La propension de quelques vieilles stars de l’affiche à récupérer la couverture médiatique se nourrit chaque hiver du sort de quelques sans abri soigneusement exhibés en des lieux emblématiques de la capitale : comme la rue de la banque.
Méprisable ! Cette instrumentalisation de quelques dizaines de marionnettes attifées en victimes consentantes des méchants gouvernants par de bonnes âmes en mal de gesticulation. Surtout ne ratez pas une caméra, la perche d’un micro, une occase d’étaler votre compassion dans des scénarios à deux balles pour rediffusion sur tous les JT.
Vous qui bouffez du caviar, quand beaucoup de français dégustent de la vache enragée, vous qui créchez dans les superbes apparts des beaux quartiers, quand de nombreux concitoyens dorment dans leur mobile home, si ce n’est dans leur bagnole, pourquoi ne nous rejouez vous pas le numéro de Joséphine Baker ? Les défavorisés, les déshérités, c’est chez elle qu’elle les logeait. C’était avant la télé.