Est-ce la loi des séries ou une provocation pour détourner l’attention sur un problème très collatéral. L’idée de demander à chaque élève de parrainer un enfant victime de la Shoah est incongrue. Pourquoi pas un poilu disparu dans une tranchée, un grognard abandonné par la grande armée, ou un gaulois exterminé par les légions de César. Les derniers exemples sont tellement farfelus qu’ils montrent l’incongruité de l’idée originelle.
A moins que certains morts valent plus que d’autres, que la discrimination s’étende jusque dans les cimetières ou que certaines communautés pèsent plus lourd que d’autres. Aucun de ces motifs ne peut être exclu sachant que le président avait ouvertement dénoncé la perversité de la repentance. La fonction présidentielle aurait le pouvoir de transformer celui qui en est investi de fond en comble. Sarkozy rentrera peut-être dans l’histoire comme un grand Président, il a encore du chemin à faire ; mais il sera certainement pour les anthropologues un cas d’école pour analyser la rapidité avec laquelle les mutations peuvent affecter les hommes de pouvoir.
On comprend mieux qu’il ait été favorable aux tests ADN. Le sien méritera d’être analysé.