Quelle santé ! Depuis que Cécilia fait chambre à part, quel tonus ! Le karcher à
Rien n’étant dit par accident, rien ne se générant spontanément, la bourrasque médiatique qu’il vient de déclencher résulte d’un calcul très savant tant ses dangers me semblent évidents. Depuis qu’on nous avait assuré que Juppé savait parfaitement ce qu’il faisait quand il dissolvait l’Assemblé, il m’arrive de douter de la lucidité de nos plus éminents politiciens.
Nettoyer
C’est du pain béni pour un Sarkozy qui se saisit dès lors de tous les micros obligeamment tendus et nous assène sur toutes les radios : ce juge doit payer !
Je tenais en estime ce personnage et l’avais, dans un précédent billet, paré de tant de qualités que même un thuriféraire n’y aurait rien retranché. Alors objection, votre Honneur !
Qu’un juge, qu’un magistrat doivent rendre des comptes, c’est sur. Que ce crime soit imputable à cette remise en liberté, c’est évident. Que par leurs cris d’orfraie tout ce que la gauche compte de vertueux, de faux culs, de donneurs de leçons s’empare de cette diatribe c’est de bonne guerre. Non, mais çette « sortie » n’a pas de sens !
En poursuivant le raisonnement de Mr Sarkozy, en ne remettant pas en liberté par anticipation ces condamnés, leurs agissements criminels auraient été certes retardés, ce crime n’aurait pas eu lieu mais un autre, en un autre lieu, puisque tout l’argument repose sur la dangerosité avérée de ces assassins et qu’il n’est pas de prison à perpétuité. Mr Sarkozy suggère donc de déplacer l’heure du crime et le nom de la victime. Vaut-il mieux stocker plus longtemps tout ces malfaisants dans des prisons alors que la loi les remettra en circulation un jour de toute façon ? Toute cette gesticulation nous aura montré qu’on a le choix entre les laisser croupir plus longtemps et devenir de plus en plus méchants ou de les laisser filer bon an mal an en sachant pertinemment que casse il y aura !
Le risque existera toujours pour l’un de nous de croiser ces mécréants, alors il est navrant de désigner à la vindicte populaire le magistrat qui n’a fait qu’appliquer la loi. On attend d’un homme d’État du recul sur l’événement et d’un shérif de dégainer à bon escient.