Le changement de ton n’échappe qu’aux inconditionnels. La «subrepticité » de l’évolution cherche à en atténuer la réalité. La real politik fait son œuvre et les certitudes du candidat ne résistent pas à la dure loi du négoce. Inutile d’aller chercher ailleurs l’explication à ces manquements répétés aux idéaux claironnés du haut des tréteaux de campagne.
La compromission ne peut frapper que ceux qui ont juré de ne pas y succomber. 6 mois à l’Élysée et déjà tant d’occasions de noter que le président s ‘éloigne du candidat, là où la rupture devait aussi être au rendez vous.
Ce n’est pas dans tant l’accommodement avec des régimes que l’on voue aux gémonies qu’il y a matière à redire, c’est dans l’illusion entretenue, le temps d’une élection, qu’il pourrait en être autrement. A-t-on affaire à des oies blanches qui découvrent ébahies que la belle mare n’est qu’un glauque marigot ? Non ils sont aguerris, rusés, roublards comme il est de bonne guerre qu’ils soient. Nixon restera pour des générations l’étalon de ce qu’il faut être pour réussir comme président, que cela plaise ou pas.
La sidération, car il faut donner à ce hiatus le qualificatif qu’il mérite, tient à la démission face aux exigences algériennes. Ne pas tomber dans la repentance en allant s‘excuser des crimes de la colonisation : quelle hypocrisie, de qui se moque-t-il ? Jules Ferry réveille toi et rappelle lui que la colonisation était le bienfait que devaient les peuples riches aux races inférieures, aux nêgres et aux arabes. Aussi longtemps que l’on ne s’est pas imprégné de ses textes là on ne comprend pas le contexte dans lequel se sont déroulées ces occupations ; Plutôt que Guy Moquet, Sarkozy, relis Jules Ferry…et arrête de t'excuser !
Sarkozy : ce n’est pas une inflexion, c’est une génuflexion !