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11 septembre 2005 7 11 /09 /septembre /2005 23:00

Dans l’informatique tout rapetisse. Hier encore c’était un secteur en pleine expansion, les leaders mondiaux recrutaient à tour de bras des ingénieurs, des commerciaux et affichaient l’exemple de multinationales pouvant être citoyennes et conscientes des obligations qu’un tel statut leur conférait.

 

 

 

 C’était avant la miniaturisation, avant que d’assembler un ordinateur ne soit pas plus sorcier que de monter un vélo, ce que chinois, indiens ou coréens savent encore faire à grande échelle. Mais les spécialistes du vélo qui fabriquaient aussi depuis longtemps la plupart des composants de ces ordinateurs ont investi dans l’assemblage des PC, des serveurs et autres imprimantes, enfin de tout ce qu’il faut pour faire un micro et le mettre sur le marché au prix que vous savez.

 

 

 

 Les créateurs de logiciels ont réussi à rendre presque simple le fonctionnement de ces machines tant et si bien que l’utilisateur qui questionne Google ou consulte sa position de compte n’a aucune idée de la localisation des équipements dont il sollicite l’intervention.

 

 

 

 Et puisque tout est miniaturisé et peut aisément être transporté, puisque tout est interconnecté il n’y a plus aucune raison de localiser les serveurs de données et les services qui gravitent autour là où les coûts sont exorbitants. Exit Grenoble, exit Paris La défense.

 

 

 

 La mésaventure d’HP n’est pas due à un facteur isolé. Cette désindustrialisation est une lame de fonds. C’est imaginer que l’on peut s’y opposer qui attesterait d’une absence totale de sens des réalités. Que l’on reproche à HP de dégraisser alors qu’elle est en bonne santé dénote en plus un profond mépris de l’argent public, parce qu’enfin, ne vaut-il pas mieux que se soit cette multinationale qui affecte ses sous à racheter généreusement les contrats de ses salariés plutôt que de la rendre exsangue et qu’elle se tourne, comme tant d’autres en France, vers la communauté pour financer ses plans de licenciement.

 

 

 

 Une fois encore nos hommes politiques de droite comme de gauche en se ruant sur les dirigeants d’HP montrent qu’ils n’ont rien compris à cette révolution. Ils pourront, au pire, la retarder et transformer le séisme inévitable pour tous les collaborateurs concernés, en un désastre collectif. Dans cette affaire le seul intérêt à protéger est celui des français. Encore faut-il avoir le courage et la lucidité de voir où il est, même si cela déplait à tous nos marchands d’illusion. Aujourd'hui c'est la chance pour les gens d'HP qu'il y ait de l'argent dans les caisses : à eux de savoir en profiter.

 

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