Villepin a survécu. Sans jouer les Cassandre ni lire dans le marc de café on pouvait souhaiter qu’un honnête homme aurait tiré une autre conclusion du déballage de la médiocrité de ses agissements. On n’est pas toujours à la mesure de son ossature. Il continuera donc à régler des affaires courantes avec l’autorité d’un sursitaire en attente de réaffectation.
Le bouleversement reste à venir. Il va s’imposer, conséquence du maelström qui engloutit les prétendants de droite, n’épargnant qu’un vieux loup de mer témoin goguenard de la guerre des chefs. Sarkozy ne sort pas indemne de ce déballage : il n’y a pas aux yeux des électeurs de Monsieur Propre dans cette affaire.
Ceux qui à gauche s’en réjouissent font un mauvais calcul. Les turpitudes des années Mitterrand leur collent à la peau et les poursuivent dans la mémoire des français. Il faut du temps pour se refaire une virginité.
Le bouleversement ça sera quand au premier tour un loup de mer ramassera la mise, devançant une candidate qui est prise à tort pour une oie blanche.
Oie blanche contre loup de mer : ça ne nous étonnerait pas !