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1 novembre 2005 2 01 /11 /novembre /2005 00:00

« J'ai été ce soir scandalisé par l'émission des guignols de l'info qui mettait en scène Sarkozy et l'inspecteur Colombo. »

 

 

Un lecteur m’interpelle sur mon absence de réaction aux outrances des Charlots de l’Info. Un autre habitué de ce blog me sollicite pour stigmatiser les détracteurs familiers du « …après tout, pourquoi pas ? », clause de style qui permet de donner à un sous entendu malfaisant, un parfum d’authenticité. L’affaire est délicate. A plus d’un titre.

 


Dans le cas qui préoccupe notre premier lecteur il s’agit de fustiger ceux qui insinuent, sans jamais avoir à prouver, au prétexte que le pastiche exonère de toute obligation de narrer la vérité. D’insinuations en insinuations on frise la diffamation. Certains s’en sont fait une spécialité. D’autres en font un commerce ; les putes aussi font du commerce.

 

 

Ne pas prêter l’oreille à ces inepties est notre façon de combattre cette forme larvée d’intimidation. Pour cette unique raison on préfèrera le mépris à l’affrontement. Ce n’est pas de la couardise mais la désinformation ne fonctionne que si elle trouve des relais. Alors le sujet est clos.

 

 

Plus sérieuse l’objection de notre second lecteur. Il se désole de l’attitude qui consiste à mettre en doute systématiquement les valeurs établies au titre que leur appartenance à une Vérité collective interdirait – à ses yeux - qu’on s’interroge sur l’origine de ces croyances. Les cas sont aussi nombreux que les croyances sont répandues.

 


C’est la virginité de Marie, la chasteté de Jeanne d’Arc, le célibat de Jésus que des auteurs incrédules questionnent au grand dam des croyants. C’est aussi la probité d’un maire, la vie privée d’un homme publique qui est mis en délibéré dans une phrase qui invariablement se conclut par cette formule ambiguë : « après tout…pourquoi pas ? ».

 


Formulées à l’encontre de personnages « intouchables » ou absents, ces insinuations montrent que rien ne permet de passer d’une croyance à une vérité, sauf la foi. Et que ce fossé là n’est franchi que par les croyants. Libre aux autres de s’en affranchir. Le respect des croyances relève du sociétal : il ne saurait être édicté en dogme au risque d’enfreindre la liberté d’opinion. Entre deux maux je crains que la société souffre davantage d’un trop plein de crédulité que d’un excès de questionnement des positions établies.

 


C’est clairement le parti pris et la raison d’être de Libre Cours.  [1]

 

 

 



Société

 

Média et crise des banlieues

 

 

 

 

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31 octobre 2005 1 31 /10 /octobre /2005 00:00

Le pétrole et les banlieues

 

 

Parler intelligemment de ce que l’on ne connaît pas c’est le défi que doivent relever les hommes politiques – et les blogeurs -  quand ils s’expriment sur les banlieues. C’est le paradoxe de leur mission : s’exprimer sur tout en donnant l’illusion de dominer le sujet et d’avoir une solution.

 

 

 

 Que Sarkozy soit à la peine n’étonnera que ceux qui croient que l’on passe du 92 au 9-3 en franchissant le périphérique. Il n’y a pas de frontière, mais un abîme entre deux mondes qu’aucune disposition ne comblera aussi longtemps que co existeront deux économies : celle qui a un ministre mais qui ne crée pas d’emplois et la souterraine qui recrute et met hors la loi.

 

 

 

 Si le maire de New York, le fameux Rudolf Guiliani, a réussi à remettre New York dans le droit chemin, c’est surtout parce que le taux de chômage y est très bas. Bien sûr on peut exiger la tolérance zéro quand 40% des jeunes n’ont pas d’emploi. Mais alors le plus sûr moyen d’y arriver c’est de fermer les yeux. Ce qu’ont fait les ministres socialistes surtout ceux qui se sont fait élire en Seine St Denis, n’est ce pas Mr Strauss Kahn, n’est ce pas Mme Guigou, et qui habitez avenue Foch ou place du Panthéon !

