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13 septembre 2005 2 13 /09 /septembre /2005 23:00

C’est le tabou des tabous, le socle de notre modèle social, le symbole de l’égalitarisme, le dépositaire de notre santé, c’est notre système d’assurance maladie qui vient d’être cloué au pilori par  rien moins que la Cour des comptes.

 

 

 

 D’année en année les déficits se creusent, les réformes « définitives » ne parviennent pas à renverser la tendance et les politiques continuent de nous seriner que l’on a le meilleur système de santé du monde.

 

 

 

 Alors je ferais deux remarques : la première est politiquement incorrecte : remédier à cet aspect du problème montrera déjà qu’il n’y pas de vache sacrée dans le système de santé. Le médecin conventionné est un fonctionnaire car il est rémunéré par l’argent public, qui dispose du  privilège exorbitant d’engager des dépenses sans tolérer aucun contrôle. Qu’il ait des comptes à rendre semble le minimum que la société doive lui imposer. La santé n’a certes pas de prix mais elle a un coût. Continuer à refuser de rendre des comptes est une insulte à la collectivité.

 

 

 

 La seconde frise l’interdit ; c'est déjà l’opprobre si ce n’est l’anathème. Il n’y a plus qu’une marche et c’est la loi Gayssot : le délit de penser autrement. Il ne suffira pas de changer les comportements des professions de santé si on ne substitue pas à l’égalitarisme un projet d’équité. 

 

 

 

Car chez les français on trouve deux comportements. Certains consomment parce qu’ils sont mal portants, d’autres parce qu’un pet ne peut rester de travers sans remuer ciel et terre. 30 boites de médicaments par français et par an ! C’est deux fois plus que chez nos plus proches voisins. Alors il faut le dire certains consomment juste parce qu’ « on y a droit ! »

 

 

 

 Que ceux qui supportent que l’hôpital ne soit pas à proximité, que les petits maux ne méritent pas les grands remèdes, qu’un arrêt de travail n’est pas une RTT que ceux là payent pour les autres est aussi insupportable que de faire payer par les bons conducteurs les excentricités des mauvais. Ceux qui n’ont pas voulu sortir couverts n’ont pas à faire payer leurs errements à la communauté. La santé, c’est comme le QI, ce n’est pas un avantage acquis, c’est un capital que l’on a le doit de gérer personnellement. Quand on fait de la voltige on s’assure individuellement parce que la police de monsieur tout le monde ne couvre pas le risque de s’envoyer en l’air de cette façon là.

 

 

 

Cette révolution est inévitable. Elle a à voir avec le respect que l’on porte à la collectivité. L’assurance maladie à deux vitesses est dans la nature des choses. Elle ne doit pas dépendre du revenu des gens. La refuser c’est plomber un système que personne ne nous envie plus, ça n’empêchera pas les nantis de bénéficier des meilleurs soins mais ça interdira aux plus démunis de bénéficier d’une véritable assurance maladie. Ce ne sont pas avec des réformes à la Douste Blazy qu’on évitera que d’année en année la Cour des comptes n’ajoute au discrédit de notre Assurance maladie.

 

 

Chacun est libre de son comportement face au risque maladie, l’équité c’est de proposer un système d’assurance maladie fonction de ce comportement.  

 

 

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