Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Libre Cours par Candide
  • : Décryptage sans complaisance de l'actualité.
  • Contact

Retrouvez Candide
alias Phénix sur

Recherche

Texte libre

Archives

4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 21:29

Le changement de ton n’échappe qu’aux inconditionnels. La «subrepticité » de l’évolution cherche à en atténuer la réalité. La real politik fait son œuvre et les certitudes du candidat ne résistent pas à la dure loi du négoce. Inutile d’aller chercher ailleurs l’explication à ces manquements répétés aux idéaux claironnés du haut des tréteaux de campagne.

 

Lejour3.jpg La compromission ne peut frapper que ceux qui ont juré de ne pas y succomber. 6 mois à l’Élysée et déjà tant d’occasions de noter que le président s ‘éloigne du candidat, là où la rupture devait aussi être au rendez vous. 


Ce n’est pas dans tant l’accommodement avec des régimes que l’on voue aux gémonies qu’il y a matière à redire, c’est dans l’illusion entretenue, le temps d’une élection, qu’il pourrait en être autrement. A-t-on affaire à des oies blanches qui découvrent ébahies que la belle mare n’est qu’un glauque marigot ? Non ils sont aguerris, rusés, roublards comme il est de bonne guerre qu’ils soient. Nixon restera pour des générations l’étalon de ce qu’il faut être pour réussir comme président, que cela plaise ou pas.
 


La sidération, car il faut donner à ce hiatus le qualificatif qu’il mérite, tient à la démission face aux exigences algériennes. Ne pas tomber dans la repentance en allant s‘excuser des crimes de la colonisation : quelle hypocrisie, de qui se moque-t-il ? Jules Ferry réveille toi et rappelle lui que la colonisation était le bienfait que devaient les peuples riches aux races inférieures, aux nêgres et aux arabes. Aussi longtemps que l’on ne s’est pas imprégné de ses textes là on ne comprend pas le contexte dans lequel se sont déroulées ces occupations ; Plutôt que Guy Moquet, Sarkozy, relis Jules Ferry…et arrête de t'excuser !

 

Le comble étant atteint lorsque le pays – l’Algérie puisque c’est d’elle qui s’agit – accuse le sale colonisateur de tous les maux et entre autres de celui de refuser à ses ressortissants d’aller et venir chez nous librement. Alors pour 5 milliards de dollars d’activité pour les salariés algériens de nos usines tu as mis ton mouchoir dans ta poche. Et en plus il t’avait traité de youpin ! 

  Sarkozy : ce n’est pas une inflexion, c’est une génuflexion !

 

 

 
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 21:35

sr1.jpgSous son meilleur jour : encore qu’il soit difficile de savoir de quoi l’avenir sera fait. Mais force est de constater que les extraits donnés du bouquin* que l’on prête à Ségolène Royal la rendent sympathique au moins sectaire de ses détracteurs. Suivez mon regard !


Oublions l’emballement médiatique, la machinerie bien huilée qui assure la promotion du titre, et sans hypocrisie reconnaissons qu’on aimerait bien susciter un tel engouement…


Après s’être pris les pieds dans le tapis, avoir morflé comme peu de femmes avant elle – Simone Veil excepté- elle nous revient sous son meilleur jour.


Largué le balourd de Hollande, néantisé le troupeau des pachydermes, Madame j’ai-fait-47 %- renaît de ses cendres. Pour avoir surmonté les critiques, les non dits, les tartuferies, pour n’avoir jamais douté de sa capacité à remonter la pente, à rebâtir ce que ses « amis » s’acharnait à détruire et revenir plus « elle » que jamais, Rudyard Kipling peut être modernisé : « tu seras une femme, ma fille ! »


Avec cette intelligence de la dérision, ce sens de l’humour tellement peu féminin elle crucifie le niais béarnais, le vilain Jospin et l’état major d’un parti surtout appliqué à lui faire son sort. Elle s’en est sortie. Elle peut en être légitimement fière.