 

 

 

 Créer des emplois quand le tissu industriel n’en crée plus c’est sans doute la nouvelle mission régalienne de l’Etat. Et pour cela il lui faut des chantiers et des moyens pour assurer la pérennité des emplois créés. Inutile de rêver : on n’effacera pas l’erreur de Giscard. Ce crâne d’œuf nous aura légué Mitterrand et le rapprochement familial. L’age a eu raison du premier. Le second nous collera à la peau bien après que son instigateur n’ait gagné un repos immérité.

 

 

 

Les échauffourées de Clichy sous Bois ont occulté l’autre information de la semaine écoulée. Les pétrolières annoncent des super bénéfices. Directement pompés dans la  poche des consommateurs ils engrangent les profits mécaniques d’une hausse des prix entièrement spéculative dont ils détournent une part croissante au profit exclusif de leurs actionnaires.

 

 

 Alors puisque l’Etat a besoin d’argent pour éteindre le feu, puisque les pétroliers bénéficient de cette rente exceptionnelle sans avoir investi un iota*, faisons financer sur chaque litre de carburant pris à la pompe la création d’emplois dans les banlieues où l’on pourra ensuite rétablir l’Etat de droit.

 

 

 

 Total qui s’est illustré en étant le plus cynique des pollueurs (affrètement du pétrolier poubelle Erika)  pourrait se racheter une conduite à peu de frais. Devrait-on toujours rêver ?

 

 

 

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29 octobre 2005 6 29 /10 /octobre /2005 23:00

La surprise ne vient pas de l’inculpation de ce proche du Vice Président, ni de ses dénégations outrées. Elle ne vient pas non plus de cette démonstration que le système des dépouilles peut permettre au judiciaire américain d’être indépendant, mais plutôt de l’absence de réaction à la mise en cause d’un stratège de l’opération irakienne.

 

 

 Jeter en pâture un agent de la CIA pour compromettre un opposant à cette aventure, n’est pas droit sorti d’un roman de John Le Carré. C’est, semble-t-il, le quotidien sous Bush Jr. Et ce n’est que la partie rendue visible par la sagacité d’un procureur, d’un iceberg longtemps tenu caché à la curiosité des américains. Blasés nos amis américains ne manifestent pas beaucoup de réprobation à l’encontre de leur président.

 

 

 

 Parce que là réside l’une des surprises de cette affaire : comment expliquer que ces Lewis Libbys et consorts qui ne reculent devant rien, ni inventer des fausses vraies preuves, ni éliminer des témoins gênants, ni créer un goulag dans l’île de Castro se fassent prendre la main dans le sac alors qu’ils savent qu’ils vont être l’objet d’investigations pressantes ?

 

 

 

 Est-ce le sentiment d’être intouchable, l’idée qu’ils sauront se jouer des pièges des interrogatoires, ou finissent-ils par craquer intimement convaincus que la vérité finira par les rattraper ? On donne notre langue au chat. Mais de Nixon à Bush ce sont les mêmes méthodes, les mêmes comportements de la classe politique et finalement la déchéance du second mandat.

 

 

 

Dans cette affaire on a deux certitudes : la première c’est que le procureur a marqué un point ; qu’il a commencé à dévider une pelote qui pourrait le conduire plus loin, plus haut. La deuxième c’est que ça ne servira à rien. Que la vérité n’a pas besoin d’être manifestée puisque depuis le début c’est à une croyance que Bush s’attaque, pas à un fait.

 

 

 La croyance qu’il incarne les forces du bien et que l’ennemi concentre les forces du mal.

 

 

 

 Alors dans ce combat là il n’y a plus de vérité qui compte : la politique devient une vocation au service d’une foi. Même les mensonges sont admis. Finalement communisme et «bushisme» même combat : peu importe les moyens puisque la fin les justifie tous.

