C’est plus qu’un symbole, c’est le début de la fin. Pour un colon israélien le retrait de Gaza sonne le glas d’un sionisme en perpétuelle quête d’extensions territoriales. C’est un peu comme l’Univers qui, si il n’est pas en expansion, ne peut être qu’en contraction.
Depuis son big bang de 1947, Israël qui s’est toujours battu pour étendre ses implantations, se retrouve au moment critique du retournement. Faute de pouvoir procéder à de nouvelles occupations, avoir accepté le gel des implantations puis maintenant le retrait, c’est, comme l’ont bien compris les responsables des colons, le signe tangible du début du retour aux positions initiales.
Cette inversion que les palestiniens attendent depuis plus d’un demi siècle s’accélérera, n’en déplaise aux tenants du grand Israël. Il n‘est pas d’exemple où les colonisateurs n’aient dû rendre leurs terres aux indigènes. Que ce soit en Afrique du sud ou en Rhodésie, après la parenthèse de l’apartheid, la terre revint aux africains. Quant aux immigrants américains ils ne se sont rendus propriétaires de leur sol qu’en exterminant les indiens, ce que n’ont pas fait les israéliens.
Après Gaza quitter
C’est la fin d’une illusion. Le sionisme se nourrissait du principe de la compensation, comme si le monde avait contracté une dette universelle à payer à perpétuité aux descendants des victimes de l’antisémitisme au nom de
La terre des autres ne s’approprie pas, tout au plus peut elle s’emprunter, comme l’ont appris à leurs dépens les peuples colonisateurs dont les mérites supposés sont revisités par les générations suivantes. Les israéliens n’échapperont pas au verdict de l’histoire et inexorablement devront restituer les territoires, éternel retour du balancier.