La querelle n’est pas byzantine. Elle secoue depuis plusieurs semaines les média américains accusés non sans raison d’avoir abdiqué leur contre pouvoir lors de la décision de Bush de faire la guerre à l’Irak. Pour refaire leur crédibilité largement entamée par leur soutien des va-t-en guerre républicains ils viennent d’admettre que l’Irak était en « guerre civile », ce que l’entourage du président nie véhémentement. L’utilisation de cette terminologie n’est pas anodine : elle signe l’échec de la mission que s’étaient assignés les américains en chassant le maître de Bagdad.
Loin d’avoir contribué à la pacification de la région et à la mise en place d’un processus démocratique l’intervention américaine a créé les conditions d’une guerre civile qui conduira inévitablement au partage du pays sur des critères religieux.
Même si les stratèges américains se souciaient comme d’une guigne des dégâts collatéraux que l’invasion et l’occupation d’un pays musulman impliqueraient le résultat va au delà de ce que les plus pessimistes avaient entrevu.
Si la fin de la guerre du Vietnam a vu la réunification des deux pays issus de la guerre froide, la guerre d’Irak en partitionnant
Une guerre civile en plus d’une guerre inutile : c’est un exploit.