 

 

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27 octobre 2005 4 27 /10 /octobre /2005 23:00

Pour les terriens, il s’agit de navigation à vue, celle que pratiquent les plaisanciers, qui ne perdent pas la côte de vue, incapables de faire un point et de rallier le port avec un sextant et un compas.

 

 C’est à peu de chose près la situation dans laquelle notre premier ministre a choisi de nous mettre en rayant de la carte ce qui restait du commissariat au plan. On hésite entre intrépidité et incohérence ; l’un n’interdisant pas l’autre.

 

 

 Les marins savent depuis longtemps que cela rime souvent avec naufrage. Si on est tous dans le même bateau il y en a qui sont certainement plus proches du canôt de sauvetage que d’autres. On n’est pas inquiet pour Villepin.

 

 

 Foin de métaphore, cette héritage des années gaulliennes avait été était le phare qui, si il ne décidait pas la route, guidait les capitaines et permit la construction intelligente d’un réseau de transport, d’un système de production d’énergie, d’un tissus industriel qui dessina le pays tel qu’on le connaît aujourd’hui.

 

 

 Intégrer les données démographiques, les tendances technologiques, les contraintes d’infrastructure  pour orienter les choix qu structureront la France dans 10 ou 20 ans requiert peut être mieux que la boule de cristal d’un Villepin, tout Galouzeau qu’il soit.

 

 

 Il n’est qu’à relever les incohérences du programme de dénationalisation de son gouvernement pour regretter l’absence de boussole : on privatise EdF et on gèle AREVA, on brade les autoroutes sans pouvoir financer le programme d’intégration de notre réseau à celui de nos voisins : comprenne qui pourra.

 

 

 Villepin n’aura été à la barre que quelques mois : il se révèle petit caboteur dans un rôle pour cabotin.

 

 

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26 octobre 2005 3 26 /10 /octobre /2005 23:00

Mon père,

 

 Vous avez commis un ouvrage dont certaines bonnes feuilles font déjà les choux gras de la presse. Permettez que j’exprime sur ce blog le plaidoyer qui, si Saint Pierre en prenait connaissance, pourrait vous éviter les affres du Purgatoire au quel la confession de vos turpitudes devrait vous condamner.

 

 
« Mon Dieu …Pourquoi* » vient à l’heure. Ce n’est pas faire insulte à vos 93 printemps qu’entrevoir un rappel à Dieu au crépuscule d’une vie que vous livrez sans voile à la curiosité de vos contemporains. On connaissait vos talents de plongeur, vos qualités de bâtisseur, on découvre le séducteur. Et comme vous souhaitez ne pas rester isolé dans ce statut de pécheur vous suggérez que Jésus vous a précédé sur la pente glissante de la tentation. Dan Brown dans ses rêves les plus fous n’espérait pas qu’un membre éminent de l’Eglise apporte sa caution à cette possible relation. « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » : Marie Madeleine avait trouvé son bienfaiteur. Nul ne dit qu’ils en restèrent là.

 

 
Vous n’y allez donc pas avec le dos de la cuiller et vous exprimez avec la candeur qui vous a souvent nui, n’est-ce pas Roger Garaudy, ce que beaucoup de laïcs attachés à votre religion exprime en privé, interdits qu’ils sont, de s’en faire ouvertement les porte-parole.

 

 
Vous, le plus respecté des français, avez su trouver dans les Evangiles comment ré insérer les exclus,  respecter les sans grade et promouvoir un culte que trop de pharisiannisme avait cantonné aux beaux quartiers de nos cités. Sans tomber dans l’outrance de l’évêque de Partenia, vous avez conjugué votre foi à la réalité de ce monde imparfait. Vous êtes l’élu de ceux qui ont gardé des Evangiles la nostalgie de la miséricorde. A cent lieux des éminences pontifiantes dictant une loi outrageante à des ouailles subjuguées, incapables d’en suivre les commandements.

