Le mariage de la carpe et du lapin n’aura duré que quelques mois. Le parangon de la gauche libertaire avait fait appel au patronyme emblématique du capitalisme pour voler au secours de son canard moribond.
Serge July et Edouard Rothschild ne seront pas restés en ménage bien longtemps. Le divorce est consommé aux torts exclusifs, semble-t-il, du bobo parigot.
La question n’est pas que va devenir Libé, d’ailleurs les bobos ont bien droit à leur journal, mais comment Rothschild va se débarrasser d‘un titre encombrant. Il pourrait le refiler à un autre Serge, propriétaire du Figaro. Pour un bon fusil ça ne doit pas être difficile d’ajouter ce canard à son tableau de chasse.
Le tropisme des gens fortunés pour les entreprises de presse n’est pas innocent. La famille Dassault père et fils, les Seydoux, les Rothschild et bien d’autres ont eu leur danseuses. Non seulement ça ne leur a rien rapportée mais de plus ces dernières ne se sont pas privées de cracher dans leur soupe, leur statut les y autorisait. Faut croire que les capitalistes en 2006 sont plus récalcitrants à se faire laisser traîner dans la boue.
Le mélange des genres que l’on a vu à Libé ressemble fort à un marché de dupes. Qui reprochera au propriétaire de faire valoir ses droits ?