’attend-on pour le lui signifier ?

Partager cet article
Repost0
3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 16:41

La suspicion qu’il a légitimée s’alourdit avec la révélation qu’il orchestrait les basses œuvres de la République. Quand Villepin se prenait pour le chevalier d’Arcole, Dominique jouait le petit Fouché. Au sommet de l’Etat la contorsion n’est plus de mise et l’opprobre n’épargnera pas le premier ministre qui a dissimulé derrière son coté bretteur flamboyant la réalité d’un spadassin dévoyé.

Villepin s’est crucifié avec des dénégations qui, si elles avaient été authentifiées en auraient fait le plus ingénu des politiques, le disqualifiant presque autant.

On lui devait déjà une dissolution ratée et 5 ans de Jospin, on risque fort d’avoir à le créditer d’un quinquennat ruiné ouvrant un boulevard pour l’Elysée à un(e) énarque socialiste…dont on doute qu’il ait la perfidie d’assécher cette énarchie qui produit, comme on peut en juger,  les  « meilleurs d’entre nous » : Chirac, Juppé, Villepin, Jospin… 

Partager cet article
Repost0