 

 
Vos questionnements sont ceux des fidèles et seuls les dogmatiques figés dans leurs certitudes récuseront l’universalité de votre confession. Mais votre emprunt à la médiatisation vous expose au péché d’orgueil. Je doute que le syndrome de la starification ne vous transforme en Jean Paul II des laissés pour compte mais je suis sûr que vos aveux vous épargneront un procès en…béatification.

 

 

* "Mon Dieu...pourquoi ?"  Abbé Pierre avec Frédéric Lenoir chez Plon

 

 

 

 

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25 octobre 2005 2 25 /10 /octobre /2005 23:00

La gauche est indécrottable. Dans ce pays l’angélisme tient lieu de Bible à tout ceux qui se réclament d’un état laïque, démocratique et bien entendu libertaire. La moindre mesure visant à réduire les risques d’opérations terroristes est fustigée au nom d’une prétendue atteinte aux libertés individuelles. Aujourd’hui les poncifs éculés sont ressassés comme si il y avait péril en la demeure et qu’il faille faire obstacle, toutes affaires cessantes, à un tsunami liberticide du nom de Sarkozy.

 


Etranges libertés qui sont bafouées par ceux la même qui prétendent se les approprier. Les entend-on, nos rhéteurs de gauche, quand les gros bras syndicaux font régner la terreur – je pèse mes mots – sur les jaunes, comme ils les appellent. Est-ce que l’on a jamais entendu un ténor du PS dénoncer les coupures sauvages de courant, les prises d’otage que constituent les grèves sauvages, les destructions, les saccages, les violations de domicile, les voies de fait commis par des bataillons syndiqués ?

 

 
Le  terrorisme syndical fait plus de ravage dans ce pays que le terrorisme islamique.

 

 
Alors je veux bien que l’on se préoccupe des restrictions aux libertés que peut nous faire courir la lutte antiterroriste mais exigeons que l’on ne laisse pas impunies les forfaits  commis au nom de l’exercice du droit syndical, droit qui se pare de plus en plus souvent des attributs  d’un fascisme rampant.

 

 
A laisser à la gauche le monopole d’une prétendue défense des libertés on s’expose à être malmené pour des vétilles au regard des déviances que celle-ci tolère de ses amis. Qu’attendent nos élus pour rappeler aux gauchos que les libertés ne sont ni de droite ni de gauche : elles sont individuelles ou elles ne sont pas.

 

 

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24 octobre 2005 1 24 /10 /octobre /2005 23:00

C’était avant. Aujourd’hui ils sont cloués au sol. Principe de précaution oblige. Nos volatiles préférés sont condamnés à la lumière artificielle et à la promiscuité des poulaillers pré fabriqués. Ainsi en a décidé le stratif en charge de la santé des gallinacés. Heureusement pour lui ils ne sont pas encartés à la CGT. Il s’épargne des défilés, des piquets de grèves, et des exhortations à la défense du service public.

 

 

 

 Difficile de prétendre à l’innocuité de ces bestioles le jour où on les condamne à la quarantaine. A tenir un double langage on perd toute crédibilité. Que les politiques aux quels on ne peut demander d’être compétents sur tous les domaines de la santé publique cessent leurs gesticulations.

 

 

 

 L’Etat, c'est-à-dire nous, a fréquemment failli en matière de prévention dans des situations où sa responsabilité ne pouvait être dégagée sans bafouer les droits les plus élémentaires des victimes pour que ne paraisse suspecte cette hâte à crier au loup tout en réfutant la proximité.

 

 

 

 Le sang contaminé, l’amiante, le programme nucléaire ont décimé des bataillons entiers ; leurs victimes sont connues, la responsabilité de l’Etat toujours réfutée.

 

 

 

 L’Etat gagnerait en crédibilité si au lieu de jouer les vierges effarouchées pour des poules pas encore  contaminées il admettait sa faute quand celle-ci est avérée, au lieu de ratiociner pour économiser quelques sous sur le dos des plus démunis d’entre nous.