A quoi sert-il d’être le mieux formé, le plus compétent, le plus entreprenant , si par conviction on fonce dans un mur qu’on s’interdit de voir, parce que la raison veut qu’il n’existe pas ? A quoi sert-il d’avoir raison contre tous, avec l’avantage de se retrouver seul ? A quoi sert-il d’être un mutant si le troupeau est bêlant ?


Ségolène, tu reconnais que tu as fait un pari, que tu as suscité une adhésion que tu ne méritais pas, que tu as eu « une histoire avec nous », grâce à quoi tu ne l’as pas eu avec Bayrou !


Pour ces signes de faiblesse, pour cette proximité avec les français, pour cette capacité à repartir au charbon on voudrait que ce soit toi qui ait une chance de gagner un jour ! Ne serait-ce que pour avoir l’honneur de se battre contre toi.

 

* "Ma plus belle histoire, c'est vous"
Partager cet article
Repost0
2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 22:09

dati.jpgElle s’est contentée du service minimum*. Si elle n’est pas désagréable, elle ne fait rien pour apparaître sous un jour sympathique. Au moins ne fait-elle rimer politique ni avec démagogie ni avec clientélisme. Aurait-elle trouvé le moyen de faire de la politique autrement ?


Elle demande à être jugée sur les résultats. La formule fleure bon son sarkozisme. Donnons lui le crédit de faire ce que ses prédécesseurs ont ajourné. Il est dit que c’était nécessaire de faire la réforme de la carte judiciaire. Soit ! Les professions concernées – comme toujours dans ces circonstances – ne l’entendent pas de cette oreille. Que signifie se concerter lorsqu’il est décidé de fermer un tribunal ?  Alfred de Musset ne laisse guère de choix : ouvert ou fermé ! Il faut trancher. Rachi Dati ne s’embarrasse par de circonvolutions : elle ne perdra pas de temps en simulacres de concertation. C’est suffisamment rare pour être souligné. Quand il faut y aller, faut y aller.


Alors plaire aux journalistes, aux hommes politiques, aux syndicalistes : cela ne peut qu’éloigner de l’objectif. Que les corporations visées aient des états d’âme, rien de plus naturel. Mais la politique n’est pas un concours de popularité semble répondre Mme Dati. Les chiens aboient et sa caravane passe. Ce serait crâne de la part d’un homme issu du microcosme, c’est carrément bluffant venant d’une beur d’une banlieue de Chalon.


Une ombre plane sur cette « success story » : et si elle n’était que le produit du népotisme, instrumentalisée par le monarque élyséen. Son aura ne tiendrait qu’à sa proximité réelle ou supposée avec Dieu le père dont on peut craindre la versatilité. Encore que rien ne vienne étayer cette éventualité, tout ce qui aura été fait ne sera plus à faire.


Le népotisme aurait fait la preuve que comparé à la médiocratie il offre à ceux qui succombent à ses charmes l’opportunité de prouver leur talents.

 

* RTL, LCI le grand jury

 

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 17:37

bay.jpgLes agences de presse informent qu’au congrès du Modem « un vote à bulletins secrets visant à élire le président du MoDem, pour lequel François Bayrou est l'unique candidat, était prévu dans l'après-midi. »


On croyait le plébiscite réservé aux pays totalitaires, et bien il est vivant chez les prétendus démocrates. Le ridicule d’une élection à la soviétique ne perturbe pas le mystique Bayrou. Son lâchage par ses principaux lieutenants le conforte dans sa conviction d’avoir raison contre tous. Prochaine étape, suppression des élections. Dieu l’a nommé, pas besoin de confirmation, la communion avec les électeurs se fera sans leur voix. Qu’il y ait 4000 moutons bêlants pour acclamer ce pantin n’est pas fait pour surprendre, il y en a beaucoup plus pour un congrès des communistes. Dans un pays d’ascendance rurale il est naturel de côtoyer encore ovins et bovins.


