On retombe dans l’excès. A peine a-t-on fini de commémorer le désastre perpétré par l’ouragan Katrina et les insuffisances du Grand Satan, les attentats de Londres après ceux de Madrid, que l’ombre des tours du World Trade Center se dresse sous nos yeux. Nul doute que passée cette épisode, les professionnels du devoir de mémoire ne donnent à nos consciences une autre tragédie à consommer.
Serait-ce la maladie du siècle, le H5N1 des occidentaux, la tremblante du petit blanc, le besoin d’évocation de toutes les misères infligées à notre civilisation.
La complaisance que nous portons au mauvais sort dès qu’il s’acharne sur nos populations relève sans doute d’une détestation de notre propre destin. Nous envions ceux que nous avons mal traité, les noirs, les arabes, les jaunes au point de nourrir très régulièrement leur mépris.
Alors que rien de neuf ne pourra plus être dit sur ces évènements, que seuls les auteurs de ces attentats, leurs commanditaires et affidés jubileront au rabachage de leurs barbareries, nous n'avons d'autre choix que d'oublier New York.