 

 

 

 Dépenser autant d’argent pour un problème qui n’existe pas quand on refuse aux plaignants de l’amiante, de Mururoa et de bien d’autres turpitudes une juste et tardive compensation de leur préjudice nous conduit à constater qu’une fois encore on nous prend pour des …pigeons.

 

 

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23 octobre 2005 7 23 /10 /octobre /2005 23:00

Dans l’espace d’un billet on ne peut qu’effleurer ce sujet qui étonnamment ne fait pas encore débat. Alors si très modestement on contribue à susciter une discussion sur l’incompatibilité entre la doctrine catholique et la loi de séparation de l’église et l’Etat on aura réduit la discussion sur la modernisation de la loi de 1905 à un vrai faux-débat. 

 

Le synode actuel des évêques a rappelé avec la plus grande fermeté l’interdiction faite aux fidèles d’apporter leurs soutiens aux dispositions législatives qui vont à l’encontre de l’enseignement de l’Eglise. Ces fidèles là se mettent en état de péché mortel. Ils sont sommés d’avoir à choisir entre leur religion et leur appartenance à la société civile. Divorce refusé, pilule interdite, avortement hors la loi, pour ne citer que les plus récents rappels aux règlements. Comme le tonne le pape Ratzinger, c’est ainsi que le nomme ses électeurs, le fidèle est sommé de renier sa foi si tant est qu’il veuille épouser son temps. 

 

Alors le débat de la laïcité peut paraître bien incongru aux catholiques dogmatiques qui tenus de s’opposer à ces déviations n’ont d’autres choix que de s’enfermer dans un communautarisme intransigeant en abandonnant toute action politique ou de militer pour une France pieuse, catholique et apostolique qui viendrait se substituer à la république laïque et tolérante qui les a nourri. 

 

Le silence assourdissant des éminences épiscopales sur ce thème accompagné par l’absence d’interrogation des leaders politiques qui se prétendent catholiques pratiquants n’est pas de nature à éclairer la lanterne du baptisé lambda qui apprend incidemment que son député s’est mis en état d’excommunication pour avoir voté la loi Veil.
Que ce nouveau pape souhaite forcer les hommes politiques à afficher leurs convictions est cohérent avec la doctrine dont il est l’ultime gardien.  Qu’il oblige les Etats dont la population est essentiellement catholique à afficher un intégrisme destructeur de l’unité nationale est inacceptable.

 

Les musulmans ont placé la religion à l’origine de toutes les lois, ainsi en avaient décidé les juifs pour lesquels Torah et Talmud dictent la conduite dans la vie civile comme dans la vie religieuse. On en connaît les conséquences.

 

 
Qu’attendent les Chirac, les Villepin, les Sarkozy pour nous expliquer comment, dans la République dont ils ont la charge d’assurer la pérennité, on peut faire co exister les nouvelles exigences papales et la loi de séparation. Les catholiques seront-ils tenus de démissionner de toutes fonctions publiques ou d’abjurer leur religion. Vie publique, vie privée, les fidèles vont devoir choisir. Le fondement de l’Etat laïque, la coexistence des valeurs venues du christianisme et les libertés issues du siècle des Lumières sont sciemment sapées par une vague intégriste dont l’initiateur, retiré dans sa retraite éternelle, n’a pas fini de susciter des conflits

 

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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 23:00

Ira, ira pas ? La question a secoué le microcosme le week end durant. De rumeur en démenti, de sous entendus en petites phrases le retour du « meilleur d’entre nous » à l’assemblée nationale apparaît bel et bien programmé pour cette fin d’année.

 

 

 

 Chirac est à la contre offensive. Ses grognards sont à pied d’œuvre. Villepin à la manœuvre et Juppé pour calmer la horde des députés. Le processus est engagé pour neutraliser le renégat, le fils indigne, le petit vizir qui s’y croyait déjà.