Depuis que Simone Veil en a fait « le pire de tous » il ne se trouve pas un seul de ses compagnons d’infortune pour barrer la déferlante des commentaires assassins. On le dit très intelligent, ça fait une moyenne avec ses partisans. Un récent sondage le créditait de 52% d’avis favorable pour ses actions. Les mêmes interrogés étaient incapables de savoir à quelles actions il était fait allusion.


C’est la synthèse du cas Bayrou : un miroir aux alouettes. Tout dans l’esbroufe, rien de concret. Le mystificateur est à la manœuvre : inexistant pendant les grèves, absent des banlieues cet homme est virtuel. A la question : Bayrou, qu’a-t-il jamais fait ? ses plus farouches supporters tournent les talons.


Hâbleur, racoleur le fanfaron béarnais va-t-il longtemps berner son troupeau bélant ?

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 21:29

bulle.JPGLa foi est certitude des choses que l’on espère, préchait saint Paul, relativisant ainsi la capacité de sa religion a l’universalité. Comment prétendre imposer à son prochain ce dont on ne peut que douter ? Las il semble que Benoît XVI s’éloigne de ce relativisme quand il interpelle les non croyants au prétexte que l’athéisme serait source des plus grandes cruautés. Notre insignifiante compréhension des malheurs de cette planète ne nous autorise certes pas à contredire le saint Père mais à lui faire respectueusement remarquer que les religions ont suscité plus de haine, de violence que leur absence.


Il ne s’agit pas de dénombrer les victimes que chaque camp est en droit de revendiquer, mais de fustiger l’exaspérante prétention de l’église à parler au nom de l’humanité. Dénigrer la science comme le fait le chef de l’église catholique apostolique et romaine au prétexte qu’elle éloigne de Dieu nous renvoie aux  heures les plus sombres de l’obscurantisme religieux. L’homme a goûté à l’arbre de la connaissance et rien ne sera plus comme avant a théorisé bien des siècles plus tard Saint Augustin. On peut toujours gloser sur la miséricorde divine qui
pape.jpg tarda à se manifester là où elle eut été utile : au jardin de l’Eden.


La religion est affaire personnelle. Lui redonner, au rebours de ses prédécesseurs,  une dimension collective et donc prosélyte choque le libertaire qui signe ce billet. Dieu sait si le pape n’en éprouvera ni chagrin ni regret, mais l’espoir des agnostiques dans l’extinction des guerres de religion se trouve compromis par cette encyclique. « Spe salvi » ne combat pas l’intégrisme, il le pare de l’onction papale.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 10:42

fdj1.jpgSecouée par le traitement mirobolant que Mitterrand avait offert à son premier patron, par les soupçons de dopage de ses coureurs cyclistes, par Bruxelles pour son monopole contraire aux lois européennes, la Française des Jeux bénéficie d’un monopole établi en 1836 sur les jeux de loterie qui lui permet d’afficher 10 milliards d’Euros de chiffres d’affaires. Se comporte-t-elle aussi en gangster ?


Dès février 2006 LibreCours avait publié « Poil à gratter » ou l’affaire Riblet. Ce joueur s’estimant escroqué par des jeux de grattage avait entamé fin 2005 une procédure devant les tribunaux. En guise de réponse la Française des jeux – gros annonceur devant l’Éternel obtenait le silence de M6 et la censure de l’émission : « Loto, la grande saga des jeux de grattage » qui révélait la manipulation.


Non seulement la vieille dame ne s’est pas rétractée mais elle a donné dans l’indignité encbd.jpg offrant 300.000€ pour faire taire le plaignant, une aumône comparée aux gains des Bingo, Vegas et autres Tac au tac. Mr Riblet ne s’achète pas et c’est devant le tribunal correctionnel que doit se présenter le patron de la FdJ pour suspicion de trucage. La manipulation est tellement simple que tout cafetier au QI même modeste peut s’y livrer, ce qui assure à la Française des jeux une publicité sous le manteau pour ses jeux truqués.


Pris la main dans le sac et incapable de prouver sa probité l’opérateur a tenté toutes les manoeuvres dissuasives pour empêcher le procès.  Mais il a omis de changer les règles du
lep.gifjeu, c’eut été faire aveu de sa duplicité avec ses détaillants. Ceux ci confirment au Parisien qu’ils s’en mettent plein les poches.


Le mot « éthique » n’appartient pas au vocabulaire des dirigeants du Loto. Il ne s’est trouvé personne au ministère de tutelle pour le leur souffler. Mais l'ont-ils même dans leur dictionnaire ?

 
Lire  : Poil à gratter 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 21:53

ns2.jpgDu talent il n’en manque pas, des saines lectures non plus !  Ainsi il reconnaît la nécessité d’un indice crédible du pouvoir d’achat, le problème posé par les magnats de la grande distribution et son incapacité à décréter une hausse des salaires comme si il sortait de la lecture du dernier billet de Candide…


Mais le talent tend à se diluer avec le temps. Le français n’est pas sot s’est-il félicité, il n’est pas sourd non plus et la force de conviction de l’itération s’altère rapidement. A rabâcher qu’il a été élu pour réformer, que les français lui ont donné mandat pour améliorer leur pouvoir d’achat conduit à se demander : ne cherche-t-il pas aussi à s’en convaincre ?


A retarder l’échéance de la mesure de la performance – dont rien n’indique qu’elle soit fixée – Nicolas Sarkozy prend le risque d’aviver les attentes et d’amplifier le désenchantement si les résultats ne sont pas au rendez vous.


Coté banlieue il n’aura aucun mal à convaincre ceux qui ne sortent jamais un fusil à la main. Quant aux autres seul le déferrement expresse devant les tribunaux des tireurs de Villiers le bel les dissuadera d’en tenter la démonstration lors d’un inévitable futur incident.


Le pays est au main d’un exécuteur hors pair. On sent le souffle de l’action qui force l’estime des plus indécis.  La pays s’est-il trouvé un président ? On peut être hésitant.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 13:40

PouvoirAchat.JPGDéjà abordée* sous l’aspect omnipotence présidentielle la problématique de l’amélioration du panier de la ménagère se présente sous de mauvais auspices à quelques heures des annonces de Sarkozy.


A commencer par l’escamotage de la hausse du coût de la vie rebaptisée baisse du pouvoir d’achat. Il ne s’agit pas d’une manipulation sémantique mais de la non reconnaissance que le dérapage des prix rend d’année en année la vie des ménages, à statut identique, de plus en plus difficile.


L’État s’est refusé la détention d’outils de mesure crédibles. L’INSEE affichant un taux d’inflation à 2% annuel ferait rigoler dans les chaumières s’il ne s’agissait du portefeuille des plus démunis. Les hausses depuis le passage à l’Euro sont faciles à évaluer : ce qui coûtait à peu près 1 franc avant, coûte désormais 1 € environ. Lait, baguette, salade, café au comptoir,  enfin pour la vie de tous les jours le multiplicateur est de 6. On flirte avec les 100% par an. La France pointe au 21 ème rang sur 29  pour le niveau de ses étiquettes. Le fantasme d’un effet bénéfique de la « grande distribution à la française »  ne résiste pas aux chiffres publiés par le Figaro.


Fonçant dans la brèche ouverte par la rhétorique présidentielle : « je serai le président du pouvoir d’achat » l’opposition fait à bon compte feu de tout bois. Sa démagogie naturelle y trouve matière à expression : hausse des primes, du Smic, baisse de la TVA et des taxes, contrôle des loyers…Prévert y perdrait ses petits. La planche est lessivée : les mesures présidentielles vont faire pâles devant la hotte rose des socialistes.


sarko-copie-1.jpg Mais la faute incompréhensible est ailleurs ! commise par le président en personne. Lui qui connaît le poids des symboles, la force des slogans « travailler plus pour gagner plus », comment a-t-il pu – à contre temps - s’octroyer une hausse de 150% alors qu’il refusait de donner un coup de pouce au Smic ? Pire qu’une bévue, pire qu’une bourde, son insolente augmentation est reçue comme une provocation par ceux dont les voix avaient déserté les « partis des travailleurs » pour migrer à l’UMP.