 

 

 

 Ce monde est sans pitié, et Alain le sait bien qui n’a pas été le dernier à exécuter tous ceux qui lui faisaient de l’ombre. On ne plaindra pas les tirés plus qu’on n’excusera les tireurs. En entrant en politique ils savaient ce qu’ils faisaient sans toujours savoir pourquoi ils le faisaient.

 

 

 

 C’est ce paradoxe qui explique le grand écart au quel ces politiques sont condamnés. Expliquer ce qu’ils font sans savoir pourquoi ils le font si ce n’est pour pouvoir continuer à le faire. Etre en politique pour durer semble être le plus grand commun dénominateur aux hommes qui à droite comme à gauche se « disputent » en alternance les milliers de prébendes que la République distribue généreusement à ceux qui font vocation de la servir, et s’en servent avec délectation.

 

 

 

 Tout les revirements, les atermoiements, les changements de cap dont nous sommes les témoins interdits, ne sont pas la conséquence d’une remise en cause d’intimes convictions, d’ajustements de programmes face à une réalité fluctuante mais le reflet de l’impérieuse nécessité d’ajuster son discours, pour assurer sa propre survie dans le maelstrom des ambitions déconnectées du quotidien des français.

 

 

 

 Alors Juppé ou Sarkozy, Fabius ou Jospin n’intéresse plus que ceux qui deviendront les gagnants ou les perdants de cette alternance aux postes de responsabilité. Pernicieusement la France s’est mise au mode américain et tout occupée à critiquer Bush on a adopté en catimini le système de dépouilles à l’américaine qu’on s’était bien juré de laisser là bas. On nage en pleine incohérence, avec ou sans Juppé.

 

 

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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 23:00

L’effet de spirale est intriguant. Il s’applique aux carrières des managers comme à celles des leaders de la politique. Il enivre ceux qu’il propulse au sommet, qu’il tétanise quand, inversé, il les précipite dans les abîmes avant même qu’ils aient consommé les plaisirs de l’acmé.

 

 

 

 Le phénomène est cyclique, rares sont ceux qui ont droit à un deuxième tour. C’est tout le mal qu’on souhaite à Sarkozy. Et c’est pourtant lui qui s’est mis dans cet engrenage qui le broie, comme il a broyé ceux qui ont pensé s’en affranchir. Jospin, Balladur, Rocard pour ne citer que quelques uns des laissés au bord du chemin.

 

 

 

 Des grands chefs trop tôt promus qui, se croyant encore au Capitole, dévalaient déjà la roche Tarpéienne Messier émerge, mais nous n’oublierons pas Haberer, charge à vous de remplir les blancs…

 

 

 

 Quelques uns ont la capacité d’effectuer un étonnant rétablissement. Mis en pièces, livrés à la horde médiatique, ignorés de leurs pairs, évités par leurs prébendiers ils ont rebondi la carapace durcie et feront rendre gorge à ceux qui ont précipité leurs chutes.

 

 

 

 Sans être extra lucide deux personnages culminent avec un tel destin : Mitterrand et Chirac. La question du jour : Sarkozy est-il taillé pour ce rôle là ?

 

 

 

 Puisqu’on vous a habitué à exprimer une opinion tranchée, à anticiper sans s’être souvent trompé, on ne classera pas Sarkozy dans la catégorie des survivants à ce jeu là. Et à l’appui de notre thèse – qui signifie simplement qu’il n’a pas l’étoffe d’un président – nous apporterons la fausse naïveté avec laquelle il a médiatisé sa vie privée avant de s’offusquer qu’elle soit livrée au grand public.

 

 

 

 Des grands hommes de quelque bord qu’ils furent on aura apprécié la retenue qu’ils surent garder sur ce terrain. C’est à porter au crédit de Mitterrand d’avoir su imposer l’omerta sur cette vie là, Sarkozy pour y avoir failli a décroché de la spirale plus vite que ses ennemis ne l’avaient prédit.

 

 

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