C’est dans la capacité à redresser les affaires bien mal goupillées qu’on reconnaît les talents. Le sien n’a plus qu’à s’exprimer !

 

*  Lire :  Une balle dans le pied

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 14:31

Personne ne l’y obligeait, il avait réglé le gros du problème des retraites, les gauchistes n’arrivaient pas à enflammer les universités et la perspective de quelques nuits de Chine aurait du le mettre d’humeur câline !


pa.jpgMais l'annonce décalée puis retardée de mesures concernant le pouvoir d’achat vient pourrir sa rentrée. C'est l’archétype de l’illusion entretenue depuis les années rose selon laquelle le Pouvoir en place peut "changer la vie". De droite ou de gauche tous ont succombé au mythe de l’omnipotence présidentielle. Depuis Mitterrand et le slogan pré cité, en passant par Chirac qui se targuait de réduire la "fracture sociale", tous se sont crus au dessus des lois de l’économie et capable d’infléchir le cours de l’histoire. Le retour de bâton n’en est que plus cruel mais le français gogo s’y laisse prendre à chaque présidentielle.


De deux choses l’une, ou le pouvoir d’achat, dans le système socialiste, procède d’une redistribution et l’on épuise l’économie : 3 dévaluations en 2 ans lors du règne Mitterrand 1er, ou le régime est d’inspiration libérale et le pouvoir d’achat des ménages ne se manipule pas sur injonction présidentielle. Après avoir prophétisé qu’une amélioration serait au rendez vous dès l’automne, Sarkozy s’est condamné à recourir aux mêmes ficelles éculées et décriées que ses prédécesseurs. Cherchez la rupture !


Le péché originel du Mal français tient en ces lunes permanentes que les politiciens mettent en orbite pour masquer la virtualité de leur pouvoir. Dur atterrissage quand Nicolas doit admettre qu’il n’y a rien de substantiel dans sa hotte de Sarkozy père Noël.


Mais pouvait-il en être autrement. ? Personne ne l’a obligé à se tirer une balle dans le pied.

 

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 12:26

vlb.jpgLes images sont tétanisantes, le séisme est à l’échelle de Clichy. Les commentateurs s’interdisent d’user du terme, guère civil, qui décrit la situation à Villiers le bel : c’est un climat de guerre civile.


A force d’euphémismes, à parler d’incivilités quand il s’agit de crimes ou de délits, à évoquer des troubles quand il s’agit d’émeutes, à fustiger les bandes quand on a affaire à des milices, le jour où l’on se réveille dans un Villiers le Bel ravagé, malgré la présence de centaines de policiers, dont 3 grièvement touchés par des armes à feu, n’a-t-on pas quitté le stade de la confrontation musclée, de l’émeute localisée pour entrer en situation de guerre civile ?


Il ne s’agit pas de crier au loup mais de montrer que le glissement sémantique qui interdit d’appeler les évènements par les mots qui les définissent ne fait que rendre impossible l’utilisation des moyens appropriés pour circonvenir l’ennemi. Celui qui de sang froid avec son fusil tire sur un policier n’est pas un citoyen, n’est pas un forcené c’est au choix un terroriste ou un guerrier qui détruit les symboles de l’État et cherche à tuer.


Les sociologues fatigueront leur voix à justifier ces exactions, les scribouillards noirciront le papier pour culpabiliser le petit blanc qui n’a pas su intégrer ces fils d’immigrés et passeront à coté de la vérité : ce sont des émeutiers qui sévissent librement dans un pays civilisé. Et aussi longtemps que la doctrine du zéro défaut n’aura pas été appliquée, la contagion de la guérilla urbaine se répandra jusqu’à ce que des milices anti émeutes se substituent à la puissance publique défaillante.


Ce jour là la guerre civile ne sera pas qu’un climat, mais un état.

 

Partager cet article
Repost0